Actualités :: « J’ai choisi de ne plus rentrer au Burkina Faso… » ; ce que Zida disait il y a (...)

Il était annoncé pour prendre part au congrès d’investiture du candidat du Mouvement Patriotique pour le Salut (MPS) pour l’élection présidentielle du 22 novembre 2020. Yacouba Isaac Zida, président d’honneur du parti, et candidat à investir, ne sera plus à ce congrès prévu pour le vendredi 25 septembre.

Les raisons ? S’il vient, il sera arrêté selon un communiqué du MPS. « () les autorités politiques ont fait clairement savoir, après plus d’un mois de tergiversations, que la participation de Monsieur Zida au congrès du 25 septembre était un défi à l’autorité de l’Etat et qu’il sera immédiatement arrêté dès son arrivée à l’aéroport de Ouagadougou pour désertion en temps de paix et insubordination, et ce, malgré la disponibilité de l’ancien Général à se présenter de lui-même au tribunal militaire. » relate le communiqué signé par le président du MPS, le Pr Augustin Loada.

L’exil canadien

Des poursuites judiciaires planent sur la tête de l’ancien premier ministre, Yacouba Isaac Zida. Il est ordonné à son encontre des poursuites pour « désertion en temps de paix » et « refus d’obtempérer. » En effet, Zida avait bénéficié d’une autorisation d’absence du président du Faso, Roch Kaboré, pour se rendre auprès de sa famille au Canada. A l’expiration de cette permission (à partir du 19 février 2016), le général Zida n’est pas rentré au pays. En juin 2016, le président Kaboré sommait l’officier de l’armée à regagner le bercail.

« Jai toujours rappelé qu’il était forcément indispensable et obligatoire qu’il rentre parce que quand on assume des responsabilités à un certain niveau, on a un devoir de rendre compte, un devoir d’explication » avait insisté le président du Faso. Roch Marc Christian Kaboré est revenu sur la question le 29 novembre 2016, lors d’un entretien à la télévision nationale sur le bilan de sa première année de gestion du pouvoir d’Etat.

« Le général Zida n’est pas rentré (du Canada). Il sera passé en Conseil de discipline et il sera rayé de l’effectif des forces armées nationales, c’est clair », avait déclaré le président Kaboré.

En plus de ces griefs, l’ex Premier ministre Zida est accusé de « détournements de deniers publics et d’enrichissement illicite ».

Fin mars 2019, après trois ans de silence, M. Zida s’exprimait sur la chaine française, France 24. « Toutes sortes de calomnies mensongères ont été dites sur mon compte ; jai observé le silence. Mais comme vous le savez, il y a un temps pour se taire, il y a un temps pour parler » a-t-il lancé, d’entrée de jeu.

Dans la suite de l’interview, tout semble indiquer que Yacouba Isaac Zida ne comptait plus rentrer au Burkina, du reste, tant que les autorités actuelles sont toujours au pouvoir et que la « cabale politico-judiciaire (comme il le dit lui-même) » à son encontre est maintenue.

Comme on peut le lire dans sa réponse à la question Pourquoi avoir quitté le Burkina Faso : « Jai quitté le Burkina Faso, dans un premier temps, pour une permission auprès de ma famille ici au Canada. Mais, pendant que j’étais en permission ici, il y a des informations que j’ai reçues, qui, en tout cas, mettaient en cause ma sécurité et ma liberté. Donc, jai choisi de rester et de ne plus rentrer au Burkina Faso. Les autorités en place ont monté toute une cabale politico-judiciaire contre ma personne. Donc, jai choisi de rester dans ce pays, le Canada, qui est un pays de droit. »


Lire aussi : Yacouba Isaac Zida : « Je n’exclus pas la possibilité d’être candidat en 2020 »


Avec le temps, sa position a certainement changé : rentrer au pays afin de se faire investir candidat pour la présidentielle de 2020. Le communiqué du MPS dit de façon implicite qu’il y a eu des négociations avec les autorités afin que Zida rentre au bercail. « () le MPS, attaché à la paix et à la réconciliation nationale, a pris contact avec les autorités par courtoisie républicaine, et discuté avec elles pendant plus d’un mois pour un retour paisible de son candidat. Celui-ci a alors clairement affiché sa volonté de prendre part au congrès d’investiture organisé par le MPS le 25 septembre 2020, se fondant sur la bonne foi des autorités de notre pays » dit le communiqué. Autrement dit, Zida reste toujours au Canada.

Lefaso.net

Presse : Fumée de feuilles dans les feuilles de (...)
Mairie de Koudougou : querelles foncières sur parcelles (...)
Le capitaine Sankara vu par le Gal Lamizana
Opposition : Le terme et ses implications
Révocation du maire de Koudougou : C’est la démocratie (...)
Fête de l’Indépendance : Le chemin de croix
Partis politiques : Vous avez dit financements occultes (...)
Proclamation de l’Indépendance : Les témoignages de deux (...)
Révocation des maires : L’Exécutif n’outrepasse-t-il pas (...)
4 et 5 AOUT : Le GDR ouvre les pages de l’Histoire
Marcellin Noraogo Yaméogo : Victime collatérale
Révocation de Marcellin Yaméogo : "La procédure va se (...)
Révocation du maire de Koudougou : Les partisans (...)
Révocation du maire UNDD de Koudougou : énième cabale (...)
Point de presse du gouvernement : Une épée de Damoclès (...)
8e point de presse du gouvernement : Listes électorales, (...)
Présidentielle 2005 : L’opposition burkinabè fait du (...)
Divorce entre le Collectif et les partis d’opposition : (...)
Contre l’insécurité : La participation populaire
Remaniement Ministériel : Terminus, Yonli descend (...)
Après sa révocation : le maire de Koudougou contre-attaque

Pages : 0 | ... | 10836 | 10857 | 10878 | 10899 | 10920 | 10941 | 10962 | 10983 | 11004 | ... | 12495


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés