![]() Insécurité au Burkina : « Seul le retour de la sécurité et de l’intégrité territoriale validera le mandat de la Transition ! », Pato DondasséLefaso.net
lundi 21 mars 2022.« Seul le retour de la sécurité et de l’intégrité territoriale validera le mandat de la Transition ! ». C’est ce qu’estime Pato Dondassé, président du cadre de réflexion et d’action pour le développement durable (CREDD). Dans sa déclaration sur l’insécurité au Burkina Faso, reçue ce lundi 21 mars 2022 par Lefaso.net, le CREDD dit constater avec amertume que l’arrivée du MPSR depuis le 24 janvier n’ait pas impacté de façon positive la situation sécuritaire. Et ce, malgré le soutien quasi-général des Burkinabè au coup d’État. Les mêmes reproches qui étaient portés contre le régime KABORE pour lui, demeurent intacts et valables contre le régime DAMIBA. L’intégralité de la déclaration du CREDD ci-dessous. Lefaso.net DECLARATION SUR LA SITUATION SECURITAIRE Seul le retour de la sécurité et de l’intégrité territoriale validera le mandat de la Transition ! Cette situation est très préoccupante d’autant plus qu’elle contribue à installer visiblement une psychose généralisée et une perte progressive de la confiance des Burkinabè en eux-mêmes et en la capacité de notre armée à faire face à une menace sur notre droit et notre capacité d’exister en tant que nation. Cette menace qui avance comme un étau qui se resserre autour de nos villes et villages (Bobo, Fada, Ouahigouya, Titao, Dori, Djibo, Pama, Kompienga, Soin …) est perpétrée par des groupes armés, employant souvent des gamins à peine chaussés, circulant en tricycles ou à motos. Pire, ces mêmes individus, et ce malgré les alertes répétées des populations dans certains cas, arrivent à développer progressivement une stratégie cynique d’asphyxie des populations en les privant d’eau, de nourriture et tous autres besoins de première nécessité y compris la liberté d’aller et de revenir. Le CREDD constate avec amertume que l’arrivée du MPSR depuis le 24 janvier n’a pas impacté de façon positive la situation sécuritaire, malgré le soutien quasi-général des Burkinabè au coup d’Etat. Les mêmes reproches qui étaient portés contre le régime KABORE demeurent intacts et valables contre le régime DAMIBA. Il s’agit entre autres : – de l’absence de visibilité et de lisibilité de la réponse concrète apportée aux attaques meurtrières et sauvages à répétition ;
Le CREDD à travers ces lignes voudrait attirer l’attention des autorités de la Transition sur le sentiment largement partagé par les populations, au regard de la progression des groupes armés, que malgré la chute du régime KABORE, les réponses appropriées aux attaques terroristes se font toujours attendre. Au regard de ce qui précède, le CREDD demande aux autorités de la transition :
– de mettre en priorité des priorités la sécurisation sans délais de notre patrie, étape sans laquelle aucun autre projet ou rêve n’est permis à qui que ce soit. Les résultats des échanges du Forum citoyen sur les défis sécuritaires organisé le 5 mars dernier dont le rapport sera publié bientôt, ont mis en exergue la nécessité d’une véritable approche collective et communautaire pour gagner ce combat de la dignité et de l’honneur pour notre patrie. – les populations, sans distinction d’âge et de sexe, à s’organiser dans les quartiers, les secteurs, les villes et les villages pour relayer les renseignements et les informations aux FDS, et assurer une résistance communautaire ;
Enfin, le CREDD voudrait réaffirmer sa détermination, et nous sommes convaincus que c’est le cas pour la majeure partie des Burkinabès, à accompagner les autorités à mener à bien la politique de Restauration, à condition que la question sécuritaire soit l’étape première, une condition donc non négociable. Pour le CREDD, le Président Vos réactions (1) |