Le consortium Plan Burkina et la Fondation Stromme ont organisé, ce lundi 8 juillet 2024, à Ouagadougou, un atelier bilan du projet : « Renforcer les droits des filles à achever une scolarisation sûre et à temps (FASST) ». Financé à plus de six milliards de francs CFA par Affaires mondiales Canada, le projet FASST a été mis en œuvre dans quatre régions du pays avec des résultats probants, a en croire le bilan.
Le projet Renforcer les droits des filles à achever une scolarisation sûre et à temps (FASST) est à son terme. Toutes les parties prenantes sont réunies ce jour pour faire le bilan et le clôturer officiellement. Le projet FASST s’est voulu une contribution du consortium Plan international, Fondation Stromme et leurs partenaires à la crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso et qui met à mal le secteur éducatif. Le projet FASST a été mis en œuvre pendant quatre années dans les régions du Centre-nord, du Nord, de l’Est et du Sahel. Il est donc question au cours de cet atelier bilan de dresser les performances globales enregistrées mais aussi de tirer les leçons.
Des résultats en chiffres
D’ores et déjà, on peut retenir que les résultats sont satisfaisants après quatre années de mise en œuvre. En effet, selon le directeur pays de Plan Burkina, Rafiou Aboudou, le projet a pu encadrer 5 413 filles/adolescentes sur le renforcement de la confiance et de l’estime de soi, de leurs compétences de vie courantes, l’appui en matière de gestion de la puberté et de l’adolescence en appliquant une approche transformatrice de genre. Le projet a également permis à 57 210 élèves de bénéficier de cours de rattrapage scolaire pour améliorer leur rendement, de former 162 leaders communautaires dont 33% de femmes afin de préparer le plaidoyer en faveur de l’égalité de genre et de la protection des enfants.
Le projet FASST, dans sa mise en œuvre dans les régions citées ci-dessus, a opéré des transferts monétaires à 7 404 adolescentes afin qu’elles puissent poursuivre leur scolarité. 646 enseignants, dont 42% de femmes, ont été formés aux mécanismes de feedback pour promouvoir la culture et l’expression des retours d’information sur des sujets de préoccupations concernant les élèves. 33 336 filles ont bénéficié du programme d’alimentation scolaire pour s’assurer leur maintien scolaire. 302 centres à passerelle ont également été mis en place au profit de 6 101 élèves non scolarisés, 32 écoles bénéficiant de latrines scolaires ont été réhabilitées ou construites et équipées de dispositifs de lave-mains en plus de la construction de 83 espaces d’apprentissage.
Un appui considérable au gouvernement
Le directeur-pays adjoint de Plan Burkina a précisé que l’exécution de FASST, dans un contexte aussi dynamique, a requis des aménagements et des adaptations de stratégies et interventions au cours des quatre années de vie du projet. « Au titre des ajustements, il convient de rappeler l’approbation par le bailleur, de l’extension du projet pour une durée supplémentaire de treize mois (mars 2023 à mars 2024) puis de six mois (avril à septembre 2024) », a-t-il informé. Cette extension, a-t-il poursuivi, a été décisive dans la complétude des activités, la consommation budgétaire qui était à 93% au 31 mai 2024, mais surtout, à la consolidation des interventions et de l’amplification de son impact.
Le projet FASST a été financé par Affaires mondiales Canada à hauteur de plus de six milliards de francs CFA. À écouter l’ambassadeur du Canada au Burkina Faso, Lee-Anne Hermann, l’éducation et la santé sont à la base de tout développement. « S’il n’y a pas d’éducation, c’est difficile de contribuer plus tard à la société. Au Canada, nous avons une politique féministe pour donner la chance aux jeunes filles d’être des acteurs du développement dans leurs communautés. Il s’agit donc, à travers ce projet, de garantir un meilleur avenir des filles. Sa particularité est la durabilité des actions menées sur le terrain. Cela est très important du fait de l’impact sur les filles, les garçons et toute la famille », a-t-elle situé.
La directrice générale de l’accès à l’éducation non formelle, Rasmata Ouédraogo, a reconnu la plus-value du projet FASST au Burkina Faso, particulièrement dans les quatre régions ciblées. Elle a affirmé que durant les quatre années de mise en œuvre, de nombreuses activités ont été réalisées au profit des communautés. « Ces activités ont touché plusieurs domaines dont l’éducation, mais aussi la protection de l’enfance et la santé sexuelle et reproductive », a-t-elle énuméré.
Au regard du bilan satisfaisant, la directrice générale de l’accès à l’éducation non formelle a réitéré ses remerciements au principal bailleur, à savoir Affaires mondiales Canada, au consortium de mise en œuvre et aux ONG partenaires. « Ces actions ont apporté un appui considérable au gouvernement, dans le cadre de sa quête permanente de garantir l’effectivité du droit à l’éducation pour les enfants burkinabè dans un contexte difficile », a-t-elle révélé.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
