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Saran Séré/Sérémé est le nouveau Médiateur du Faso

jeudi 28 septembre 2017.

 

Le conseil des ministres du mercredi 27 septembre 2017 a nommé Saran Séré née Sérémé au poste de Médiateur du Faso. L’ancienne candidate à la présidentielle de 2015 devient ainsi la cinquième personnalité et la troisième femme à occuper ce poste (créé en 1994) après Tiémoko Marc Garango, Jean Baptiste Kafando, Amina Moussou Ouédraogo/Traoré, Alima Déborah Traoré/Diallo.

Nous vous proposons la biographie officielle de Saran Séré/Sérémé, candidate malheureuse à la présidentielle de 2015 mais qui a été une des égéries de l’insurrection d’octobre 2014 avec notamment l’organisation de la décisive marche des femmes du 28 octobre où , armées de spatules, elles avaient marché dans Ouagadougou, malgré l’interdiction du maire de la ville, accélérant ainsi le mouvement qui aboutira à la chute du régime Compaoré.

Biographie officielle de Saran Sérémé Séré

Saran Sérémé naît à Ouagadougou. Son père, Tombo Sérémé, est gendarme. Elle est aussi la cousine de Mariam Sankara Sérémé, la femme de Thomas Sankara.

Titulaire d’un BAC série D, elle commence des études de médecine, abandonnées à cause de ses activités militantes.

En 1983, elle manifeste pour la libération du premier ministre Thomas Sankara qui a été mis aux arrêts. Sankara accède à la présidence après la première révolution burkinabée et est assassiné durant le coup d’État organisé en octobre 1987 par Blaise Compaoré. Sérémé fait partie des manifestants demandant à ce qu’il soit élevé au rang de héros et reçoive une sépulture digne, ce qui lui coûte arrestation et torture. Elle s’exile ensuite au Mali, où elle effectue des études de sciences économiques à l’école nationale d’administration.

De retour au Burkina, Sérémé fonde une entreprise de travaux publics

Carrière

Saran Sérémé est élue députée de la Boucle du Mouhoun en 2002, puis de la province du Sourou en 2007. Elle siège au bureau politique du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le principal parti burkinabé fondé en 1996.

Depuis le début des années 2000, elle fait la promotion du Festival international de lutte africaine, danse et chants au Sourou (FESTILADC).

En 2012, le parti lui refuse son soutien en vue des prochaines élections législatives.

Confrontée à un système qu’elle estime corrompu, elle démissionne et fonde le Parti pour le développement et le changement (PDC)4. Opposée au projet de Blaise Compaoré, qui souhaite amender l’article 37 de la Constitution limitant le nombre de mandats présidentiels, elle organise, spatule à la main, le 29 octobre 2014 une marche de femmes dans la capitale du pays, Ouagadougou. La marche est suivie d’autres manifestations, qui aboutissent à la chute du président burkinabè.

En juillet 2015, à l’issue du congrès du PDC, elle obtient l’investiture de son parti pour l’élection présidentielle de 2015.



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