Actualités :: Bobo-Dioulasso : Le cadre de concertation des organisations interprofessionnelle

C’est officiel, la création du cadre de concertation des organisations interprofessionnelles a été formalisée et ses instances de gestion établies. C’était au cours d’une assemblée générale (AG) des interprofessions qui a eu lieu les 2 et 3 juillet 2024 à Bobo-Dioulasso. Au cours de cette AG, les acteurs ont pu examiner et valider les statuts et règlements intérieurs du cadre et élire les membres des organes de gestion. Au total onze membres composent le nouveau bureau du cadre.

Les acteurs des organisations interprofessionnelles étaient réunis à Bobo-Dioulasso, les 2 et 3 juillet 2024, pour la tenue de leur assemblée générale constitutive. L’objectif de cette AG était de formaliser la création du cadre de concertation des organisations interprofessionnelles (CCOIP) et d’établir ses instances de gestion. Ainsi, durant les deux jours de travaux, les acteurs ont pu examiner et valider les statuts et règlements intérieurs du CCOIP, faire le bilan de la gestion et la situation financière du cadre et élire les membres des organes de gestion. Selon les acteurs, la mise en place des différents organes de gestion a été participative, inclusive et transparente.

Cette rencontre a réuni, entre autres, les acteurs directs des organisations interprofessionnelles, les assistants techniques des organisations interprofessionnelles (OIP) et les techniciens des départements ministériels qui accompagnent les interprofessions. Au cours de la cérémonie de clôture des travaux qui a eu lieu ce mercredi 3 juillet 2024, le nouveau président du cadre de concertation, Ibrahim Sanfo, a rappelé l’importance de la mise en place d’un tel cadre au profit des interprofessions. A l’en croire, les interprofessions sont régies par la loi n°050-2012/AN du 30 octobre 2012 portant règlementation des organisations interprofessionnelles des filières agricoles, sylvicoles, pastorales et halieutiques et ses sept décrets d’application.

Le président du cadre de concertation, Ibrahim Sanfo, rappelant l’importance de la mise en place d’un tel cadre au profit des interprofessions

« La mise en place de ce cadre s’est imposée à nous en tant qu’organisations interprofessionnelles régies par la loi n°050. C’est depuis 2012 que la loi a été votée et finalement adoptée en 2018. Mais sa mise en œuvre peine toujours à voir le jour. Pourtant c’est une loi qui donne force aux interprofessions et qui leur permet d’être autonomes et de pouvoir mener des actions de développement au profit des différentes filières concernées. Lorsqu’on parle de l’offensive sylvo-pastorale, ça repose sur nos filières. Et si nous ne sommes pas à mesure d’accompagner les autorités, notre existence n’aura pas sa raison d’être », a laissé entendre le président du CCOIP, Ibrahim Sanfo.

Et d’ajouter : « C’est pourquoi nous avons pris conscience et nous nous sommes unis, car tous unis nous formons une force, pour officialiser notre cadre qui est déjà légitime par la loi 050. Cette loi qui nous invite à nous constituer pour appuyer les autorités dans la prise de grandes décisions concernant les filières concernées ». En effet, les interprofessions sont composées des acteurs directs les plus représentatifs qui produisent, transforment et commercialisent les produits issus des filières agro-sylvo-pastorales, halieutiques et fauniques. Ces acteurs sont constitués en groupes professionnels dans les maillons de la production, de la transformation et de la commercialisation.

La loi 050 ci-dessus citée, en son article 10, reconnaît aux interprofessions un certain nombre de missions dont celle de « représenter et défendre les intérêts de la filière, en servant d’interface entre les différents acteurs de la filière et les tiers pour la définition des politiques, des stratégies et des méthodes de promotion de la filière ». De même, dans le but de mieux dialoguer avec les pouvoirs publics dans le cadre de la promotion de leurs activités, cette loi a institué un cadre de concertation des interprofessions entre elles.

Le représentant du secrétariat permanent de la coordination de politiques sectorielles agricoles salue l’initiative de la mise en place du CCOIP

Les interprofessions doivent développer des capacités intrinsèques pour être une force de proposition et à mesure de dialoguer avec les pouvoirs publics afin de contribuer qualitativement à l’élaboration et à la mise en œuvre de politiques publiques qui impactent positivement le développement professionnel et socio-économiques des acteurs des filières. Et pour mieux dialoguer avec l’Etat, les partenaires techniques et financiers ainsi que les collectivités territoriales, l’organisation de plusieurs rencontres de concertations entre interprofessions semble nécessaire. C’est pourquoi, il était crucial de formaliser ce cadre de concertation. D’où l’organisation de cette assemblée générale constitutive qui a permis de lancer officiellement cette initiative et d’établir ses bases fonctionnelles.

Dix-huit interprofessions ont pris part à cette rencontre. Le bureau, une fois mis en place, compte onze membres dont le président est Ibrahim Sanfo. En plus des membres du bureau, il y a également des commissions de contrôle et une commission technique qui ont été mises en place. Hézédime Boly est le représentant du secrétariat permanent de la coordination de politiques sectorielles agricoles. Au terme des travaux, il se réjouit de la formalisation du cadre de concertation des interprofessions. « Nous nous réjouissons, en tant qu’administration, de la naissance de cette faîtière qui doit fédérer les énergies pour influencer le comportement des acteurs », a-t-il indiqué. Avant de réaffirmer le soutien des autorités au profit des acteurs des organisations interprofessionnelles.

Romuald Dofini
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