ActualitésDOSSIERS :: Assises nationales : « Si on entend cinq ans encore, on va rentrer dans la (…)

"Dix ans minimum au pouvoir". Voilà ce que réclament les manifestants présents aux portes de la salle de conférences de Ouaga 2000, où se tiennent les assises nationales, ce samedi 25 mai 2024. Un peu plus tôt dans la matinée, vers 10h, des jeunes avaient passé un message à ceux qui prennent part aux débats, leur rappelant que si la décision prise pour la poursuite de la transition ne leur était pas favorable, ils entreraient dans la salle.

Aux environs de 11h45, une information serait venue de l’intérieur de la salle, disant que les participants aux assises débattent sur une durée de cinq ans. Il n’en a pas fallu plus pour exciter les wayiyans, postés à l’extérieur. Ces derniers, qui étaient dispersés sur le terrain jouxtant la salle de conférences se sont rapprochés un peu plus de la salle et menacent d’y entrer.

Les forces de l’ordre, casquées, armées et gantées, aidées par certains manifestants portant des gilets jaunes sur lesquels il est marqué "Veille citoyenne nationale", leur font obstacle. "Il n’y a pas de cinq ans qui tiennent. Nous avons dit que nous voulons dix ans. Et ça, c’est le minimum. Il faut dix ans pour permettre à la vieille classe politique qui est là de disparaître. Si on leur donne cinq ans, ils auront encore la chance. Mais dans 10 ans, ils seront tous morts. Ceux qui seront toujours en vie souffriront de diabète et de maladies de vieillesse. Ils ne pourront plus agir comme avant", a lancé un manifestant.

"On a la chance d’avoir aujourd’hui une jeunesse consciente de sa destinée, et les gens sont là, ils parlent de cinq ans. C’est dix ans minimum ou rien. En tant que jeune, on est obligé de se soutenir. Si tu es jeune, que tu as au moins la vingtaine et que tu sais réfléchir, tu ne peux pas ne pas soutenir IB", a pesté un autre.

"Nous on a fait la première marche de la CFD (Coalition des forces démocratiques, NDLR). C’était, en 1992. En ce moment, beaucoup de gens n’étaient pas nés. Nous sommes allés à la présidence, ils nous ont gazé là-bas. Mais on est toujours là. On n’a pas flanché. On a la chance d’avoir un jeune aujourd’hui qui connait les réalités du pays, et ça parle de cinq ans. Si on entend parler de cinq ans encore, on va rentrer dans la salle-là", a menacé un autre.

Pour l’heure, les jeunes manifestants se contentent de crier "IB, 10 ans", tout en jouant de leurs vuvuzelas et en brandissant leurs pancartes sur lesquels divers messages montrant leurs propositions sont écrits. Ils disent être en alerte et attendent la moindre proposition qui ne cadre pas avec leur volonté "pour rentrer dans la salle".

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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