Crises institutionnelles en Afrique : Quand le président en exercice de la CEDEAO Embalo fait du vernissage !L’actualité politique majeure du séjour africain du président français, Emmanuel Macron, reste également cette annonce (le 28 juillet 2022) du président en exercice de la CEDEAO, le président Bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, relative à la création d’une « force anti-putsch » pour lutter contre les coups d’Etat en Afrique. Un projet qui n’est pas sans commentaire…, tant il apparaîtra comme du vernis sur de la meurtrissure. Une « force anti-putsch » pour faire avaler aux peuples africains, des violations de Constitutions par des dirigeants qui considèrent leur pays comme une vache à traire ? ça en a bien l’air…, car il paraît plus logique et bénéfique, pour l’intérêt du citoyen africain, de combattre les causes que de regarder les effets. Quand on est ulcéré par la rupture de l’ordre constitutionnel et démocratique, on se donne surtout l’obligation de respecter les b.a.-ba de ce même idéal. Il ne suffit pas d’arriver au pouvoir par la démocratie et les textes de la république (expression du peuple), il faut aussi et surtout exercer le pouvoir dans les mêmes canaux (c’est ce que demandent aussi les peuples). La démocratie, qu’on évoque pour bander les muscles lorsqu’on a perdu le pouvoir, ne consiste pas à assouvir les caprices d’une minorité au détriment de la masse. Tel que cela semble bien s’entendre par nombre de dirigeants africains. L’ordre normal ne sera pas non plus la situation où la majorité pauvre se dispose à rester cloîtrée dans ses taudis pour laisser la minorité gouvernante vivre paisiblement, avec pour seule préoccupation de ne pas être dérangée. On n’évoque pas la démocratie quand on est seulement du bon côté de la vie, pour vouloir imposer à la majorité un destin de pauvreté et de soumission à vie. Aucune disposition, aussi communautaire soit-elle, ne pourra contraindre indéfiniment les peuples à la marginalisation de la vie. Mieux vaut pour les porteurs de ce projet de « force anti-putsch » de comprendre cela que de vouloir consolider les bases d’une brimade sans fin des peuples et populations. La réaction de l’opinion générale africaine sur les sanctions du Mali devrait instruire les dirigeants de la CEDEAO. Barrez donc les coups d’État et la rue, affamée, illettrée, piétinée et humiliée…vous délogera de vos conforts. Et ça, de la façon la plus violente que certains coups d’État. Les coups d’Etat ne se servent-ils pas de l’expression populaire ? Dès lors, une « force anti-putsch » de la CEDEAO se positionnera-t-elle de quel côté par rapport aux peuples et au profit de qui ? Une bonne gouvernance ne risque rien, même lorsque ça ne va pas. Les peuples n’ont parfois besoin de la part des dirigeants, que de simples gages de bonnes volontés, de cohérence entre les actes et la parole, d’expression d’honnêteté et de bonne foi. En clair, tant que les dirigeants ne seront pas là pour leur peuple et leur continent, on ne pourra pas éviter ces crises politiques et institutionnelles. Des années maintenant que le Nigeria ploie sous la furie des ennemis de son peuple, à savoir des groupes armés. C’est aussi les cas au Mali, Niger, puis au Burkina, avec des milliers de personnes innocentes tuées et affamées, …et la liste s’allonge vers des pays côtiers. Cela n’implique-t-il pas la mise en place d’une ‘’unité anti-groupes armés agresseurs ’’ ? Au lieu de mettre en place une force anti-coups d’État, il faut simplement prendre conscience de l’impératif de la bonne gestion et avoir l’amour pour son peuple, être animé du sentiment de la pitié pour l’être humain. Ça coûte d’ailleurs moins cher en ressources que la mise en place d’une telle force ‘’spéciale’’. D’ailleurs, en Guinée-Conakry, au Mali, et dans une moindre mesure au Burkina, ce sont des forces spéciales qui ont mené les coups de force. Alors, cette « force anti-coup d’Etat » peut aussi être aux présidents indélicats de la CEDEAO, ce que ces forces spéciales nationales ont été pour leurs dirigeants. Il semble plus judicieux donc de trouver courageusement de vraies solutions à la situation, que de faire dans le vernissage. Oumar L. Ouédraogo |
Vos commentaires
1. Le 3 août 2022 à 12:46, par momine En réponse à : Crises institutionnelles en Afrique : Quand le président en exercice de la CEDEAO Embalo fait du vernissage !
Il faudrait faire une pause en supprimant les institutions africaines pour une durée de cinquante ans.
2. Le 3 août 2022 à 13:13, par Time Will Tell En réponse à : Crises institutionnelles en Afrique : Quand le président en exercice de la CEDEAO Embalo fait du vernissage !
Au lieu de créer une force Sous-régionale anti-terroristes pour sauver vos population, c’est plutôt une force pour sauver votre seule personne qui vous préoccupe. Et quand ca vient d’un président qui a échappé à une attaque de narcotrafiquants, voisins de terrorisme, c’est écœurant !!!
3. Le 3 août 2022 à 14:18, par Afrique mon Afrique En réponse à : Crises institutionnelles en Afrique : Quand le président en exercice de la CEDEAO Embalo fait du vernissage !
Très belle analyse, félicitations monsieur le journaliste, on aime lire des écrits de ce genre qui éveillent la conscience des masses populaires et interpellent les dirigeants. Toutes ces niaiseries vont prendre fin quand la grande partie des Africains vont comprendre les choses comme les a décrits le journaliste. On n’a pas de présidents patriotiques, à part la galaxie des SANKARA, HOUPHOUET-BOIGNY, NKRUMAH, LUMUMBA, etc.
4. Le 3 août 2022 à 15:12, par Mafoi En réponse à : Crises institutionnelles en Afrique : Quand le président en exercice de la CEDEAO Embalo fait du vernissage !
Il ne faut pas l’en vouloir car ce caniche était bien devant son maître,faut bien le laisser s’embal(o)aler.Autre chose que vous n’avez pas souligner,le même a invité macron pour le prochain sommet de leur machin cedeao
5. Le 3 août 2022 à 16:37, par Vérité indiscutable En réponse à : Crises institutionnelles en Afrique : Quand le président en exercice de la CEDEAO Embalo fait du vernissage !
Macron et Embalo sont des excités. Ils pensent que notre Afrique d’aujourd’hui est la même que celle de 1945. Ils sont des ignorants de dernière génération en fait. Je ne vois aucune Armée digne de ce nom qui va faire un coup d’état et laisser une autre armée extérieure venir lui donner des ordres.
De vrais plaisantins sans qualification.
6. Le 3 août 2022 à 17:03, par porto En réponse à : Crises institutionnelles en Afrique : Quand le président en exercice de la CEDEAO Embalo fait du vernissage !
De nos jours pour montrer que tu es patriote il faut insulter l’homme blancs le traiter de tout les noms d’oiseaux. Une question. que proposez vous comme alternatives aux départ des occidentaux de nos pays. Les russes ? Les chinois ? Les turques ?."Je préfère un démon que je connaît qu’un ange que je connaît pas"dixit richard nixon.
Le 4 août 2022 à 12:31, par Horus En réponse à : Crises institutionnelles en Afrique : Quand le président en exercice de la CEDEAO Embalo fait du vernissage !
@ porto. Il est clair que la France est l’un de nos principaux problèmes, en plus de nos présidents corrompus et du faible niveau d’éducation de nos populations. La solution n’est pas la Chine, la Russie, la France... il ne s’agit pas de changer de berger, il faut arrêter d’être mouton
7. Le 3 août 2022 à 17:09, par Alexio En réponse à : Crises institutionnelles en Afrique : Quand le président en exercice de la CEDEAO Embalo fait du vernissage !
Quelle grossierete emanant du nouveau president de la CEDEAO. Umaro Sissoco Umbalo. Le nouveau clown de la Francafrique avec ses declarations en dehors de toutes normes diplomatiques.
Devant Emmanuel Macron qui n est ni membre de la CEDEAO ou le president des pays africains. C est un scandale diplomatique. Lw sieur Umbalo aåpres avoir echappe a un coup d etat veut faire de d une pierre deux coups.
Lhomme avec ses coups de canons n impressione pas avec ses declarations farfelues et alambiquees qu il seul maitre de l art.
Avant le coup d etat manque, ils se regardaient en chien de faillance avec le president ADO de la Cote d Ivoire. ce dernier lui avait coutume de l appelait "Mon fils" qu il refusa categoriquement, et reclama le meme statut du titre de president de son homologue ivoirien.
Ironi de son sort. Unbalo issu d un pere Malien et mere burkinabe. Il pourra se voir confronter par les jeux de conflits d interets des presidents de la CEDEAO et de la Francafrique. Va t-il se laisser dans les griffes du manipulateur par Emmanuel Macron pour sa vision geopolitique contre le Mali ou la Guinee ?
Le temps nous le dira.
8. Le 3 août 2022 à 19:09, par Law En réponse à : Crises institutionnelles en Afrique : Quand le président en exercice de la CEDEAO Embalo fait du vernissage !
Ce sont d’ individue qui gouvernent nos Etats en Afrique, pas des gars credible
9. Le 3 août 2022 à 19:43, par warzat En réponse à : Crises institutionnelles en Afrique : Quand le président en exercice de la CEDEAO Embalo fait du vernissage !
Pauvres frères de Guinée Bissau, vous avez un président content de l’être ; il y voit en ce poste les aspects jouissifs, il semble ignorer royalement l’ampleur de la tâche. La France le flatte pour ses intérêts.
10. Le 3 août 2022 à 20:21, par vision En réponse à : Crises institutionnelles en Afrique : Quand le président en exercice de la CEDEAO Embalo fait du vernissage !
A Monsieur Porto,
Il faut apprendre à compter sur soi même, il n’ y a pas d’autres alternatives. Il faut un changement de la politique française à notre égard, et nous devons travailler à établir ce changement. Personne d’autre ne pourra nous aider plus que nous même. Alors arrête de compter sur les autres, mettons nous au travail et soyons intègres, c’est la seule voie qui nous mènera au bonheur et nous libérera du joug de tous ces vautours. Amicalement frère
11. Le 4 août 2022 à 11:54, par CIGA En réponse à : Crises institutionnelles en Afrique : Quand le président en exercice de la CEDEAO Embalo fait du vernissage !
@Porto..
Ça c’est le virus de la défaite, comme dirait un patriote africain. Pourquoi l’Africain doit-il s’accommoder à gémir sous l’oppression d’un diable insatiable, ou attendre le salut venant d’un ange imaginaire ? Êtes-vous vraiment convaincu que Dieu a fait l’homme noir de loin inférieur à toutes les autres races qui se gèrent elles-mêmes ?