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Evelyne Ouédraogo/ Hien, restauratrice : « Les femmes Burkinabès savent bien faire du foutou »

mercredi 4 septembre 2013.

 

Monitrice de formation et bien qu’elle avait une belle carrière devant elle, elle a préférée la restauration. Un métier qui lui réussie bien. Rencontre !

Evelyne n’envie pas ses promotionnaires d’école qui ont fait des études universitaires. Sa profession de restauratrice, elle en est fière et confie que : « même si c’était à reprendre, je choisirai encore et encore la restauration  ». En effet, cette activité qu’elle mène depuis dix ans ne lui procure que du bonheur. « J’ai fait des réalisations que je n’aurai pu faire si j’étais monitrice », dit-elle. Evelyne vend du riz, du tô (patte à base de farine de céréale), de la soupe et du foutou (un met fait à base de patte d’igname, bien aimé par ses clients et clientes). Installée dans un petit kiosque au centre-ville de Bobo-Dioulasso, Evelyne fait un foutou connu de beaucoup de Bobolaises et Bobolais. Dès 11 heures, les places commencent à manquer dans son restaurant. En outre, c’est un fil indien qui se dresse pour ceux qui veulent des plats à emporter. «  J’ai appris à faire du foutou au Burkina Faso. Me voyant faire ce met, beaucoup de gens pensent que je ne suis pas Burkinabè. Pour certains, je suis une Ghanéenne et pour d’autres une Ivoirienne. Parce que pour eux, il est rare de voir des Burkinabè faire un tel plat délicieux », explique-t-elle. Au début, c’est elle qui pilait le foutou. Mais la force physique n’étant pas au rendez-vous tous les jours, en plus des autres activités, elle va engager deux jeunes dynamiques avec qui, elle travaille depuis deux ans. « Je suis très fière d’eux. Ils aiment leur métier et nous considérons notre restaurant comme une société », fait-elle savoir. Pourquoi des hommes pour piler le foutou et pas des femmes ? Mme Ouédraogo explique qu’au Ghana où elle a un peu vécu, ce sont des hommes qui pilent. « Personne ne mangera un foutou pilé par une femme. Ils trouvent qu’elle n’a pas assez de force pour le rendre bien élastique », a-t-elle répondu. Elle va alors déplorer le complexe des jeunes burkinabè qui n’aimeraient pas s’adonner à une telle besogne, sous prétexte qu’elle est dévalorisante.
Difficultés !

Evelyne rencontre deux difficultés dans son activité : piler l’igname et conserver le foutou. C’est un plat qui se mange chaud. Il ne peut rester plus d’une heure. «  Beaucoup de clients, dit-elle, ne comprennent pas cela  ». Elle souhaite, néanmoins, voir grandir son restaurant qui lui donne tout. « Je voudrai avoir un endroit moins exigu que là où je suis actuellement pour en faire un grand restaurant », a-t-elle raconté. Pour elle, la femme doit mener au moins une activité pour aider son homme dans les charges. Elle estime le faire car tous ses trois enfants suivent normalement les cours à l’école. « Une femme, soutient-elle, ne doit pas rester à la maison à ne rien faire. Elle doit toujours entreprendre  ».

Bassératou KINDO

L’Express du Faso



Vos commentaires

  • Le 5 septembre 2013 à 10:29 En réponse à : Evelyne Ouédraogo/ Hien, restauratrice : « Les femmes Burkinabès savent bien faire du foutou »

    Felicitations ma soeur. Mais connais- tu des femmes a la maison a ne rien faire ? J deplore cette comprehension des femmes de menage. Le menage c’est aussi un travail tres important meme s’ il n’ est pas paye. Il suffit de facurer l’ heure que la femme travaile juste au dessus du smic et vous verrer que travailler 10 heures par jour a 1500f l’ heure, ca fait deja 15 mille francs jours X 30= 450.000f. Vivement que la societe reconnaisse la valeur de la femme au foyer en commencant par les femmes elles- memes. EEt puis, quelle est cette facheuse facon de se comparer a ses promotionnaires qui sont entres dans la fonction publique ? Comparez - vous a Chantal Compaore qui ne "travaille" pas a la fonction publique ou dans un prive. C’est la partie de cette interview que je deplore. Sinon tu ressembles a une battante. Tu es aussi jolie mais je m’ en fous de ta joliesse que tu as mal utilisee en t’ acoquinant avec un Moaga. C’est ton foutou chaud qui m’ interesse. Bon courage !

    Drabo Cheick Oumar

  • Le 5 septembre 2013 à 11:31, par yennegabiiga En réponse à : Evelyne Ouédraogo/ Hien, restauratrice : « Les femmes Burkinabès savent bien faire du foutou »

    Salut,

    On n’accorde jamais Burkinabè. c’est un mot africain invariable.
    SVP, enlever le S

  • Le 5 septembre 2013 à 13:12, par X En réponse à : Evelyne Ouédraogo/ Hien, restauratrice : « Les femmes Burkinabès savent bien faire du foutou »

    courage à elle et les deux garçons. Il n’y a pas de sous métier

  • Le 5 septembre 2013 à 14:21, par Bib En réponse à : Evelyne Ouédraogo/ Hien, restauratrice : « Les femmes Burkinabès savent bien faire du foutou »

    On dit Burkinabé et non Burkinabè.

  • Le 5 septembre 2013 à 14:44, par Moi meme En réponse à : Evelyne Ouédraogo/ Hien, restauratrice : « Les femmes Burkinabès savent bien faire du foutou »

    JE TE SOUHAITE DE REUSSIR PLEINEMENT DANS TA CARRIERE. Juste pour dire a nos freres et soeurs, QUE LES FEMMES QUI RESTENT A LA MAISON, TRAVAILLENT MAIS TOUT SIMPLEMENT, NOUS NE SAVONS PAS QU’ELLES TRAVAILLENT.
    Aujourdhui, nous realisons que l’education dans les familles laissent a desirer parce que justement le travail a la maison n’est plus fait. TOUTE JEUNE, J’AI SOUHAITE ETRE FEMME AU FOYER afin de m’occuper de mon EPOUX et de nos ENFANTS. Je voulais leur donner de l’amour, une maison bien tenue, une bonne education et surtout un foyer ou il fait bon vivre. Par la force de l’argent, je suis obligee d’aller travailler en dehors de mon foyer et c’est a peine si je vois mes enfants. On se voit juste le matin au reveil et le soir au coucher. Ils me font pitie et mon epoux aussi d’ailleurs. Etre FEMME AU FOYER est une chose merveilleuse que nous devons encourager si les moyens le permettent. IL NE FAUT PAS DIRE QUE LES FEMMES QUI RESTENT A LA MAISON NE FONT RIEN. Au contraire, plusieurs femmes viennent dans des bureaux pour ne rien faire a part JOUER AUX CARTES et MEDIRE DES AUTRES, COMME CERTAINS HOMMES D’AILLEURS.

    • Le 5 septembre 2013 à 18:05, par la città En réponse à : Evelyne Ouédraogo/ Hien, restauratrice : « Les femmes Burkinabès savent bien faire du foutou »

      Merci "Moi meme" pour la nuance. Il est important de préciser que la femme au foyer n’est pas une femme qui ne travaille pas. Beaucoup de personnes ont tendance a avoir un complexe vis à vis des femmes au foyers. A commencer par les femmes elles mêmes. Il revient aux conjoints ; au regard de leur situation de décider si oui ou non il est "nécessaire" je dis bien "nécessaire" que la femme pratique une activité en dehors du foyer. Au delà de la théorie de la libération de la femme qui a bien sûr ses avantages et ses inconvénients, c’est la recherche du confort économique qui guide souvent les choix. Je rend hommage aux femmes aux foyers, car ma mère l’a été. Je trouve qu’elle a été exemplaire et je suis fier d’elle.

  • Le 5 septembre 2013 à 15:25 En réponse à : Evelyne Ouédraogo/ Hien, restauratrice : « Les femmes Burkinabès savent bien faire du foutou »

    Bon courage, Madame ! Je passerai chez vous lors de mon prochain séjour à Bobo.

    Gnami ZONGO

  • Le 5 septembre 2013 à 17:11, par L’Intègre En réponse à : Evelyne Ouédraogo/ Hien, restauratrice : « Les femmes Burkinabès savent bien faire du foutou »

    "Elle va alors déplorer le complexe des jeunes burkinabè qui n’aimeraient pas s’adonner à une telle besogne". Chère journaliste, c’est plutôt toi qui déplore. Ce n’est pas parce qu’il y a l’argent dedans que vous allez obliger les jeunes hommes burkinabè à piler foutou. Nada ! Depuis quand Burkinabè pile foutou. Ecoutez, laissez-nous avec notre authenticité, ok !

  • Le 5 septembre 2013 à 17:12, par L’Intègre En réponse à : Evelyne Ouédraogo/ Hien, restauratrice : « Les femmes Burkinabès savent bien faire du foutou »

    "Elle va alors déplorer le complexe des jeunes burkinabè qui n’aimeraient pas s’adonner à une telle besogne". Chère journaliste, c’est plutôt toi qui déplore. Ce n’est pas parce qu’il y a l’argent dedans que vous allez obliger les jeunes hommes burkinabè à piler foutou. Nada ! Depuis quand Burkinabè pile foutou. Ecoutez, laissez-nous avec notre authenticité, ok !