L’association Lydie organise, les 2 et 3 juillet 2024 à Ouagadougou, un atelier de renforcement des capacités des agents de sécurité pénitentiaire et des travailleurs sociaux intervenant à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Durant deux jours (les 2 et 3 juillet), leurs capacités seront renforcées, notamment sur les droits et devoirs des mineurs, mais également sur la lutte contre les exploitations et abus sexuels. La cérémonie d’ouverture de cet atelier s’est tenue dans la matinée de ce mardi 2 juillet 2024. C’était en présence du directeur général de la MACO, Vincent Conombo, et du directeur régional de l’administration pénitentiaire du ressort de la cour d’appel de Ouagadougou, Moussa Zomodo.
Après la cérémonie d’ouverture, place a été faite à la pratique. C’est un directeur général de la MACO portant une casquette de leader et de motivateur que nous avons trouvé en face de ses agents.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il a mis ainsi les agents à l’aise en ces termes : « ici, on oublie les titres. Chacun a sa contribution à donner. C’est un partage d’expériences ou chacun va dire ce qu’il sait et on va améliorer ensemble nos pratiques et services au profit des enfants dont nous avons la charge », lance-t-il aux agents pénitentiaire et travailleurs sociaux, avec un sourire en appelant certains nommément. Et comme si cela ne suffisait pas pour mettre les agents à l’aise, Vincent Conombo a invité chacun à participer librement.
Ceci étant fait, le directeur a planté le décor de ladite session, en commençant par les définitions des termes clés, à savoir la protection, les exploitations, les abus sexuels et autres. Notamment entrant dans les droits et devoirs des enfants, en particulier ceux en conflits avec la loi, mais également leur prise en charge et leur réinsertion sociale, ainsi que professionnelle.
Cette session de renforcement des capacités des agents de sécurité pénitentiaire et travailleurs sociaux s’inscrit dans le cadre de la mise la mise en œuvre du projet « Protection des enfants vulnérables et promotion de la santé sexuelle et reproductive des élèves dans la ville de Ouagadougou ». Un projet initié par l’association Lydie et ce depuis 2017 en leur faveur, à travers la mise en œuvre de plusieurs actions sur le terrain, dont des campagnes de sensibilisation et des ateliers de renforcement des capacités des acteurs impliqués dans cette problématique.
Durant deux jours (2 et 3 juillet 2024), ces agents de sécurité pénitentiaire et travailleurs sociaux verront leurs capacités renforcées en matière de droits et devoirs des mineurs et en matière de lutte contre les exploitations et abus sexuels.
En clair, il s’agit, selon le coordonnateur du projet, Yempabou Namoano, de renforcer les capacités des acteurs qui sont en première ligne dans la prise en charge de ces enfants, notamment les agents de sécurité pénitentiaire, les travailleurs sociaux et le personnel de santé. Ce qui va, dit-il, leur permettre d’améliorer leurs pratiques professionnelles et d’offrir des services de qualité dans la prise en charge de ces enfants très fragiles et fragilisés par les situations dans lesquelles ils vivent.
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Les enfants en conflit avec la loi sont, selon le coordonnateur, l’une de leurs cibles et ils travaillent pour leur réinsertion sociale et professionnelle, en les accompagnant, que ça soit pendant leur détention et après leur détention. Pour la petite histoire, selon ses explications, la plupart de ces enfants sont des enfants qui ont évolué dans un environnement peu sécurisé et peu sécurisant et c’est ce qui fait qu’il est important pour l’association Lydie de renforcer les capacités de ces acteurs concernés.
Et depuis sa création, l’association Lydie, a contribué à renforcer les capacités de plus de 400 acteurs intervenant dans le domaine de la protection des enfants, a rappelé le coordonnateur.
Yvette Zongo
Lefaso.net
