Don de Sang : ma toute première expérience !L’idée de donner de mon Sang médicalement m’a souvent effrayé ! Elle a été souvent vécue comme une amputation sanguine. Aujourd’hui, lors d’une opération de don de sang, mon collègue, tenant la caméra en main, m’accueille avec un bonjour chaleureux comme il est de coutume entre nous. Et immédiatement, il m’invite au don de mon Sang… Wâïïï ! Ça, ce n’est pas envisageable ! J’ai une course urgente à faire et le temps manque déjà ! Pourtant, pour donner de son Sang, il faut bien s’asseoir un instant … A côté de cet argument particulièrement fondé à l’instant même, il y a aussi le fait de cette phobie de regarder son sang en train de sortir par une aiguille, puis parcourir un tuyau, pour aboutir dans une poche prenant au fur et à mesure une couleur rouge foncée effroyable !!! Les mailles du filet de son argumentaire, semblaient suffisamment serrées, pour ne pas prendre un gros P… ou un gros R… comme moi, enclin au don, pour sauver des situations nobles, surtout, quand on n’a rien à y dépenser, ni à y perdre… Bien au contraire ! Passé cette première étape, je me retrouve devant un autre agent de santé - une dame cette fois-ci -, pour les entretiens avec ma fiche d’identification à lui transmettre. A ce niveau, toute une batterie de questions s’enchaîne à un rythme fulgurant, allant des simples blessures connues ces derniers mois, aux greffes, sutures, transfusions sanguines, vaccins, prises de médicaments, chirurgie dentaire, en passant par la sexualité et le nombre de partenaires sexuels habituels… ééh ! ah bah ! Passé ces deux niveaux, la troisième étape me mène dans le fauteuil, pour le prélèvement du sang. L’agent de santé passe un élastique autour de mon bras droit pour mettre en exergue nettement les vaisseaux sanguins, essuie ledit bras avec du coton imbibé d’alcool et enfonce une aiguille-seringue dans mon corps ! Au bilan, le ciel, ne s’est ni assombri, ni n’est tombé sur ma tête ! Aussi, c’est un plaisir énorme de pouvoir sauver des Vies, y compris ses proches éventuellement, avec 0,45 litres de son Sang, sans véritablement dépenser en tant que tel. Et le moment est opportun en cette saison pluvieuse, car les besoins en la matière, sont énormes et les risques de décès pour faute de sang sont importants. Ouagadougou, le 18 août 2015, 12h02’. Idrissa Diarra |
Vos commentaires
1. Le 20 août 2015 à 10:28 En réponse à : Don de Sang : ma toute première expérience !
Merci mon frère, puisse ton témoignage servir de propulseur pour tous
2. Le 20 août 2015 à 10:44, par Joelle En réponse à : Don de Sang : ma toute première expérience !
Félicitation Mr Diarra pour cette première expérience relatée de façon simple et intéressante et qui contribuera à faire tomber beaucoup de préjugés sur le don de sang qui est pourtant un acte noble.
3. Le 20 août 2015 à 13:46, par Jeunedame seret En réponse à : Don de Sang : ma toute première expérience !
Belle littérature ! Ça sent du sang ! Attend-on une deuxième expérience ? Faites mieux que les Syriens avant de chanter l’exploit. FÉLICIT....
4. Le 20 août 2015 à 14:12, par DCPDS En réponse à : Don de Sang : ma toute première expérience !
BRAVO, BRAVO et encore BRAVO M. DIARRA. Le don de sang est un geste simple mais vital pour sauver de nombreuses vies. Merci d’avoir fait votre premier pas et d’encourager les autres à suivre ce bel exemple de générosité et de solidarité.
Une poche de sang donnée = deux vies d’enfant sauvées. Vous pouvez donc ressentir à juste titre ce sentiment de joie et de bravoure en sachant que grâce à votre geste, des enfants et des mères retrouveront le sourire.
Ensemble suivons ce bel exemple pour que plus personne ne meurt par manque de sang !
Hommage à vous !