Institut Supérieur de l’Image et du Son (ISIS) : Les professionnels du cinéma interpellent le ministre de la cultureLettre ouverte
jeudi 10 octobre 2019.Dans cette lettre ouverte adressée au ministre de la culture, des arts et tourisme, les professionnels du cinéma et de l’audio-visuel l’interpellent sur une éventuelle fusion de Institut Supérieur de l’Image et du Son (ISIS) avec l’Institut des Sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC) ; fusion qui, de leur avis, remettrait en cause les acquis de l’ISIS. Monsieur le Ministre, Le cinéma burkinabè a conquis sa notoriété en Afrique et à l’international grâce aux œuvres de talentueux cinéastes, au soutien massif de son public et avec le concours des institutions nationales et internationales. À la fin des années 90, pour assurer une relève au cinéma national qui commençait à s’essouffler, les états généraux du cinéma ont préconisé la création d’une institution de formation nationale. Créé de par la volonté des professionnels du cinéma, l’ISIS-SE est un Etablissement Public d’Enseignement Supérieur fondé par décret N°2006-32/PRES/PM/MFB/MCAT/ du 08 février 2006, suite aux recommandations des états généraux du cinéma en 1997 consignées dans le livre blanc, et les travaux de l’atelier régional en marge du FESPACO 2003. L ’Institut Supérieur de l’Image et du Son a pour mission principalement de dispenser une formation initiale et continue dans les domaines du cinéma, et de délivrer des diplômes d’enseignement supérieur reconnus par le CAMES. Nous, soussignés, organisations, cinéastes, professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, enseignants en cinéma et en audiovisuel, critiques de cinéma, avons appris avec inquiétude le projet de fusion de L’ISIS-SE avec une autre institution pour en faire un ensemble unique (Confère le quotidien SIDWAYA Hors série 50 ans FESPACO). La raison avancée est le résultat peu satisfaisant de cette institution. Depuis son ouverture l’ISIS-SE a formé plus d’une centaine d’étudiants de 19 nationalités africaines (BF, Togo, RCI, Sénégal, Tchad, Niger, Rwanda, Congo, Gabon, Centrafrique, Nigeria, Benin, guinée, Mali), européennes (Bosnie, France , Belgique, Allemagne) et américaines (Canada). De nos jours, l’ISIS demeure une référence incontournable en matière de formation en cinéma et en audiovisuel dans la sous région. Nous, soussignés précédemment cités, Regrettons que ce projet ne tienne compte que des raisons économiques au détriment des enjeux stratégiques de la culture, de la politique, et du développement social. Interpellons les intellectuels, les hommes de culture, les élus locaux et nationaux, le gouvernement burkinabè et les ministères concernés, sur la gravité de cette question. Ce projet de fusion menace sérieusement la qualité de la formation des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel au Burkina Faso, partant la survie même du secteur. Il sera regrettable que cette fusion vienne marquer un coup d’arrêt aux projets tels que :
En raison de tout ce qui précède, nous, signataires de la présente, Ont signé : Organisations professionnelles
Professionnels du cinéma et de l’audiovisuel ZOUNGRANA Habibou, chef monteuse, enseignante |
Vos commentaires
1. Le 10 octobre 2019 à 19:14, par madson En réponse à : Institut Supérieur de l’Image et du Son (ISIS) : Les professionnels du cinéma interpellent le ministre de la culture
félicitations aux initiateurs de la présente lettre ouverte pour avoir partagé leurs inquiétudes avec l’opinion publique. Très sincèrement je ne m’y connaît pas trop en formation cinématographique. Par contre, je suis un grand cinéphile. j’avoue que je ne suis pas très content quand je vois nos médias être envahis par des productions étrangères. Pour moi, le renforcement des capacités opérationnelles de l’ISIS serait une des solutions pour mettre fin à cet état de fait. voilà pourquoi j’aimerais, si possible, que vous essayez d’éclairer davantage nos lanternes en montrant clairement en quoi la fusion avec l’ISTIC "menace sérieusement la qualité de la formation". Car, jusque-là, je pensais que la fusion de deux institutions intervenant dans le même domaine (formation) devait être bien vue. Pardonnez mon ignorance si c’est le cas. Merci et bon courage.
2. Le 10 octobre 2019 à 19:26, par Amadou Ndiaye Réalisateur à la télévision sénégalaise ancien étudiant de l’isis En réponse à : Institut Supérieur de l’Image et du Son (ISIS) : Les professionnels du cinéma interpellent le ministre de la culture
Amadou Ndiaye, réalisateur à la télévision sénégalaise ,ancien étudiant de l’ISIS
3. Le 11 octobre 2019 à 06:28, par Kanaz ! Un enseignant de isis En réponse à : Institut Supérieur de l’Image et du Son (ISIS) : Les professionnels du cinéma interpellent le ministre de la culture
Il faut être du domaine pour bien comprendre. Nous somme des usagers de cette maison. C’est un faut problème. Au contraire la fusion sera en faveur de l’Iisis. Les signataires sont entrain de défendre leur intérêt. Ils sont sont pour la plus part des vacataires. Cette école profite a qui ? En 10 ans d’existence l’effectif total ne dépasse pas 150 formés. Des étudiant qui ne payent pas leur scolarité. Du laissé allé ou les premier responsable fait a leur tête. Dans une école ou on peut finir un master sans terminer la licence !
Des effectifs de 2 etudiants même 1 étudiant sont recrutés. Comment ont peut mobiliser 10 enseignants pour former 1 personne qui de surcroît ne paye pas sa scolarité ?
Une école de cinéma qui vie sur papier,
Une école ou le personnel dépassé les élèves,
Monsieur le ministre, nos ressources sont rare, une gestion rationnelle s’impose.
Le 11 octobre 2019 à 12:40, par Oscar En réponse à : Institut Supérieur de l’Image et du Son (ISIS) : Les professionnels du cinéma interpellent le ministre de la culture
Si une telle école ne fonctionne pas bien, à mon humble avis le Ministre doit avoir le courage de changer l’équipe dirigeante de cette école, notamment le 1er responsable. C’est elle le problème car dépourvue de vision et de dynamisme à tous égard. En Afrique quand une structure vivote, généralement le premier responsable est vraiment soit nul, soit borné.
Pourquoi sous certains directeurs on ne parlait pas de cette fusion ? Pourquoi le FESPACO n’est pas fusionné parce que fonctionnant au crochet des subventions et autres aides de l’Etat et PTF ?
Mais comme nous avons des hommes plus forts que les institutions, tant pis pour nous.
4. Le 11 octobre 2019 à 12:36, par YÔ En réponse à : Institut Supérieur de l’Image et du Son (ISIS) : Les professionnels du cinéma interpellent le ministre de la culture
Apparemment il n’est pas question de suppression mais de fusion. Aujourd’hui il faut regrouper les choses au lieu de vouloir que chaque corps ait son école de formation. Je signale que l’Enam forme aussi dans ce domaine. Une fusion entre l’Istic et l’Isis serait à mon avis bien. Dans ce cas, on aura un institut avec différents départements que sont entre autres, les techniques de l’information et de la communication et les métiers de l’images et du son. Il faut avoir le courage de le dire, l’Isis ne marche pas bien du fait de l’insuffisance des effectifs, de l’incompétence des formateurs (absence de rigueur) et du laxisme de son administration. A lire cet écrit c’est comme si l’Isis produisait de grands cinéastes capables de donner au Burkina des étalons d’or du Yenenga. Le cinéma est un métier libéral mais l’Etat lui même est obligé, dans le cadre de la lutte contre le chômage, de recruter des cinéastes fonctionnaires. Ceux qui ont écrit ce papier sont pour nombre d’entre eux à la retraite. Quel a été leur apport au cinéma burkinabé ?