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Situation sécuritaire : « Le plus gros mensonge qui est développé au sommet de l’État va bouffer tout le monde », avertit une coalition d’organisations de la société civile

mercredi 16 juin 2021.

 

La Coordination nationale des organisations de la société civile (COP) a, ce mercredi 16 juin 2021 à Ouagadougou, analysé la vie nationale, notamment l’état sécuritaire, demandant la démission du Premier ministre Christophe Dabiré et au président Roch Kaboré de "bouger" face à la gravité de la situation.

"L’heure est grave. L’heure est d’autant plus grave que le gouvernement est en carence de solution, de stratégie et de plan de lutte qui anticipe sur les actions de l’ennemi : il improvise ! Pour mieux illustrer cette situation, il a fallu l’hécatombe de Solhan et les critiques relatives à l’incompétence de notre gouvernement, que dans la foulée, on nous sort un décret portant création d’une Force spéciale", rappellent les porte-paroles de la COP, Marcel Tankoano du M21 et Pascal Zaïda du Cadre d’expression démocratique. Ils sont revenus sur le contexte du massacre de Solhan, avec au fond, des interrogations sur la "passivité" de l’armée stationnée à quelques encablures des lieux, la mobilisation de la situation par le gouvernement (pas d’adresse à la nation), etc.

"A Solhan, on tue toute la nuit et ils reviennent le lendemain, pendant que le gouvernement pond un communiqué pour dire qu’il y a un ratissage en cours. (...). Le plus gros mensonge qui est développé au sommet de l’État va bouffer tout le monde", se révoltent les conférenciers, pour qui, on ne peut gouverner le pays dans un mensonge.

Selon cette organisation, l’heure est d’autant grave que la mal-gouvernance, la banalisation de la corruption, la concussion, le clientélisme politique, le favoritisme... qui se vivent aujourd’hui nourrissent l’extrémisme violent.

La COP estime que le Premier ministre Christophe Dabiré devrait tirer les conséquences politiques des différentes contre-performances et rendre le tablier.

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