Le Fonds international de développement agricole (FIDA) a inauguré son bureau pays au Burkina Faso. La coupure du ruban est intervenue, ce mardi 2 juillet 2024, à Ouagadougou, au cours d’une cérémonie en présence des ministres en charge des affaires étrangères, de l’agriculture et de l’environnement.
Le Fonds international de développement agricole (FIDA) a fait définitivement le choix de s’installer au Burkina Faso, après 43 ans de partenariat. Situé dans le quartier Ouaga 2000 de la capitale, le bâtiment est un R+1 qui a été inauguré ce jour et est doté de plusieurs bureaux et de salles de réunion. Le bureau Burkina Faso de FIDA permettra de mieux servir les populations rurales et contribuera à l’amélioration de leurs conditions de vie tout en œuvrant pour le développement d’une agriculture durable et résiliente au Burkina Faso.
Ce n’est pas la directrice pays de FIDA, Ann Tukinayo qui dira le contraire. Pour elle, ce jour restera gravé dans l’histoire du FIDA. « Puisqu’à compter de ce 2 juillet 2024, le FIDA dispose désormais d’un bureau de pays au Burkina Faso, une représentation physique de sa présence au « pays des hommes intègres. Une présence qui date de 43 ans », a-t-elle déclaré. Elle a affirmé que ce fut un grand honneur et une expérience inoubliable pour elle, de travailler au Burkina Faso. « Et je peux confirmer que c’est bien un pays des hommes intègres », a-t-elle terminé.
De la mise en œuvre du cadre de coopération 2019-2024
Le directeur régional de FIDA, Bernard Hien, à la suite de la représentante pays, est revenu sur les débuts du partenariat entre son institution et le Burkina Faso. « Au commencement, notre engagement au Burkina Faso s’est effectué depuis Rome le siège, et souvent à travers des institutions coopérantes telles que UNOPS, qui accompagnait la mise en œuvre des activités », a-t-il rappelé avant d’ajouter que la pose de la première pierre de cet édifice est intervenue en 2010.
L’existence d’un siège permanent du FIDA au Burkina Faso va permettre une mise en œuvre efficiente du cadre de coopération 2019-2024. En effet, à en croire M. Hien, il s’agira de renforcer la résilience des populations rurales, vulnérables face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et aux changements climatiques. En sus, le FIDA entend améliorer considérablement la performance des principales filières agricoles qui créent des emplois et de la richesse pour les populations rurales. « Ces objectifs ont été légèrement révisés l’année dernière pour prendre en compte les évolutions contextuelles actuelles, notamment les Personnes déplacées internes (PDI) », a-t-il précisé.
De la reconnaissance du gouvernement
Cette étape de la coopération entre le Burkina Faso et le FIDA est considérée par le vice-président associé, département des services institutionnels de FIDA, Guoqi Wu, comme un renforcement de son partenariat avec le gouvernement du Burkina Faso. « Cela nous permettra de nous engager plus étroitement et plus fréquemment avec nos partenaires gouvernementaux, ce qui aidera à avoir un meilleur dialogue sur les politiques, à construire des partenariats plus solides et, en fin de compte, à obtenir des résultats plus significatifs en matière de développement », a-t-il fait savoir.
Cette présence permanente de FIDA au Burkina Faso offre également une possibilité d’être plus proche de ses partenaires et des petits exploitants agricoles. Selon lui, l’ouverture de ce bureau national représente une étape importante dans leur parcours. « Notre présence renforcée à Ouagadougou facilitera sans aucun doute une collaboration plus forte et un engagement mutuel avec nos partenaires », a-t-il confirmé.
« Aujourd’hui nous nous réjouissions de l’inauguration de ce siège qui pour nous est chargé de symbole. Vous confirmez votre présence quand d’autres partent. En cela je voudrais vous traduire notre reconnaissance et saisir cette même opportunité pour traduire notre reconnaissance à tous les autres partenaires qui viennent quand d’autres partent, qui s’installent quand d’autres doutent, qui confirment quand d’autres hésitent », a témoigné le ministre en charge des affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré. Il a indiqué que le Burkina Faso est à un tournant qui lui permet de mesurer la profondeur de l’amitié de ses partenaires. « Nous avons la confirmation que le FIDA est un partenaire sûr. En ce moment particulièrement important pour le FIDA, pour le Burkina Faso et pour notre partenariat, je voudrais vous dire tout le plaisir pour le gouvernement d’être associé à cette cérémonie », a-t-il conclu.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
