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Parution du journal l’Evénement : Le CSC dénonce une défiance de l’autorité et le mépris des règles de droit et de procédure

samedi 12 mars 2016.

 

Le directeur général des Affaires juridiques du Conseil supérieur de la communication, Louis Modeste Ouédraogo, était face aux professionnels des médias dans la soirée du vendredi 11 mars 2016. Au cœur de ce point de presse, la parution du journal L’Evénement, le jeudi 10 mars dernier, malgré la décision de suspension prononcée contre lui.

Lors de la conférence de presse de ce vendredi, il est ressorti que le Conseil supérieur de la communication avait suspendu pour une durée d’un mois la parution du journal l’Evénement pour diffusion d’information relevant du secret militaire. Et selon le directeur général des affaires juridiques, qui a lu la déclaration de la présidente du CSC, le journal a obtenu du tribunal administratif le sursis à exécution de la décision attaquée à la date du 3 mars 2016. « Le CSC a aussitôt interjeté appel devant le Conseil d’Etat le vendredi 4 mars 2016 », a-t-il expliqué.

Il a par ailleurs indiqué que cet appel a pour conséquences un effet suspensif de la décision de sursis et un effet de maintien en l’état de la décision du CSC. « L’appel du CSC ayant été porté à la connaissance du journal l’Evénement, et convaincu des compétences professionnelles de son conseil à lire les actes de droits, c’est avec étonnement que nous avons constaté la parution du journal le jeudi 10 mars 2016 » regrette Louis Modeste Ouédraogo, car dit-il, cette attitude de l’Evénement défie l’autorité et constitue un mépris des règles de droit et de procédure. En effet, il soutient que la parution du journal avant la fin de la suspension est « un acte flagrant de déni du droit et une bravade contre la décision d’une institution de la République ». En tout état de cause, le CSC, en tant qu’autorité administrative indépendante, selon le conférencier, « reste serein dans sa mission de régulation de la communication qu’il mène pour l’intérêt supérieur de la Nation. Il fait confiance à la justice du Burkina et prend à témoin l’opinion publique nationale et internationale face à cette attitude de défiance de l’autorité publique, tout en se réservant le droit de prendre les décisions qui s’imposent ».

Aïssata Laure G. Sidibé
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