Actualités :: Retour de Blaise Compaoré : Une condition pour la paix, selon une (...)

Il n’y a qu’un seul homme capable de sortir le Burkina Faso du bourbier des attaques terroristes : C’est Blaise Compaoré, en fuite en Côte d’Ivoire. C’est la conviction d’une association appelée « Mouvement pour le retour de Blaise Compaoré » qui a animé une conférence de presse ce 29 juin 2020 à Ouagadougou. Les conférenciers s’opposent aussi à l’extradition du frère de leur homme providentiel. Pour eux, François Compaoré qui se réfugie en France, ne doit pas être remis aux autorités de son pays, parce que la justice n’est pas indépendante.

A chaque Organisation de la société civile son objectif. Pour celle-là, c’est le retour de Blaise Compaoré ou rien. Le « Mouvement pour le retour de Blaise Compaoré » et de tous les exilés politiques croit dur comme fer que c’est cela qui va sortir le Burkina Faso de sa situation peu envieuse, avec des attaques terroristes à répétition depuis 2016. Le retour de leur champion et des autres qui ont fui le pays, suite à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 est la clé de la réconciliation, de l’unité et du retour de la paix.

Selon les conférenciers, depuis l’accession au pouvoir de Roch Kaboré, le Burkina ne cesse de sombrer dans le chaos. Environ 3000 morts (civils et Forces de défense et de sécurité), 580 attaques terroristes et 1 500 000 personnes déplacées, la perte du contrôle de certaine partie du territoire national. Mamadou Abdel Kader Traoré le coordonnateur du mouvement soutient qu’en 27 ans de gestion du pouvoir, Blaise Compaoré a su éviter ces calamités à son pays.

Foi des conférenciers, l’ancien président a manifesté sa volonté de regagner son pays, « dans des conditions apaisées » pour travailler au retour de la sécurité et de la restauration de l’intégrité territoriale. Mais cette offre semble être tombée dans l’oreille d’un sourd.

« Le régime de Roch se complait dans sa carapace orgueilleuse qui cache mal son incapacité pendant que chaque jour compte son nombre de victimes du terrorisme. C’est cruel d’emprisonner des populations innocentes dans une longue et harassante guerre alors qu’une alternative est proposée par la sagesse », clame Mamadou Abdel Kader Traoré.

François Compaoré victime d’un acharnement ?

Un autre dossier dans lequel le mouvement joue les avocats, c’est celui de l’extradition du frère de leur champion. Poursuivi dans l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, le frère cadet de l’ancien président, François Compaoré est dans le viseur de la justice française qui pourrait le renvoyer dans son pays, afin qu’il réponde des accusations portées contre lui. L’homme se bat bec et ongle pour échapper à cette extradition. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a désormais des avocats.

Mamadou Abdel Kader Traoré et ses camarades voient en cette affaire, un « acharnement politico-judiciaire ». Ils craignent que le frère du président, une fois dans son pays, soit confronté à une « justice partiale, aux ordres et actionnée par une politique revancharde ».

Pour les conférenciers, la justice Burkinabè en son état actuel n’est pas en mesure de garantir à François Compaoré un procès équitable. « Il y a de quoi douter fortement de l’impartialité de la justice dans cette affaire quand manifestement elle ne respecte ses propres lois dont elle est supposée prononcer, mais également instruit un dossier unilatéralement à charge sur la base de témoignages sélectifs et aux origines douteuses », s’offusque le coordonnateur.

Il dénonce au passage, un deal politique entre les présidents Kaboré et Macron. « Nous disons à la France, qu’elle engagera sa responsabilité en cas d’extradition de François Compaoré concernant tout traitement inhumain et dégradant dont ce dernier pourrait être victime une fois aux mains du régime Kaboré », a poursuivi le principal animateur de la conférence de presse.

Alors que les élections présidentielle et législative se profilent à l’horizon, le « Mouvement pour le retour de Blaise Compaoré » soutient qu’il est impossible de tenir les élections à la date prévue dans remettre en cause le principe constitutionnel du suffrage universel. Parce que, foi du mouvement, l’intégrité territoriale du pays n’est pas garantie. Et dans cette situation, il ne peut y avoir des élections en écartant les citoyens des zones occupées. Tenir des élections dans cette situation, serait une manière de cautionner tacitement l’annexion des localités par les terroristes.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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