Actualités :: Burkina/"Répression des libertés" : Le Mouvement SENS solidaire des médias

Le mouvement SENS ( Servir et non seulement servir) salue le travail des médias pour informer les Burkinabè dans un contexte « de répression des libertés les plus élémentaires ». « Il est impérieux de respecter ce choix et de faire confiance aux médias qui n’ont jamais été pris à défaut quant à leur professionnalisme depuis le début de la crise sécuritaire. Ils ont toujours fait prévaloir leur responsabilité sociale pour préserver l’intérêt supérieur du pays. Non au baîonnement des médias, Oui à la liberté de presse et d’opinion », relève la déclaration que nous vous proposons en intégralité .

DECLARATION

Ces dernières semaines, des médias burkinabè ont été la cible de plusieurs attaques de la part du régime du MPSR2 à travers ses relais dans des institutions et dans la société. En effet, dans le prolongement de sa stratégie de monopolisation de l’espace public et de sa volonté de contrôler l’opinion des Burkinabè, le pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré abat une répression sur les médias et ses animateurs.

La suspension du journal L’Evénement pour un mois et de l’émission 7info de BF1 pour deux semaines ainsi que la mise en demeure du site d’information en ligne Lefaso.net sont les dernières illustrations d’une presse sous cloche avec comme geôlier le nouveau Conseil supérieur de la communication (CSC) dont la réforme controversée en 2023 a permis sa mise sous influence de la Présidence du Faso, lui ôtant toute son indépendance.

Non content de museler les médias libres, après avoir transformé les médias de service public en officines de propagande, le régime du MPSR2 a décidé de s’attaquer aux acteurs médiatiques les plus critiques avec objectivité de sa gouvernance. Le chroniqueur Khalifara SERÉ enlevé et disparu ; le Directeur de publication du bimensuel L’Evénement, Serge Atiana OULON, enlevé chez lui matinalement et depuis lors, aucune trace de lui. Ces deux personnes ont en commun d’avoir participé à la dernière émission 7info de BF1 où ils s’interrogeaient sur le silence du président de la Transition après l’affaire dite "incident de la roquette à la RTB".

Vraisemblablement, leurs analyses critiques n’auraient pas plu aux princes du moment, ce qui pourrait justifier leur enlèvement et séquestration. Quelques jours plus tard, c’est autour de la télévision BF1 de voir son siège envahi par une horde de manifestants pro-régime. En tout état de cause, ces pratiques ne sont pas nouvelles sous le magistère du capitaine Ibrahim TRAORÉ. Au contraire, elles tendent à devenir sa marque déposée.

Le mouvement SENS, fidèle à ses idéaux de respect de la dignité humaine, des libertés individuelles et collectives et du respect des lois qui régissent la vie en commun, s’insurge de nouveau contre cette gouvernance nocive du régime. Nous apportons tout notre soutien à l’ensemble des médias qui vivent l’une des pages les plus sombres de leur histoire, particulièrement aux médias injustement frappés par les sanctions du CSC. Nous appelons à la libération immédiate et sans condition du Directeur de publication de L’Événement et du chroniqueur de BF1, ainsi que tous les citoyens arbitrairement détenus dans des lieux inconnus de leurs proches et de leurs avocats.

Le mouvement SENS salue le travail des médias pour informer les Burkinabè dans un contexte de répression des libertés les plus élémentaires. Ces médias font preuve d’une exceptionnelle résilience qui mérite respect et considération. Le régime du MPSR2 doit savoir qu’il est du mauvais côté de l’histoire et que tôt ou tard, le soleil de la justice et de la liberté poindra à l’horizon. C’est pourquoi, nous l’exhortons d’ores et déjà à revenir dans le giron de l’Etat de droit, seul gage de l’unité et de la cohésion pour lutter efficacement contre tous les terroristes qui endeuillent nos vaillantes forces combattantes et nos populations civiles.

Nous rappelons au pouvoir du MPSR2 que le peuple burkinabè a fait le choix de vivre dans un système de démocratie et de l’Etat de droit où les médias ont un rôle fondamental à jouer. Il est impérieux de respecter ce choix et de faire confiance aux médias qui n’ont jamais été pris à défaut quant à leur professionnalisme depuis le début de la crise sécuritaire. Ils ont toujours fait prévaloir leur responsabilité sociale pour préserver l’intérêt supérieur du pays, contrairement à d’autres acteurs dont les actions ont fortement contribué à pourrir la situation sécuritaire.

Non au baîonnement des médias, Oui à la liberté de presse et d’opinion.

SENS, servir et non se servir !

Fait à Ouagadougou le 27 juin 2024

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