Actualités :: Mouvement des enseignants à Diapaga : "La lutte a été fructueuse en dépit de (…)

Le 4 mai 2024, le personnel de l’éducation du post-primaire et secondaire de Diapaga s’insurgeait contre ses conditions de vie et de travail, à travers une conférence de presse. Au titre des éléments qui lésaient ces agents dans leurs droits, on relève entre autres, le non-paiement des salaires depuis le mois de février, la non prise en compte du personnel résilient pour les examens, la souffrance que vivent les professeurs. A travers une note datant du 4 juillet 2024, Moumine Sourabié, porte parole du mouvement, revient sur les acquis du mouvement, ses insuffisances, et les répercussions après ces jours de manifestation.

"Non paiement des salaires, injustice vis-à-vis des enseignants accompagnant les élèves dans le cadre de leurs examens, surpeuplement des classes, manque de ressources pédagogiques adéquates et conditions de travail difficiles" voilà le tableau qu’ont dépeint les enseignants de Diapaga, lors de leur conférence de presse qui s’est tenue le 4 mai 2024. Après cette activité, s’en sont suivies d’autres, notamment, une marche pacifique organisée le 10 mai 2024, pour attirer l’attention des autorités sur les problèmes auxquels ils sont confrontés ; et un sit-in des enseignants le 11 Mai 2024, devant le siège du ministère de l’éducation, pour exiger la prise de mesures immédiates.

Deux mois plus tard, soit le 4 juillet 2024, l’heure est au bilan du mouvement des enseignants ainsi que des résultats scolaires de l’année 2023-2024, dans cette localité située dans la province de la Tapoa. "En termes d’acquis, tous les acteurs qui devraient passer leurs concours professionnels, ont pu le faire. On note entre autres, le paiement de quelques mois des arriérés de salaire (janvier et mars) des professeurs communautaires ; des dons de 13,5 sacs de 50 kilogrammes de riz en faveur des professeurs communautaires ; le repêchage de certains correcteurs à l’examen du BEPC ; la prise en compte d’un grand nombre d’acteurs résilients à l’examen du Baccalauréat ; la distribution des vivres aux Elèves déplacés internes (EDI) à l’arrivée du convoi de ravitaillement ; la promesse tenue d’héliporter tous les acteurs résilients pour le retour", se réjouit le porte parole du mouvement, Moumine Sourabié.

En termes de points qui ont affaibli la lutte, le porte parole note : "le déficit de communication avec certains acteurs résilients ; des conflits ouverts de certains acteurs avec leurs hiérarchies fuyardes ; le refus de cotiser de certains acteurs pour soutenir le mouvement." Et au titre des répercussions, le mouvement regrette certaines attitudes de ses responsables. "En dehors des heures non prises en compte lors des mouvements, certains acteurs ont constaté avec amertume, des coupures irrégulières des heures allant jusqu’à 17 heures du mois de mars, et cela sans aucune explication. Également, certains responsables du mouvement sont régulièrement menacés par les acteurs fuyards. Aussi, des acteurs ont été mis a l’écart lors
du déroulement des différents examens, au profit des personnes qui ne sont pas du post-primaire et
secondaire" déplore à travers la note, Moumine Sourabié.

Qu’à cela ne tienne, les examens scolaires ont pu se tenir et les résultats font état de ce qui suit : pour le BEPC, le nombre total de candidats présents était de 585. 287 ont été admis, pour un taux de succès de 49,05%. Pour le BAC A4, le nombre total de candidats était de 123 présents. 91 ont été admis, pour un taux de succès de 73,98%. Pour le BAC D, le nombre total de candidats était de 179 présents. 127 ont été admis, pour un taux de succès de 70,94%. "Au regard des réalités que nous vivons ici à Diapaga, nous ne pouvons que nous féliciter pour le travail abattu" se console le mouvement.

Tout en remerciant les différents acteurs qui ont œuvré pour une année réussie, notamment, la gendarmerie, la coalition des Organisations de la société civile, les forces vives de Diapaga, la F-SYNTER/Fada et le Directeur Régional des enseignements post-primaire et secondaire de l’Est, les enseignants ont souhaité être héliportés dans les plus brefs délais. Mais aussi, qu’un regard bienveillant soit accordé aux enseignants victimes des coupures des heures, notamment du mois de mars, sans oublier les arriérés des autres mois.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Crédit photo : Gulmu Info

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