Ebola : La rumeur d’un cas suspect à Sindou crée la panique dans la région des CascadesLa journée du jeudi 04 décembre 2014 a été un jeudi noir dans la Région des Cascades, et pour cause, un malade arrivé du Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) de Zégnédougou dans la Commune de Niankorodougou, au CMA de Sindou et dont le cas a été jugé suspect a créé la panique partout. Les précautions prises par les agents de santé pour traiter ce cas suspect d’Ebola a contribué à amplifier la rumeur. En effet, une équipe dépêchée de Ouagadougou a aussitôt procédé à la désinfection du bâtiment, des véhicules, et de la cour du CMA. Tout ce qui a servi à traiter le malade a été brûlé, la famille et tous les agents de santé qui se sont occupés de l’homme ont été mis en quarantaine, au cas où les soupçons s’avéraient. Heureusement, selon les techniciens de la santé, ce n’était qu’une fausse alerte. Tout aurait commencé il y a deux semaines à Zégnédougou lorsque la victime s’est présentée au CSPS et souffrait de maux de tête. Après examens, les infirmiers lui auraient administré un traitement anti-palustre. Quelques jours plus tard, la personne serait revenue et souffrait cette fois-ci de maux de ventre. Les infirmiers lui ont administré alors un traitement contre la fièvre typhoïde, surtout qu’elle travaillait sur les sites aurifères. Le mercredi 03 décembre 2014, le même individu est tombé dans le coma et les signes ont alerté les infirmiers qui ont tout de suite jugé nécessaire de le référer au CMA de Sindou, où il rendit l’âme. Pendant ce temps, l’alerte avait été donnée au sommet et une équipe a été dépêchée à Sindou. Pour l’enterrer, les infirmiers ont préféré s’en occuper eux-mêmes, avec les combinaisons appropriées qu’ils ont pris soin d’incinérer après l’enterrement. Toutes ces précautions n’ont fait qu’envenimer les choses. Des habitants de Sindou avaient décidé de quitter le village. Des infirmiers ont préféré quitter le CMA. De Zégnédougou à Ouo, de Niangoloko à Ouéléni, même de la Côte-d’Ivoire, ce sont des appels qui pleuvaient à Sindou pour s’enquérir de la situation. Golleau Isidore TRAORE Vos réactions (12) |