Actualités :: Burkina Faso : La CENI s’entoure de toutes les précautions pour des élections (...)

Dans la perspective des élections présidentielle et législatives du 22 novembre 2020, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est en train de mettre les petits plats dans les grands, pour minimiser les risques de crises du fait de ces joutes démocratiques. C’est dans cette dynamique qu’elle tient, les 12 et 13 août 2020 à Ouagadougou, un atelier sur le « monitoring de la violence électorale pour des élections apaisées en novembre 2020 ».

Organisé en partenariat avec la Fondation Hanns Seidel (Fondation politique allemande, ndlr), cet atelier a regroupé les commissaires de la CENI, les cadres d’appui, les chefs de service et du personnel technique et administratif de l’institution.

Pour la CENI, il s’agit de se donner les moyens d’apporter des solutions aux préoccupations des parties-prenantes au processus électoral, en vue de désamorcer les crises. Selon les responsables de l’institution en charge de l’administration des élections, le contexte sécuritaire et l’intérêt des élections pour les acteurs en compétition, justifient la nécessité de ce cadre de monitoring pour des élections apaisées en novembre 2020.

L’objectif est donc de s’entourer de toutes les chances d’élections sans violence. Pendant 48 heures, les participants ont été outillés de capacités techniques et opérationnelles pour la prévention et la gestion des conflits relatifs au processus électoral.

Pour cela, la CENI a fait appel à des avertis de ces questions électorales : Adam Régis Zougmoré, facilitateur et expert BREDGE, et Sadou Sidibé, tous anciens membres également de la CENI.

« C’est un dispositif assez indiqué, surtout que le contexte des élections de 2020 est fait de nombreux défis. Il revient donc à la CENI de se donner les moyens pour anticiper ; intégrer un système d’alerte précoce aux fins de réduire au maximum le contentieux et également de régler, au cas par cas, toutes les difficultés qui viendraient à se présenter à elle, en tant qu’institution organisatrice », explique Adam Régis Zougmoré, par ailleurs président de l’association Compétences électorales africaines (CEA).

Adam Régis Zougmoré invite l’ensemble des Burkinabè à cultiver l’esprit de paix et de cohésion sociale en ces périodes électorales

Quatre modules ont été déroulés durant les deux jours. Le premier a porté sur la définition de la nature de la violence électorale. « Qu’est-ce qui peut être considéré comme violence électorale », précise-t-il. Le second module a tablé sur les facteurs de déclenchement de la violence électorale. « Le tout n’est pas de savoir…, une fois identifiés, il faut avoir les outils et rudiments nécessaires pour analyser ces différents facteurs », poursuit M. Zougmoré.

Le troisième module a consisté à rappeler aux participants, les objets du monitoring en lui-même et la démarche adaptée. Toutes les étapes du processus sont concernées dans ce dispositif.

Ces participants ont désormais pour mission de veiller à l’identification des facteurs porteurs de violence électorale

Le quatrième module est, lui, relatif à la prévention de la violence électorale. « Nous espérons qu’avec ces quatre modules, les commissaires pourront rapidement être capacités (…) pour relever les défis pour des élections transparentes, à même de produire des résultats acceptés par tous. Quand quelque chose est transparent et réalisé avec professionnalisme, nous pensons qu’il n’y a rien de tel, ça ne peut que venir renforcer la crédibilité du processus », présente le co-formateur Adam Régis Zougmoré.

Sadou Sidibé, pendant son exposé

L’atelier devra aboutir à des recommandations adressées à différents institutions et acteurs, allant dans cette quête d’élections apaisées. « C’est plein de sens. Qui parle d’élection parle d’intérêts en jeu. Par moments, on utilise donc tout ce qu’il y a comme possibilités. Donc, il faut que les premiers acteurs soient outillés sur la prévention et la gestion des conflits. La formation des acteurs politiques est, pour nous, essentiel également », décèle M. Zougmoré.

Une autre recommandation pourrait également être formulée à l’endroit des organisations de la société civile (en partenariat avec la CENI) pour des communications de masse, sensibiliser les populations pour renforcer la cohésion, distiller des messages de non-violence.

O.L
Lefaso.net

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