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« Si la rencontre est encore pour faire du dilatoire, le SYNATIC a déjà déposé un préavis de grève de 72 h », prévient Siriki Dramé, SG/SYNATIC

mercredi 28 septembre 2016.

 

Le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) était en concertation avec le gouvernement, ce mardi 27 septembre 2016 à Ouagadougou. Les négociations devaient porter sur la plate-forme revendicative du syndicat.

C’est une délégation gouvernementale composée de représentants du ministère de la Fonction publique, du ministère de l’Economie et des finances et de celui Communication qui a rencontré les responsables du SYNATIC ce mardi matin. Sur la table des négociations, la revalorisation de la grille salariale et indemnitaire pour les professionnels des médias publics et du Service d’information du gouvernement (SIG), ainsi que le passage de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) et du quotidien Sidwaya, du statut d’établissement public de l’Etat en société d’Etat. Dès l’entame des pourparlers, les acteurs espéraient tomber d’accord sur un certain nombre de points pour l’apaisement du climat social.

La grève de 72 h dépend des négociations

Pour le Secrétaire général du SYNATIC, Siriki Dramé, leur participation à cette rencontre montre leur esprit de dialogue social. Le syndicat et ses membres attendent depuis longtemps des propositions concrètes du gouvernement suite aux luttes menées depuis près d’un mois. Ils veulent « des réponses claires et nettes ». Le SG assure que durant ces négociations, ils seront très attentifs pour ne pas trahir l’esprit des travailleurs qui leur font confiance. « Au cas contraire, s’il se trouve que la rencontre c’est encore pour gagner du temps ou faire du dilatoire, le SYNATIC a déjà déposé un préavis de grève de 72 h qui commencera le 3 octobre », confie-t-il. Il termine en disant que la balle est dans le camp du gouvernement pour l’apaisement du climat social.

Pour le ministre de la communication, Rémis Fulgance Dandjinou, son département a fait ce qui est de son ressort. Pour lui, l’idée première est d’arriver à avoir un minimum d’accord qui permettra d’avoir un climat social apaisé. Le ministre laisse entendre qu’il ya des cadres légaux qu’il faut prendre en compte. « Lorsqu’on touche un élément pour une corporation donnée, il faut le faire pour les autres corporations » affirme-t-il. Il prend pour exemple l’indemnité de code vestimentaire qui est servi aux journalistes et au corps diplomatique. Pour lui, « si nous changeons cette indemnité pour les journalistes, il faut le faire pour les diplomates ».

En ce qui concerne la prochaine grève du syndicat, le ministre trouve que c’est un moyen de lutte et si les syndicats ne sont pas satisfaits des négociations, ils peuvent aller en grève. Mais il espère que cette grève n’aura pas lieu. Il leur demande par contre de ne pas remettre en cause la qualité de l’outil de travail en portant atteinte au matériel comme ce qui s’est passé à canal3 lors de la grève.

Marcus Kouaman
Lefaso.net



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