Ce mardi 2 juillet 2024, le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Robert Kargougou et l’ambassadeur du royaume de Belgique au Burkina Faso, Jean-Jacques Quairiat, ont visité conjointement le Centre de médecine physique et réadaptation situé à Tengandogo dans la commune de Komsilga. Ils ont pu constater l’état de fonctionnement du centre.
Le centre national de référence en médecine physique et réadaptation, fruit de la collaboration entre l’APEFE (Association pour la promotion de l’éducation et de la formation à l’étranger) et le ministère de la Santé en synergie avec Wallonie Bruxelles international (WBI) et l’Université catholique de Louvain a été construit et équipé dans le cadre du Programme de renforcement des capacités en médecine physique et réadaptation (PRC-MPR) financé par la Coopération belge au développement.
Inauguré en mai 2021, c’est finalement en 2024 qu’il a été mis en service
Hilaire Nabolé est l’un des patients du centre. Victime d’un AVC, il a été pris en charge au CHU de Bogodogo. Mais pour sa rééducation, son médecin lui a recommandé le Centre national de référence en médecine physique et réadaptation. Cela fait deux mois que M. Nabolé fréquente le centre et se dit satisfait de la prise en charge. “ Ici il y a l’équipement nécessaire et un personnel qualifié et compétent. Au début, je venais en chaise roulante, mais maintenant je marche”, a-t-il indiqué tout en invitant ceux qui ont besoin de soins en kinésithérapie, d’opter pour ce centre.
Dr Ahmed Camille Ouédraogo, médecin spécialiste de médecine physique et réadaptation et responsable du centre national de référence en médecine physique et réadaptation, souligne que le centre contient 18 salles abritant une unité de consultation en médecine physique et réadaptation, une unité de rééducation fonctionnelle pour les enfants, une unité de rééducation fonctionnelle pour adultes, une unité d’orthophonie, une unité de périnéologie, une unité d’ergothérapie et une unité de balnéothérapie. « Nous prenons en charge les patients qui ont des problèmes d’ordre neurologique ou musculo-squelettique (...) La médecine physique est une discipline transversale qui prend en charge tout type de patients, aussi bien les enfants que les personnes âgées », a souligné Dr Ouédraogo.
À ce jour, une vingtaine de personnes, enfants et adultes y sont pris en charge quotidiennement
La visite du ministre de la Santé et de l’ambassadeur du royaume de Belgique au Burkina Faso, avait pour objectif de constater de visu l’état de fonctionnement de ce centre de référence en médecine physique et réadaptation. Et à l’issue de la visite, le ministre s’est dit satisfait de ce qu’il a vu et a tenu à remercier le royaume de Belgique qui permet au Burkina Faso de disposer d’un tel centre qui vient combler le gap en matière de médecine physique et réadaptation au sein du système de santé.
« En septembre de l’année passée, nous étions venus là, mais c’était un centre qui ne vivait pas encore, qui n’était pas encore opérationnel. Maintenant, comme vous l’avez constaté, c’est chose faite, le centre est fonctionnel. C’est un centre ultra moderne qui accueille en moyenne 20 patients par jour. C’est une occasion pour nous, gouvernement, de dire tout simplement merci à la Belgique pour cet appui qui nous permet de combler le gros gap dans le système de santé », a indiqué Dr Kargougou.
Il souligne également qu’au-delà du Centre national de référence en médecine physique et réadaptation, grâce à l’appui de la Belgique, le ministère de la Santé a pu mettre en place des centres de kinésithérapie dans les hôpitaux universitaires et certains hôpitaux régionaux. Un programme de formation a été mis en place et a permis de former des kinésithérapeutes afin de doter le centre de ressources humaines qualifiées. A cela s’ajoute la création d’une filière de formation en kinésithérapie à l’Ecole nationale de santé publique en collaboration avec l’Université catholique de Louvain.
L’ambassadeur du royaume de Belgique Jean-Jacques Quairiat, a lui également, exprimé sa joie de voir le centre de médecine physique et réadaptation, fonctionnel afin de soulager les patients qui ont besoin de ces soins spécialisés. « On n’oublie souvent que la médecine, ce n’est pas que la chirurgie, ce n’est uniquement que délivrer des médicaments, c’est aussi prendre le temps d’accompagner un patient pour qu’il retrouve la mobilité et c’est tout l’intérêt de la kinésithérapie (...) La kinésithérapie c’est quelque chose qui se passe en coulisses souvent. Mais c’est quand on a un membre de la famille qui en a besoin qu’on se rend compte qu’elle est essentielle. Je suis extrêmement heureux de voir que cela fonctionne, qu’il y a des formations en cours, que plusieurs kinésithérapeutes vont sortir en fin d’année pour rejoindre d’autres centres qui seront à leur tour équipés. On a vu de très jeunes enfants ici et malheureusement de jeunes enfants peuvent souffrir de pathologies et la prise en charge précoce est essentielle pour eux. On a eu l’occasion de voir des salles extrêmement bien équipées, on a pu rencontrer plusieurs kinésithérapeutes qui sont formés ici avec le soutien de l’Université catholique de Louvain en Belgique » a déclaré l’ambassadeur à l’issue de la visite.
La consultation au Centre de médecine physique et réadaptation coûte 4000 F CFA pour les adultes et 2000 F CFA pour enfants.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
