![]() Ebola : Conseils pratiquesS’il y a un évènement du moment qui défraie la chronique mondiale c’est bien celui de la maladie à virus Ebola. Cette maladie est une épidémie redoutable et cette fois-ci ses conséquences sont sans précédent. L’Afrique est sérieusement secouée dans sa partie Ouest. En plus des décès enregistrés et des pertes des moyens d’existence, des liens sociaux ont été sectionnés, disséqués, ciselés complètement et n’appartiennent désormais qu’au passé donc à l’histoire. Des membres ou des rescapés de familles ont été tout simplement endiablés, accusés, rejetés et n’ont plus le droit de remettre pied à la maison. Le dilemme concernant certains rescapés est parfois la réponse à la question « lequel de ceux-ci prendra en charge les autres ? » Bref, mon intention n’est pas de vous émouvoir mais de contribuer modestement par le contenu de ces lignes ci-dessous à préparer psychologiquement les miens et prodiguer des conseils pour la prévention de ce fléau aux énergies exponentielles et débordantes. Mode de transmission A l’origine le virus Ebola, de la famille des filovirus a été transmis à l’espèce humaine par un animal (chauve souris frugivores, singes, antilopes…). A ce stade de la présente épidémie la transmission interhumaine est plus importante, c’est pourquoi je vais m’appesantir sur cette dernière. Ainsi dit, la transmission est soit directe de personne à personne ou indirecte à travers le contact avec les fluides corporels de l’infecté tels que les vomissements, le sang, la sueur, les larmes, les urines, la morve, la salive, les selles, les sécrétions vaginales ou le sperme. L’infection du nouveau sujet survient lorsque celui-ci porte sa main avec le virus à la bouche, au nez, aux oreilles ou aux yeux. Ce sont essentiellement les portes d’accès du virus à l’organisme. Je précise que ces gestes sont faciles à poser par n’importe qui pour peu que ce soit l’œil qui gratte ou l’oreille ou que l’on veuille essuyer un petit truc à la bouche. A l’image du cholérique ou défunt de choléra, celui de l’Ebola continue d’extirper les virus. Les personnes à risque constituent tous ceux qui ont :
La lutte / prévention On peut guérir d’Ebola. Mais comme l’adage populaire le dit « mieux vaut prévenir plutôt que de guérir ». Et une des règles d’or en matière de prévention est d’EVITER LE CONTACT, n’est-ce-pas Dr OUEDRAOGO W Thomas, SLM de la région sanitaire des Hauts Bassins. Le virus Ebola est très fragile. Une solution chlorée ou eau de javel à partir d’une concentration de 0,05% l’inactive ou le tue. Donc logiquement il ne peut pas vivre dans l’eau de l’ONEA qui contient un chlore résiduel. Aussi dans les centres de santé où on utilise l’hypochlorite de sodium produite par l’appareil sanilec, cette solution de 0,5% est aussi efficace sur cet ARN tueur. Le savon ne tue pas le virus Ebola. Mais si vous vous lavez, alors vous vous débarrasser de lui. De ce fait la dilution de l’eau de javel ou la préparation d’une solution chlorée à 0,05% est indiquée pour la désinfection des mains. En tout cas, en période d’épidémies des lave-mains doivent être disposés dans tous les lieux publics (centres de santé, gares, marchés, stades…) pour le lavage périodique et régulier des mains. A mon avis toute action de prévention devrait commencer par la conscientisation de la population sur l’existence du fléau et sa susceptibilité de ne pas nous épargner. De ce fait l’organisation de rencontres d’échanges avec toutes les couches sociales est nécessaire. Convaincre les dignitaires religieux, les chefs coutumiers, les personnes influentes et toute la population de la gravité de la maladie à virus Ebola et surtout des mesures de prévention à observer. Ce point est important car la réussite de la lutte en dépend. Les règles de lutte faisant obstacles aux normes sociales telles que l’interdiction de vénérer, de prier ou de toucher les corps, la suspension des salutations main à main, les conditions d’enterrement doivent être bien expliquées. Dans le souci de rompre la chaine de contamination la création d’un service spécialisé de décontamination (au chlore) des maisons des victimes et d’enterrement des corps est une nécessité. En résumé pour les mesures de prévention et de lutte :
M. GNIANE Nabarou François Vos réactions (13) |