Actualités :: Burkina : Quand le prix du bois de chauffe flambe…

A Ouagadougou, la capitale burkinabè, plusieurs ménages continuent d’utiliser le bois pour la cuisine. Comment se porte le commerce de bois ?

Assis sous un petit hangar, Ousmane Badini est entouré de ses trois enfants qui viennent d’arriver de l’école à midi. Le quadragénaire attend les clients.

Vendeur de bois depuis plus de 20 ans, monsieur Badini se plaint de la non disponibilité du bois de chauffe. « Souvent quand le bois finit, je peux faire plus de 10 jours sans en trouver. Avec la situation du pays, ceux qui nous livrent le bois ne peuvent plus aller dans certaines localités. Ce qui fait que souvent, il est difficile pour nous d’avoir la quantité qu’on veut », a expliqué le vendeur de bois.

Selon lui, cette situation fait que le bois devient de plus en plus cher. « Avant j’achetais le chargement à 137 000 francs CFA. Aujourd’hui, j’achète le chargement à 225 000 francs CFA. Vous voyez la différence. Donc nous sommes obligés d’augmenter le prix du bois pour pouvoir continuer le commerce. Sinon, on risque de faire faillite », a indiqué le commerçant.

Notre interlocuteur évoque la question de la morosité du marché. Pour lui, avec le gaz plusieurs ménages n’utilisent plus le bois de chauffe pour la cuisine. Parce que le gaz est plus rapide et moins fatiguant contrairement au bois. « Les ménages préfèrent le gaz par rapport au bois de chauffe. C’est lorsqu’il y a un mariage, un baptême ou autre cérémonie que les femmes achètent beaucoup le bois. Celles qui préparent le dolo étaient nos plus grandes clientes, mais avec la cherté du bois maintenant beaucoup prennent le chargement comme nous. Donc c’est un peu difficile pour nous de faire de bons chiffres d’affaires comme avant », a confié le père de famille.

Hamidou Goro, Bûcheron depuis plus de 20 ans

D’après lui, il y a quelques années en arrière, le prix du bois de chauffe commençait à partir de 100 francs CFA. Mais actuellement, le bois est vendu à partir de 300 francs CFA.

Bûcheron Hamidou Goro, avoue que le commerce de bois chauffe se porte mal actuellement à Ouagadougou. A l’écouter c’est lorsqu’il y a pénurie de gaz que certaines personnes optent pour le bois. « Il y a des jours où je peux fendre le bois pour 1 500 francs CFA. Et je ne vends que 500 francs CFA ou rien même », a fait savoir le bûcheron.

Pour Louise Tuina, pour la cuisine, il est mieux d’utiliser le gaz. Mais pour faire cuire les remèdes traditionnels, il est conseillé d’utiliser le bois. « J’utilise le bois pour préparer le remède de mon enfant et chauffer l’eau. Mais pour la cuisine je préfère le gaz. Parce que le bois est devenu cher maintenant et il est plus difficile à utiliser avec la fumée », a laissé entendre madame Tuina.

Très attaché à la cuisine faite avec le bois, Issa Sana trouve que le tô fait avec le bois n’a pas le même goût que celui du gaz. Car dit-il, « le tô cuit mieux avec le feu du bois et le goût n’est pas le même. Personnellement, je préfère la nourriture préparée avec du bois », notifie monsieur Sana. Cependant, il déplore la cherté du bois en ce moment.

Rama Diallo
Lefaso.net

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