Burkina : « Zida sera là, il jouit aujourd’hui de la légalité et de la légitimité », maintient T. Roger Sawadogo du MPSLEFASO.NET
vendredi 5 juin 2020.A six mois de l’élection présidentielle, novembre 2020, les différents états-majors de partis politiques et de candidats affûtent les armes. Au Mouvement patriotique pour le Salut (MPS), l’heure est non seulement à la conquête du terrain électoral, mais également aux préparatifs pour l’accueil de son candidat, l’ancien Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, résidant au Canada depuis la fin de la transition. Dans la soirée de jeudi, 4 juin 2020 à Ouagadougou, le secrétariat exécutif du parti dont M. Zida est le président d’honneur, le MPS, s’est entretenu avec des représentants de mouvements associatifs favorables à la candidature de l’ex-officier supérieur de l’Armée burkinabè. Pour mémoire, c’est lors d’un déjeuner de presse, le 15 février 2020 à Ouagadougou, que les responsables du Mouvement patriotique pour le Salut (MPS) ont appelé à la candidature de l’ancien premier ministre, Yacouba Isaac Zida. Un appel acquiescé par l’intéressé pour briguer la magistrature suprême, dont il a déjà fait l’expérience à la faveur de l’insurrection populaire. Professeur Augustin Loada, président du MPS, et ses camarades avaient également, à la même occasion, annoncé qu’un Congrès (instance suprême du parti) se tiendra entre les mois de mai et juin 2020 et que le parti souhaite la ‘’participation active’’ du candidat aux travaux. En clair, Yacouba Isaac Zida était donc attendu dans la période. Signalons au passage qu’une procédure pour « désertion en temps de paix » et pour « insubordination » a été ordonnée, depuis 2016, contre l’ex-numéro 2 du Régiment de sécurité présidentielle (RSP, dissout en septembre 2015).
Mais avec la situation imposée par la pandémie du coronavirus, le parti se voit dans l’obligation donc de réaménager son agenda. Le congrès se tiendra donc autour du mois de septembre 2020, projettent les responsables du MPS. C’est autour de l’ensemble de ces questions que le secrétariat exécutif national du parti a discutées avec des mouvements associatifs favorables au candidat, dont le mouvement génération Zida pour la patrie, le CAR (Citoyen africain pour la Renaissance), le collectif zidaïste. La soirée d’échanges s’est déroulée en deux phases. La première a consisté en une communication sur le thème : « Candidature et retour de Son Excellence monsieur Yacouba Isaac Zida : enjeux et opportunités pour le Burkina Faso ». Elle a été développée par le premier responsable à la formation politique du MPS, T. Roger Sawadogo.
S’en sont suivis des échanges avec les participants, étape (deuxième) qui a connu l’intervention des autres membres du secrétariat exécutif national présents, notamment le vice-président, Fousséni Ouédraogo ; le cinquième vice-président, Rose Drabo et Job Ouédraogo. Entre commentaires et informations, les responsables du MPS ont aussi répondu aux préoccupations des participants, venus non seulement d’arrondissements de la capitale, mais également de l’intérieur du pays. Dans sa communication, T. Roger Sawadogo est revenu sur les motivations de la création du MPS, excursion dans la transition. Il a également scruté la gouvernance Roch Kaboré avant de justifier le choix du parti sur Yacouba Isaac Zida pour briguer Kosyam (palais présidentiel). Dans son exposé, le chargé à la formation politique au MPS a misé sur les « qualités » du candidat Yacouba Isaac Zida. Selon lui donc, l’ancien président du Faso est un homme de vision. « Il est le premier chef de gouvernement, depuis 1960, à demander l’audit de sa propre gouvernance », illustre-t-il. En plus d’être patriote (malgré la réquisition, Zida a refusé qu’on tire sur les populations, les 30 et 31 octobre 2014), il est un rassembleur (il a su conduire à terme une transition qui était composée de toutes les sensibilités), égrène M. Sawadogo. Pour ce dernier, Yacouba Isaac Zida incarne aussi les aspirations du peuple (le peuple s’est soulevé lors du putsch de septembre 2015 pour demander qu’il soit rétablit dans ses fonctions avec la transition), détaille toujours T. Roger Sawadogo.
« Roch Kaboré n’est pas non seulement la solution, mais sa solution même est le problème pour le pays » « Zida, c’est quelqu’un qui a des qualités professionnelles que nous reconnaissons aujourd’hui, c’est un officier supérieur des renseignements, il a occupé de plus hautes fonctions dans ce pays. Sous la transition, il a mené un certain nombre d’actions ; ils ont conduit un gouvernement qui a réussi une élection en treize mois chrono. Vous avez vu également que la Charte de la transition n’avait pas prévu un volet économique, mais à travers le programme de la transition, ils ont pu faire un certain nombre de réalisations dont 68 complexes, des amphithéâtres à Ouaga et Bobo et des projets ont été financés, au nombre de 950. Donc, tout cela réuni, et au regard de la situation, notamment sécuritaire, alors nous ne doutons pas que son excellence soit le candidat idéal pour le Burkina Faso », magnifie le principal communicateur de la soirée d’échanges. Quant aux préoccupations relatives à l’arrivée effective sur le sol burkinabè de Yacouba Isaac Zida, les responsables du parti se veulent sans ambiguïté. « Zida sera là. Le professeur Loada lui-même l’a dit : c’est un garçon courageux. Et si Zida devrait fuir ce pays, c’était bien-sûr les 30 et 31 octobre, ce n’est pas en situation pareille qu’il va refuser de rentrer au pays ; parce qu’il jouit aujourd’hui de la légalité (rien ne l’interdit sur ce plan d’être au Burkina Faso) et de la légitimité (parce qu’il y a toute une population, un ensemble de militants qui l’attendent impatiemment », a rassuré T. Roger Sawaogo. Pour le MPS, le contexte national actuel ‘’impose’’ la candidature de M. Zida, au regard de ses « nombreux atouts ». De contexte national, les participants se sont interrogés sur ce qu’il faut retenir des cinq ans du pouvoir Roch Kaboré. Sur ce volet, les participants présentent une situation grave, brandissant entre autres, l’insécurité avec ses nombreux morts et populations déplacées, des écoles et centres de santé fermés, une cohésion sociale et un vivre-ensemble entamés.
« Roch Kaboré n’est pas non seulement la solution, mais sa solution même est le problème pour le pays », résume le vice-président du MPS, Fousséni Ouédraogo. Il appelle vivement le 22 novembre 2020 pour redonner espoir au peuple burkinabè. Il se dit convaincu, et parlant de l’insécurité, que Yacouba Isaac Zida se soit rendu aux côtés des troupes au front. « Il y en a qui ne veulent pas aller aux élections. Mais la solution, c’est d’aller aux élections… », a réitéré Fousséni Ouédraogo, s’appuyant également sur les dispositions légales en vigueur. « Si la transition a pu, malgré les turbulences, organiser des élections en treize mois, un régime normal devrait le faire », tient Fousséni Ouédraogo. Les responsables du MPS soulignent que, tout ce qui se tient comme propos, et tendant à faire croire que Yacouba Isaac Zida est ‘’empêché’’, n’est que pure politique « pour distraire ». Oumar L. Ouédraogo Lefaso.net |
Vos commentaires
1. Le 6 juin 2020 à 06:53, par kiriki En réponse à : Burkina : « Zida sera là, il jouit aujourd’hui de la légalité et de la légitimité », maintient T. Roger Sawadogo du MPS
Il JOUIT. CE VERBE JOUIR EN JOUISSANT.
Monsieur moi j’aurais pas utilisé ce verbe même s’il est à sa place. Je l’aurais remplacé par un mot comme il ’’’dispose’’’ pleinement de légalité et de légitimité. Ça rejoint la même signification du verbe jouir et ce que vous vouliez dire n’est pas entaché. Vous comprenez ? C’est moi qui vous remercie de me permettre de me corriger a travers votre interview. Ces choses là ça se prépare. Faut trier les mots
2. Le 6 juin 2020 à 09:45, par billy billy En réponse à : Burkina : « Zida sera là, il jouit aujourd’hui de la légalité et de la légitimité », maintient T. Roger Sawadogo du MPS
Tout compte fait il est permis de dormir et même de rêver. Bonne détente mes frères et bon réveil. Le peuple burkinabè est pressé de son arrivée.
3. Le 6 juin 2020 à 10:11, par FATIMA DIALLO En réponse à : Burkina : « Zida sera là, il jouit aujourd’hui de la légalité et de la légitimité », maintient T. Roger Sawadogo du MPS
Même si le CHRIST devait se proposer de raccompagner ZIDA au Faso ce dernier n’y reviendra jamais car la récolte de ce qu’il a semé est fatidique
Le 7 juin 2020 à 07:14, par papa En réponse à : Burkina : « Zida sera là, il jouit aujourd’hui de la légalité et de la légitimité », maintient T. Roger Sawadogo du MPS
Demande plutot que le Christ accompagne votre timonier national c´est a dire le neo-Ivoirien cache´ dans sa belle famille ,indigne d´un MOAGA , a venir repondre devant la justice des multiples assassinats a son compte qu´au lieu de t´acharner sur un ZIDA qui certainement ne t´a rien fait.
4. Le 6 juin 2020 à 13:10, par Ballon En réponse à : Burkina : « Zida sera là, il jouit aujourd’hui de la légalité et de la légitimité », maintient T. Roger Sawadogo du MPS
J’imagine que vous lancez des ballons d’essais pour tester la popularité de Zida. Mais si vous le blaguez qu’il met pied ici au Burkina tout le monde sait que ça va finir à la MACA.
Parce que depuis vous parlez, il n’est pas eonce venu. Et meme s’il vient qui va valider son dossier de candidature ? Rock ?
5. Le 6 juin 2020 à 17:52, par Synthia En réponse à : Burkina : « Zida sera là, il jouit aujourd’hui de la légalité et de la légitimité », maintient T. Roger Sawadogo du MPS
Merci à l’auteur de l’article pour sa belle narration. Quant au sujet, nous on regarde seulement, ce qui est sûr, les hommes politiques vont passer, mais le pays reste et restera. Chacun paiera aussi pour sa malhonnêteté envers cette terre du Burkina et son peuple, pas besoin de se presser.
6. Le 6 juin 2020 à 18:51, par Joras En réponse à : Burkina : « Zida sera là, il jouit aujourd’hui de la légalité et de la légitimité », maintient T. Roger Sawadogo du MPS
Hélas, mille fois dommage pour le Faso. Aida aurait pu être le sauveur providentiel de la patrie, si lui et ses lascars de la transitions n’avaient pas étalé aux yeux de tous leurs caractères d’hyènes affamées, avides de tous, des galons aux parcelles et même des auto nominations, comble de leurs bassesses morales. Le Mpp, malgré son incompétence notoire, n’a pas encore atteint ces lascars sur ce point précis (auto nomination)
7. Le 6 juin 2020 à 20:28, par Konkona En réponse à : Burkina : « Zida sera là, il jouit aujourd’hui de la légalité et de la légitimité », maintient T. Roger Sawadogo du MPS
Au Burkina, il y a des gens qui cherchent des problemes et qui delirent rien que pour une boite de riz. Ce Monsieur peut avoir l intelligence de nous donner le nom de celui qui a dit a ZIDA d aller au Canada ? A ma connaissance, il a choisi d y aller alors quel est le Probleme si il choisit de rentrer ? Arreter d etre des ignorants.
Le 8 juin 2020 à 12:29, par champi0226 En réponse à : Burkina : « Zida sera là, il jouit aujourd’hui de la légalité et de la légitimité », maintient T. Roger Sawadogo du MPS
c est toi meme l ignorant il c est auto nomine ambassadeur du burkina faso aux usa chose refuse et il c est retrouve au canada le chef supreme de l armee dit te rentre au pays tu rentre pa donc tu te reproche quoi alors vien nous on ai la on regarde seulemeni
8. Le 6 juin 2020 à 22:35, par Manuel En réponse à : Burkina : « Zida sera là, il jouit aujourd’hui de la légalité et de la légitimité », maintient T. Roger Sawadogo du MPS
Bonjour
Triste de constater que même après la fuite de Koffi Kouadio Blaise, certains n’ont pas compris que le plus rien ne sera comme avant s’impose à eux aussi.
Un lieutenant colonel qui se fait bombarder général, je voterai pour un caporal car lui au moins est digne de son grade.
Un lieutenant colonel milliardaire dans un pays pauvre, je comprends pourquoi certains rêvent que ce mec devienne président pour leur permettre de s’enrichir sur le dos du peuple !
Qu’il vienne, vous serez surpris de votre impopularité, les portes de la MACA sont ouvertes ; il retrouvera son Boss Diendere là-bas, bonjour les confidences !
9. Le 6 juin 2020 à 23:54, par TANGA En réponse à : Burkina : « Zida sera là, il jouit aujourd’hui de la légalité et de la légitimité », maintient T. Roger Sawadogo du MPS
Alors, qu’il jouisse !
Il ne finira pas de jouir que les questions des juges lui rendront la vie amère.
Oui, lui responsable des opération au moment des tueries à kossyam.