Rencontre du président de la transition avec la classe politique nationale : Le capitaine Traoré a fait preuve d’un double courageLefaso.net
lundi 21 novembre 2022.Dans cette tribune, l’ancien ministre et président de l’Autre Burkina, Dr Alain Zoubga, réagit aux propos tenus par le capitaine Ibrahim Traoré, chef de l’Etat, lors de sa rencontre avec la classe politique. La quasi-totalité des Burkinabè, chacun à son niveau, a pu écouter ce qui a été dit par le chef de l’État. Un message particulier dans une situation particulière. A cette occasion le chef de l’État a fait preuve d’une prestance jamais égalée, dans cette situation compliquée surtout au plan sécuritaire. Une véritable situation de guerre que connaît notre pays. L’ambiance qui prévalait au cours des échanges était par moment très crispée voire lourde. Et tous ceux qui étaient dans la salle n’hésitaient pas à le souligner. Chacun écoutait avec une attention rare, les mots et le diagnostic du chef de l’État à l’endroit de son peuple. On peut dire beaucoup de choses, spéculer largement, mais il est impossible de ne pas reconnaître qu’il a fait preuve de sincérité, de courage et de détermination. Il a particulièrement fait un constat qui a pu faire mal, mais c’est bien juste et c’est la réalité. En effet il a dénoncé avec force le constat qu’au sein de notre peuple, au sein de nos communautés, il y’a encore beaucoup de méchanceté, de lâcheté, d’ignominie, une cupidité odieuse, un déni de dignité. D’abord, face à la situation qu’il connaissait, situation quasi désespérée, il a eu le courage, la volonté de faire face à l’ennemi, en prenant la tête de ce combat libérateur, convaincu que son peuple le soutiendra. Nous devrons reconnaitre cela, et c’est de la responsabilité de certaines classes qui doivent accepter publiquement et faire leur mea culpa. La première concerne le nerf de la guerre. A mon avis dans ce pays il y’a de l’argent, il faut aller le rechercher, l’enlever là où il est. Le chef de l’État a beaucoup de moyens en termes de pouvoirs constitutionnels, en temps de guerre. Ainsi il peut récupérer cet argent et assurer la victoire de notre combat au front. En outre, je voudrais aussi faire une autre proposition en rapport avec l’armée. Tout militaire doit être au front, officiers, hommes de rang, tout le monde doit savoir qu’il faut mettre la main à la pâte et c’est pourquoi je pense qu’on pourrait prendre une mesure exceptionnelle qui consiste à faire partir au front tous ceux qui sont aujourd’hui en délicatesse avec la justice. Parce qu’ils pourraient y faire preuve d’un courage et d’un travail nous permettant d’avoir un plus dans le combat contre la horde sauvage. Parce qu’en réalité, nous avions vécu une situation où nous étions en train de nous chamailler pour savoir qui a fait ceci, ou cela. Pendant ce temps, les djihadistes tissaient leur toile meurtrière et aujourd’hui tout le pays est en feu, tout le pays est en flamme. QUE DIEU SAUVE LE BURKINA ET SON PEUPLE. Vos réactions (7) |