Environnement : Un conseil scientifique et technique pour sauvegarder la biodiversité du parc urbain Bangr-weogoLEFASO.NET
vendredi 29 mai 2020.Ce vendredi 29 mai 2020 à Ouagadougou, le ministre de l’Environnement et de l’Economie verte, Nestor Bassière, et le maire de la commune de Ouagadougou, Armand Béouindé, ont procédé à l’installation officielle des membres du conseil scientifique et technique du parc urbain Bangr-weogo. Créé par arrêté conjoint n°97 du 2 juin 1997, le conseil scientifique et technique est l’organe consultatif chargé de la sauvegarde du caractère scientifique et technique pour l’aménagement et la conservation du parc. Ce conseil, fort de 22 membres, joue un rôle d’orientation et d’avant-garde, de telle sorte que le parc puisse être géré suivant la législation. En léthargie depuis plusieurs années, du fait de l’absence de près de 70% de ses membres, le conseil scientifique et technique se remet sur pied pour redonner vie au parc urbain Bangr-weogo. La mise en place de ce conseil se veut une réponse à la dégradation à laquelle la forêt fait face. Ce qui va permettre de préserver la biodiversité. Aucun aménagement ne doit s’opérer dans le parc sans l’avis du conseil scientifique et technique. « L’installation de ce conseil devrait permettre de mieux gérer et de bien encadrer toutes les activités qui doivent s’opérer à l’intérieur du parc », a rappelé le ministre en charge de l’Environnement, Nestor Bassière. En effet, le parc fait face à de nombreux défis, notamment le pillage et la dégradation des ressources naturelles. Ce qui entraîne la mort des arbres. Et pour le conseil, l’un des défis à relever est de redonner vie au parc, au regard de la situation alarmante qu’il traverse. La nouvelle équipe installée veut apporter rapidement des solutions aux problèmes de Bangr-weogo. « Poumon vert de la ville, le parc doit être entretenu. Avec la mise en place du conseil, les lignes vont bouger et bientôt, une rencontre sera organisée avec tous les acteurs pour mieux organiser le réaménagement du parc », a annoncé le maire de la commune de Ouagadougou, Armand Béouidé. Concernant le phénomène des caïmans qu’on trouve souvent au bord des voies, l’inspecteur général des eaux et forêts et directeur du parc, Pascal Rouamba, donne des explications : « Ce phénomène est dû au problème du mur de clôture qui est en lambeaux. Construit depuis 1997, le mur a cédé par endroits. Avec ces failles, les crocodiles, qui ne pouvaient pas sortir de leur cadre, sortent avec les eaux de ruissèlement. Leur vie sociale leur impose de se déplacer et également pour des besoins de reproduction. Comme il n’y a plus de clôture, et surtout avec les travaux de la voie, ces reptiles se retrouvent souvent au bord de la voie ou dans des cours. L’entreprise avait également fait un point d’eau au début des travaux, et les caïmans venaient nombreux pour un bain de soleil ». Pascal Rouamba invite par ailleurs ceux qui retrouveraient ces reptiles dans leurs cours à entrer en contact avec les services techniques du parc. O.I. Vos réactions (2) |