Ecole de Qualité Amie des enfants : Une approche pour scolariser et maintenir les élèves dans les écoles du sahelLe sahel Burkinabè affiche les plus faibles taux de scolarisation au plan national. Les rares écoliers aussi, désertent les bancs pour les sites miniers, ou sont victimes de pratiques socioculturelles arriérées. Trois agences onusiennes et l’Agence japonaise de coopération internationale unissent leurs forces pour changer la donne. En présence du ministre de l’éducation nationale, le projet « Ecole de Qualité Amie des enfants » a été officiellement lancé ce 15 avril à l’école de Katchirga, une vingtaine de km de Dori. D’un coup de plus de trois milliards de f CFA, ce projet multidimensionnel couvre les quatre provinces du Sahel. Dans le domaine de l’enseignement primaire, les chiffres dans la région du sahel ne sont pas reluisants. Le taux brut de scolarisation est de 49,8% alors que la moyenne nationale se situe à 83%. Les quelques élèves qui ont la chance d’aller à l’école, désertent très tôt les bancs. Entre 2012 et 2013, on a noté une baisse du taux d’achèvement de près de 10 points. Le taux est passé de 31,6 dont 30% pour les filles en 2012 à 21,1% dont 20,7 pour les filles en 2013. Pour donc renverser la tendance, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) ont lancé le projet « Ecole de qualité amie des enfants » (EQAmE). Il sera mis en œuvre en collaboration avec le Projet d’appui aux comités de gestion d’école (PACOGES), appuyé par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). De l’avis de la représentante adjointe de l’UNICEF, représentante des agences au lancement du projet, l’approche éducative EQAmE a des effets immédiats sur le maintien des enfants à l’école. Elle est donc une urgence s’il faut assurer le droit de chaque enfant burkinabè à l’éducation de qualité dans la poursuite de l’atteinte de l’éducation pour tous … », a poursuivi Sylvana Nzirorera. L’EQAmE, un paquet de mesures pour la réussite de l’élève L’Ecole de qualité amie des enfants est une innovation promue par l’UNICEF avec le gouvernement. Elle est définie comme un pôle de changement, en ce qu’elle doit assurer les principales missions de toutes structures éducatives : l’enseignement, la socialisation et le développement d’un socle de compétences au profit des élèves.
Selon le ministre de l’Education nationale, le gouvernement se félicite de la mise en œuvre de cette approche au sahel. « Les résultats de trois années de mise en œuvre de cette approche dans les régions du centre Nord et du plateau central ont conforté le MENA de prendre la décision de la généraliser », a indiqué le ministre Samadou Coulibaly. Le premier responsable de l’éducation nationale a par ailleurs noté que l’EQAmE permet d’améliorer de manière significative les performances scolaires, la qualité du processus d’enseignement-apprentissage et l’épanouissement général des enfants. Pour exemple, l’écart entre les enfants des EQAmE ayant réussi au CEP et admis à l’entrée en 6e et ceux des non EQAmE atteint 16 points en 2014.
La réalisation de ces infrastructures coutera plus de trois milliards. Un investissement qui permettra :
Le projet « Ecole de Qualité amie des enfants » est donc une force coalisée pour venir à bout des facteurs qui entravaient l’éducation des élèves dans le Sahel burkinabè. Au nom de ses camarades, l’élève Cissé Oumarou a traduit sa reconnaissance aux partenaires qui, de par leurs actions, les « extirperont » des griffes de l’ignorance et des problèmes qui menacent leurs avenirs. Les élèves de l’école de Katchirga ont promis par la voix de leurs représentants, étudier pour mériter le soutien dont ils bénéficient. Tiga Cheick Sawadogo |
Vos commentaires
1. Le 22 avril 2015 à 10:46, par benguiste En réponse à : Ecole de Qualité Amie des enfants : Une approche pour scolariser et maintenir les élèves dans les écoles du sahel
c’est très bien !!!
Il en faut de plus en plus.