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Crise scolaire : La direction régionale du MESS de la région du centre appelle les élèves à privilégier le dialogue

jeudi 3 décembre 2015.

 

Le directeur régional du centre du ministère de l’enseignement secondaire et supérieur (MESS) a animé un point de presse sur la situation qui prévaut dans les établissements secondaires suite à l’arrestation de l’élève Kissou Bruno. La conférence de presse a eu lieu le mercredi 2 décembre 2015, dans les locaux de la direction régionale du centre.

Ces derniers temps, on assiste à une vague de manifestations dans les établissements d’enseignement secondaire de la ville de Ouaga et de ses environs. La raison de ces manifestations, les élèves réclament la libération de leur camarade, Kissou Arnaud. Agé de 23 ans, kissou Arnaud est élève en classe de 1èreD au lycée Wend-Pouiré de Saaba et est incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) depuis le 14 novembre 2015.
Selon le directeur régional du centre, François Compaoré, tout commence en Août 2015 entre dame Kissou (dolotière) et son voisin Augustin Tiendrébeogo (laveur de motos et vendeur de seccos). En effet, suite à une altercation entre les deux, mère Kissou a convoqué son voisin au commissariat de police, où on lui aurait demandé de rembourser des frais d’ordonnances médicales pour blessures sur ce dernier.
Par la suite, le 1er octobre, le fils de la dame, c’est –à dire, Aranud Kissou a eu une nouvelle altercation avec Augustin Tiendrebeogo, et cette fois-ci, sur les lieux de travail du monsieur. « Au cours de cette altercation, Augustin s’est évanoui et s’est retrouvé à Yalgado. Lorsqu’ il a repris connaissance, il a lui aussi, adressé une plainte contre le fils de dame kissou au même commissariat. La police après avoir entendu l’accusé, a décidé d’incarcérer Kissou Arnaud », a dit Compaoré François.
C’est alors que cette histoire qui paraissait banale au départ, va prendre des proportions déplorables. En effet, pendant que le conseil paroissial des laïcs de la paroisse de Saaba entamait une négociation entre les deux familles, l’élève en question étant membre des mouvements d’action catholique, les élèves de Saaba ont déserté les salles de classe le 09 novembre 2015. Ils ont alors effectué une marche vers la préfecture pour manifester leur solidarité. « Avec madame le préfet, et quelques membres de l’administration, nous avons invité les élèves à privilégier la voie de la médiation qui avait commencé avec le conseil paroissial des laïcs. On dit souvent que trop de viande ne gâte pas la sauce, mais en matière de négociation ou de gestion de conflits, quand vous avez trop d’interventions, ce n’est pas toujours efficace », a signifié François Compaoré.

A cet effet, le directeur régional précise que l’administration a estimé que la démarche du conseil paroissial pourrait constituer un socle solide pour sortir de la crise et obtenir une entente à l’amiable entre les deux familles. « Nous avons suggéré aux élèves de ne pas privilégier les manifestations parce que les mouvements de protestations sont le signe que le dialogue ne se poursuit plus. Les élèves de Saaba nous avaient donné l’assurance qu’ils suivraient nos conseils et les initiatives qui aboutiraient à une solution à l’amiable », a-t-il souligné.
En outre, le directeur régional poursuit qu’il a été contacté par le plaignant qui a pris l’engagement de retirer sa plainte « parce que nous les avons sensibilisés sur la période du contexte national qui est très sensible. Nous venions de sortir d’un coup d’Etat, nous étions en période pré-électorale et nous avions pensé que le pays avait besoin de quiétude et de sérénité » a-t-il dit.
Cependant, les manifestations se poursuivaient. Et c’est ce qui constitue d’ailleurs l’inquiétude de l’administration. A cet effet, le directeur régional signale que les mouvements à l’heure actuelle ne sont pas organisés. « Il n’y a pas eu de préavis de grève. Nous constatons tous les matins, qu’il y a des arrêts de cours dans les établissements compte tenu de la situation » a-t-il regretté.
Ainsi, le directeur de la direction de l’enseignement secondaire et supérieur du centre lance un appel à tous les élèves. « Notre souhait est que les cours reprennent le plus vite car nous avons déjà accusé un retard à cause des événements qui ont conduit au report de la rentrée pédagogique. Chaque jour perdu, occasionne une perte pour le système éducatif et la qualité de l’éducation ». Aussi, faudrait-il rappeler que Kissou Bruno a été interpellé en tant que citoyen burkinabè et non en tant qu’élève. Raison pour laquelle, le directeur se dit inquiet pour la sécurité des personnes et des biens car ces mouvements s’accompagnent d’actes de violences qui peuvent avoir des conséquences imprévisibles. Dans le cadre des manifestations, trois élèves qui se sont remorqués sur une même moto ont percuté une personne en circulation en se rendant dans un autre établissement. L’élève conducteur de la moto est mort sur le coup. Les deux autres, blessés seraient à l’hôpital pour des soins.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 4 décembre 2015 à 09:04, par Sans rancune En réponse à : Crise scolaire : La direction régionale du MESS de la région du centre appelle les élèves à privilégier le dialogue

    Kissou Arnaud (23ans), trop vieux pour être en Terminal et ceci expliquant cela : a beaucoup redoublé ; élève dangereux pour ses camarades.

  • Le 4 décembre 2015 à 09:45, par vive le changement En réponse à : Crise scolaire : La direction régionale du MESS de la région du centre appelle les élèves à privilégier le dialogue

    Vraiment il faut qu’on arrête ses conneries. on est entrain d’encourager les enfants à la délinquance. Quand Kissou est allé agresser le Monsieur, est ce qu’il l’a agressé en tant qu’élève ? dans ce cas pourquoi, les élèves réclament sa libération ? il faut restaurer l’autorité de l’Etat sinon on va pas s’en sortir. Si ce ne sont pas des étudiants qui séquestrent une administration, ce sont des élèves qui agressent et vous voulez dialoguer pour dire quoi ?

    Kissou avant d’être élève est un citoyen ordinaire comme tout le monde. Il a commis une infraction et doit être punis pour çà. C’est quoi ses conneries à la fin. En plus, il a 23 ans en première ? çà en dit long sur ce soit disant élève. A 23 ans, il devrait être à l’université. Au lieu d’agresser les gens, qu’il aille apprendre ses leçons.

    Ce sont ses mêmes gens qui seront demain à l’UO et vont agresser leur professeurs. Aussi il faut arrêter ses dialogues à la con qui ne font qu’empirer les choses. Ce ne sont pas des enfants qui vont venir dicter aux forces de l’ordre ce qu’ils doivent faire.

    Et puis vous autres élèves, si vous êtes malin vous allez quitter dans çà. Si le monsieur était mort ???

  • Le 4 décembre 2015 à 11:58 En réponse à : Crise scolaire : La direction régionale du MESS de la région du centre appelle les élèves à privilégier le dialogue

    Leçon de droit : la police n’incarcère pas monsieur, elle place en garde à vue puis défère au parquet (Procureur du Faso) qui décide de déférer à la MACO en fonction des circonstances des faits en attente du jugement

  • Le 4 décembre 2015 à 12:19, par BAZIE BALI En réponse à : Crise scolaire : La direction régionale du MESS de la région du centre appelle les élèves à privilégier le dialogue

    je pense que la justice doit faire son travaille car si l on doit liberer guissou arnaud a la suite de manifestations d eleves ce sera un precedent pour d autres situation a venir : Ce probleme ne regarde aucunement les eleves. Il faut que ces derniers le sache. Les eleves doivent apprendre a devenir plus responsables et savoir que ce ne sont pas toutes les situations qui merites des mots d ordre de greve. Nous devont ronpre avec l anarchie qui avait cours sous le regne blaise compaore. S ils veulent savoir si leur camarade a raison ou non qu il attendent la decision de justice. Qu il suivent les voies legales au lieux d agir comme des delinquants.

  • Le 4 décembre 2015 à 12:42 En réponse à : Crise scolaire : La direction régionale du MESS de la région du centre appelle les élèves à privilégier le dialogue

    On nous a dit que la plainte devrait être retirée ! Quant est-il ?

  • Le 4 décembre 2015 à 20:47, par benel En réponse à : Crise scolaire : La direction régionale du MESS de la région du centre appelle les élèves à privilégier le dialogue

    Il faut que les les autorités arrettent de cajoler les elèves dans ces betises qu’ils appellent. Un elève est il au dessus de la loi ? Du moment que les franchises scolaire n’ont pas été violées qu’on leur donne des conseils s’ils refusent d’écouter ca sera a leur risque et « péril.D’ailleurs il est trop vieux pour etre toujours au secondaire.