![]() Françoise ToéIndépendante
vendredi 6 novembre 2015.Candidat du Mouvement de Libération Nationale Biographie officielle de Françoise TOE Native de Toma, dans le Nayala, j’ai une solide expérience dans le militantisme politique. Même si je n’ai jamais occupé des postes de responsabilité, j’ai toujours été active dans le mouvement étudiant, et avec les femmes du Mouvement de Libération National (MLN), ensuite de l’Union Progressiste Voltaïque (UPV), du Front Progressiste Voltaïque (FPV), nous battions ensemble la campagne lors des élections. Après l’école primaire à Toma, titulaire d’une bourse de l’Etat, je suis inscrite au collège de Jeunes Filles de Tounouma, (puis je passe un an à Nasso) et j’obtiens le Brevet d’études, avant de migrer à Ouagadougou pour le lycée Notre dame de Kologh-Naba. Admise au baccalauréat Série A4, je m’inscris en Droit à l’Université du Bénin à Lomé (Togo), ouverte dans l’urgence pour accueillir les étudiants qui avaient été expulsés de l’université d’Abidjan en 1970 à la suite d’une grève attribuée aux étudiants d’extrême gauche, agents du communisme en terre ivoirienne. Je commence à travailler dans un Bureau d’Etudes et à la Banque Nationale de Développement (BND) tout en suivant des cours par correspondance, mon ambition étant d’obtenir le titre d’Expert-Comptable. En 1981, je valide mon année, mais il me faut faire un stage obligatoire de trois ans, avant de décrocher le parchemin. Par chance, un Expert-Comptable en France est disposé à me recevoir pour un an, les deux années de stage restantes pouvant être effectuées en Haute Volta aujourd’hui Burkina. Mais, mes supérieurs et certains de mes collègues ne voient pas d’un bon œil mon projet. Souvenirs amères : Le directeur administratif et financier a donné un avis favorable, de même que la direction générale. Mieux, mes supérieurs avaient même promis de créer un poste de contrôleur de gestion que j’occuperai à mon retour. Malheureusement, il y a eu un changement de direction avec l’arrivée de Monsieur Talata Dominique Kafando. Mes collègues lui ont indiqué que j’ai manipulé son prédécesseur et qu’ils ne sont pas d’accord que je parte en stage. Ils l’ont convaincu et il m’a appelée pour me dire qu’il n’allait pas signer les documents. Je lui ai expliqué que la BND n’a rien à débourser, mais il a refusé. J’ai alors demandé une mise en disponibilité d’un an, m’engageant à revenir, ce qu’il a également refusé, en disant que ce n’est pas prévu dans les statuts de la banque. Avec la volonté qui caractérise une « Samo », je ne renonce pas à réaliser mon projet. C’est alors que l’on me signifie clairement que je serai considérée comme démissionnaire, une menace que la direction n’a pas tardé à mettre à exécution en m’envoyant une lettre récapitulative de mes droits et un certificat de travail, pas assez pour me dissuader ! J’avais déjà vendu ma voiture et les biens de la famille et je débarque le 8 janvier 1982 à Vannes, dans le Morbihan (Ouest de la France) à un jour près de la clôture des inscriptions. Pour les étrangers, il fallait une autorisation du Ministre français du Budget, une enquête de moralité et le tout pouvant prendre trois ans avant d’avoir une réponse. Je n’ai pas vécu la période révolutionnaire, mais je suis restée fidèle au Parti. Ce mouvement est transformé en partis politiques dans les pays d’Afrique. Le Professeur Joseph KI ZERBO dirigea celui du Burkina Faso. Vos réactions (15) |