Actualités :: Bitumage à Rimkiéta : En attendant la fin des travaux, les commerçants (…)

Cela fait près d’une année que le bitumage du tronçon reliant Nonsin à la cité de Rimkiéta a été lancé. Les travaux toujours en cours ne sont pas sans conséquences pour les commerces aux abords du tronçon. Poussière, baisse de la clientèle et du chiffre d’affaire, le calvaire des commerçants s’accentue avec ces désagréments. Certains ont été obligés de fermer boutique. Constat !

Pour améliorer le cadre de vie des populations, des travaux de voirie ont été entrepris avec comme itinéraire le tronçon qui relie Nonsin à Rimkiéta. Les gros engins avaient envahi le chantier, occasionnant des déviations un peu partout. Mais aujourd’hui, les travaux avancent difficilement et la plupart de ces engins ont disparu de la circulation. Ces travaux publics s’accompagnent de désagréments, notamment pour les riverains. Poussière, vitrines occultées, mais aussi difficultés d’accès aux commerces, sont entre autres les conséquences.

Avec ces travaux de réaménagement de la voie publique, les commerçants du quartier de Rimkiéta subissent des préjudices économiques en raison des difficultés d’accès de la clientèle à leurs commerces. Gérant d’une mini alimentation, Martin Kaboré soutient que l’accès à l’alimentation étant devenu « incommode » pour les piétons et pour les véhicules, il a vu une diminution de la clientèle et de son chiffre d’affaire causée par les travaux. « Les travaux ont tué notre marché », regrette le gérant. Pour limiter l’impact des désagréments, il a réduit ses commandes auprès de ses fournisseurs.

Pas loin de l’alimentation de M. Kaboré, il y a Gilbert Sawadogo qui n’a pas vu beaucoup de clients pousser la porte de sa cave à vin. Il confirme, lui aussi, la morosité du marché. « J’employais six personnes mais j’ai dû réduire le nombre (du personnel, NDLR) pour pouvoir supporter les charges parce que le marché n’est pas au rendez-vous. Avant, on pouvait vendre entre 200 000 francs CFA à 300 000 francs CFA par jour. Aujourd’hui, pour avoir un 50 000 francs CFA, ce n’est pas facile », fait-il remarquer. L’homme a des doutes concernant le planning du chantier. « Présentement, il n’y a plus le moindre engin sur place », informe-t-il.

Deux pas-de-porte plus loin, Blandine Dembélé, employée d’un salon de coiffure, fait grise mine. « Le trou que l’entreprise a creusé freine nos activités. Malgré le fait qu’on ait déposé une passerelle, les clientes ont peur de monter dessus pour accéder au salon. Pratiquement tous les jours, on se tourne les pouces. Pourtant, on a des charges à gérer », fulmine-t-elle.
Djénéba Nacoulma, restauratrice, relate qu’une fois, le dernier de ses fils est tombé dans le caniveau creusé par l’entreprise en charge des travaux.

Il a été secouru par ses voisins. « Depuis lors, il reste à la maison avec ses grand-frères », informe-t-elle. Au regard de cette situation désagréable, elle exprime également des inquiétudes pour ses clients, surtout les plus petits, au regard de la largeur du caniveau à ciel ouvert (plus de 4 m de large). Conformément au contrat du marché, seules les devantures des cours d’habitation bénéficient de dalles. Si les plus tenaces continuent leurs activités malgré l’adversité, les travaux ont contraint d’autres à fermer les portes.

Des habitants riverains de la route en chantier, quant à eux, supportent malgré eux les conséquences qui leur sont imposées. Approchée pour en savoir un peu plus sur son ressenti, Gisèle Ouédraogo ne cache pas son mécontentement. « C’est un véritable calvaire que nous vivons. Car nous sommes envahis par la poussière. Nos enfants ne peuvent plus s’amuser dehors à cause des caniveaux qui ne sont pas fermés », fait-elle remarquer. Pour Nafissatou Zongo, plus qu’un calvaire, c’est un supplice pour les ménages. « En lieu et place du bitume, c’est la poussière qui rendra nos familles malades », souligne M. Zongo.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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