Désarmement de l’ex- RSP : Plus d’une trentaine d’éléments manquent encore à l’appelLe gouvernement de la transition a animé, ce mercredi 7 octobre 2015 à Ouagadougou, sa première émission ‘’Face à la presse’’ post coup d’Etat. Au menu des échanges : le point de la situation nationale depuis les événements des 16 et 17 septembre jusqu’à maintenant ; les préoccupations sécuritaires et électorales ; et bien d’autres sujets d’intérêt national. L’on en sait davantage sur la situation nationale consécutive au putsch du 17 septembre, avec le point de presse animé ce 7 octobre 2015 par quatre membres du gouvernement de transition et le secrétaire général du ministère de la Défense. Etaient de cette première émission « Face à la presse » post-putsch, T. A. K Frédéric Nikièma, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement ; René Bagoro, ministre de l’habitat et de l’urbanisme ; Augustin Loada, ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale ; Nébila Amadou Yaro, ministre du développement de l’économie numérique et des postes ; et Alassane Moné, secrétaire général du ministère de la Défense. Les Généraux Diendéré et Bassolé transférés à la MACA et non à la MACO Evoquant les interpellations opérées dans le cadre des investigations sur le putsch du 17 septembre, le secrétaire général du ministère de la Défense a précisé que les Généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé avaient déjà été transférés à la Maison d’Arrêt et de Correction des Armées (MACA) et non à la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO). Et que les autres personnes interpellées étaient toujours en garde à vue à la gendarmerie pour les besoins de l’enquête. Sur les chefs d’accusation retenus contre les Généraux Diendéré et Bassolé, l’on peut citer : atteinte à la sûreté de l’Etat ; haute trahison ; coups et blessures. Un fonds d’indemnisation avec un appui d’un million de dollars de la CEDEAO Dans sa déclaration liminaire, le porte-parole du gouvernement, le ministre Frédéric Nikièma est revenu sur le bilan du putsch des 16 et 17 septembre 2015. Il a ainsi fait cas, sur le plan des pertes en vies humaines, de 14 morts et 251 blessés. Les membres du gouvernement, contrairement à ce que certains pensent, sont formels : « il n’y a eu aucune victime », lors de l’assaut final des forces loyalistes sur le camp Naaba-Koom.
La sécurisation du pays, avec en toile de fond le démantèlement du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), a polarisé une bonne partie des échanges. Selon le SG du ministère de la Défense, tous les éléments de l’ex- RSP n’ont pas encore rejoint leurs nouveaux postes, soit au Groupement central des armées, soit à l’armée de terre. Sur 307 affectés au Groupement central des armées, 304 ont déjà répondu présents, mais trois manquent encore à l’appel. « Personne au gouvernement ne cherche à prolonger la transition » Au-delà de la question sécuritaire, les préoccupations politiques relatives notamment à la fixation de la nouvelle date des élections présidentielle et législatives n’ont pas été occultées au cours du point de presse. « Il est vrai que le gouvernement s’est attelé après le putsch de prioriser la sécurité du pays mais il n’a pas perdu de vue les élections. (…) Le gouvernement a annoncé des concertations avec les acteurs du processus électoral en vue de déterminer une date consensuelle. On définira cette date consensuelle dans le cadre des concertations du gouvernement avec les partis signataires de la charte de la transition et la Commission électorale nationale indépendante. Avec le retour du Président des Etats-Unis, ces concertations sont en cours », a expliqué en substance le ministre de la fonction publique, Augustin Loada, soutenu par ses collègues. A les entendre, il ne faudrait pas que les gens pensent que le gouvernement manœuvre pour rester longtemps aux affaires. « Personne au gouvernement ne cherche à prolonger la transition », a coupé court le ministre Loada, sous le regard approbateur de son collègue René Bagoro. Grégoire B. Bazié Vos réactions (40) |