Actualités :: Burkina/ Nuit de la legal tech : Des juristes analysent le lien entre (…)

La communauté les juristes tech a organisé, le 28 juin 2024 à Ouagadougou, la première édition de la Nuit de la legal tech. L’activité a été placée sous le thème « L’intelligence artificielle au service du juriste ». Pour cette première du genre, l’objectif était d’impulser une réflexion scientifique sur comment placer le droit au service du citoyen par l’intelligence artificielle.

« Cette activité vise à faire connaître la communauté, partager des expériences, faire des formations et favoriser l’entraide entre professionnels, parce qu’au-delà de cette formation initiale, il y a celle que les juristes doivent avoir, surtout à l’ère du digital. Nous sommes d’autant plus satisfaits de voir que nos parrains et marraines sont présents. Nous sommes satisfaits de savoir que la communauté, les juristes tech, va s’élargir. Au-delà de ceux qui sont déjà dans la communauté, il y a des personnes qui ont vu l’intérêt de saisir l’opportunité de renforcer leurs capacités », a confié le président du comité d’organisation, Dieudonné Lankoandé.

Dieudonné Lankoandé (à droite) est le président de la communauté les juristes tech.

Il a fait comprendre que l’Intelligence artificielle (IA) va contribuer à augmenter la productivité des professionnels du droit. Elle va également les aider à avoir plus de ressources financières. Dieudonné Lankoandé n’a pas manqué de souligner que la transformation digitale, tout comme le droit communautaire, est en constante évolution. D’où l’intérêt de ne pas s’exclure de l’avancée digitale.

Les panélistes ont prodigué des conseils aux participants sur l’utilisation de l’IA.

L’IA, danger ou opportunité pour les juristes ?

La Nuit de la legal tech a été marquée par des panels en lien avec la thématique. Le parrain, consultant dans le domaine des technologies de l’information et de la communication et professeur titulaire à l’université Thomas-Sankara, Dominique Kabré, a décortiqué le thème. Il a souligné que le droit et l’IA sont désormais liés. « On a recours à l’IA pour des services juridiques. Il était donc important que des juristes se retrouvent pour échanger autour de ces questions et aussi savoir dans quelle mesure l’IA peut être utilisée pour aider le juriste dans son travail. C’est également une occasion pour les juristes de se poser la question suivante : quels sont les risques que l’IA présente pour leur métier ? Le principal risque à mon sens est le fait que le juriste soit dépossédé de son art qui est de faire l’analyse, la synthèse et de collecter les données. L’IA peut le faire désormais. Le juriste ne sera peut-être plus au centre de la création et de l’application du droit. On peut ajouter que les données à caractère personnel du juriste peuvent être utilisées lorsqu’il a recours à l’IA », a-t-il exposé. Pr Dominique Kabré a admis que l’utilisation de l’IA dans le domaine du droit est à l’état embryonnaire au Burkina Faso. Cependant, elle est de plus en plus utilisée par les juristes.

Pr Dominique Kabré et Marguerite Ouédraogo/Bonané.

L’ancienne présidente de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL) et experte en protection des données personnelles, Marguerite Ouédraogo/Bonané, a donné son avis sur la thématique. Elle a rappelé en premier lieu qu’en matière de protection des données, il existe des textes. Ils régissent la protection des données à caractère personnel et confèrent aux autorités la mission de veille juridique et technologique afin de protéger le droit des personnes lors de l’utilisation de ces nouvelles technologies. Marguerite Ouédraogo/Bonané a precisé que l’IA collecte beaucoup de données personnelles. Il faut donc sensibiliser les populations ; elles doivent l’utiliser prudemment.

Les participants ont soumis leurs préoccupations aux experts.

À la suite des échanges, douze attestations de reconnaissance ont été remises à ceux qui ont contribué à la réussite de l’événement et à des acteurs du domaine. S’en est suivi un cocktail et du networking. À noter que la communauté les juristes tech est composée de profils divers et variés. Elle compte 140 membres (juristes, influenceurs, professionnels du digital, etc.). Elle a été créée en 2023.

Le comité d’organisation souhaite organiser d’autres éditions en lien avec les nouvelles technologies et le droit.

SB
Lefaso.net

Projet d’urgence de développement territorial et de (…)
Burkina : Le Syndicat national des conseillers et (…)
Burkina/ Conseil supérieur de la magistrature : De (…)
Burkina/Lutte contre la fraude : Saisie de boissons (…)
Burkina/ Nuit de la legal tech : Des juristes analysent (…)
Université Daniel-Ouezzin-Coulibaly de Dédougou : 287 (…)
Religion : Monseigneur Julien Kaboré nommé Nonce (…)
Burkina : Saisie de près de six tonnes de riz (…)
Burkina/Manifestation devant l’ambassade de France : La (…)
Communautés africaines : “Nous sommes dans un contexte (…)
Burkina/Production de riz : « Si on nous accompagne, (…)
Bobo-Dioulasso : La veille citoyenne du Houet exige la (…)
Soutenance de mémoire de Master II : Quand Joseph (…)
Burkina/"Répression des libertés" : Le Mouvement SENS (…)
Sécurité et Droits humains dans le secteur minier : Quel (…)
Burkina/Recherche scientifique : Un séminaire sur les (…)
Boucle du Mouhoun : Prorogation de la suspension de (…)
Forum Ibrahim 2024 : « Il est urgent de changer (…)
Burkina/ Éducation : Nestlé offre 250 tables-bancs (…)
Burkina/Santé : Blaise Ouédraogo appelle les (…)
Boucle du Mouhoun : La commune rurale de Oury (…)

Pages :



LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés