Actualités :: Candidature du CDP à la présidentielle : Mahamadi Kouanda n’a pas encore dit (...)

Décidément ! La vie du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) n’est pas un long fleuve tranquille. Depuis ce fameux congrès de mars 2012, qui semble avoir donné le tempo par le clash avec certains cadres du parti comme Simon Compaoré, feu Salifou Diallo et Roch Kaboré, les vagues ne cessent de se soulever. Alors que l’on croyait à une parenthèse de fermé avec les primaires relatives au candidat du parti à la présidentielle de novembre 2020, Mahamadi Lamine Kouanda, un des trois candidats à la candidature, soulève des charges contre Eddie Komboïgo, retenu à l’issue de ladite procédure de sélection interne.

Exclu des primaires (9-11 mai 2020) sur le fondement que son dossier serait incomplet, Mahamadi Lamine Kouanda rétorque qu’« aucun passage de la directive ne les autorise à m’exclure. Ce n’est pas leur rôle d’invalider, c’est le rôle du président d’honneur à vie, Blaise Compaoré, qui a un droit de veto. (…). Vous (collège de réception des dossiers de candidature, ndlr) m’avez déjà délivré un récépissé qui prouve que je suis en règle, le reste des pièces est complémentaire, selon les textes ».

El hadj Mahamadi Lamine Kouanda s’étalait largement sur le sujet aux lendemains des primaires à travers les colonnes du journal L’Observateur Paalga, dans sa parution du 13 mai 2020. Pour l’ancien député, actuellement, secrétaire chargé des relations avec les communautés coutumières et religieuses du CDP, le travail du collège de désignation est une pilule qui ne passe pas. Il demande que soit simplement invalidée la candidature d’Eddie Komboïgo.

Pour cela, il a décidé de se tourner vers le président d’honneur du parti, Blaise Compaoré, à qui, il dit avoir envoyé une lettre.

« Le premier moyen de recours, c’est le président d’honneur. Je lui ai déjà adressé une lettre. Ceux qui devraient avoir des copies en ont reçues. Il y a eu un accusé de réception, Blaise Compaoré a déjà ma lettre. (…). La bande qui s’est détachée pour tuer le parti, parce qu’il en veut à Blaise et aux fidèles de Blaise dont Mahamadi Kouanda, elle a perdu son temps. Cette fois-ci, même à La Haye, je suis prêt à amener le dossier. Pour mes droits, je suis prêt à mourir », s’est-il confié au confrère du grand marché de Ouagadougou.

Le plaignant reste campé sur sa position qu’il a toujours défendue dans ses bisbilles avec le président du parti, Eddie Komboïgo, à savoir que ce dernier est un envoyé du parti au pouvoir (le MPP) pour détruire le CDP. Mahamadi Lamine Kouanda n’est d’ailleurs pas à son premier grief contre la direction du parti dirigée par Eddie Komboïgo. En 2019, il a intenté des actions contre des instances et organes du parti pour « violation des textes fondateurs ».

« Je vais vous dire qui a un contrat avec le MPP. S’il y a quelqu’un qui a des avantages ou des connexions avec le MPP, c’est Eddie. J’ai écrit au ministre d’Etat, Siméon Sawadogo, et je me suis déplacé pour le voir et me plaindre. Je lui ai écrit pour qu’il enjoigne au CDP de surseoir à la réunion parce que le décret interdisant le regroupement de 50 personnes n’est pas abrogé. Il a semblé dire qu’il allait prendre une disposition pour empêcher la tenue de la rencontre. Mais il n’a rien fait dans ce sens.

A part le CDP, quel parti a tenu une réunion avec tant de monde ? Même le MPP ne l’a pas fait. C’est Eddie qui veut prendre le CDP pour le vendre au MPP parce qu’il veut être ministre d’Etat sous le pouvoir du MPP. Il sait que s’il est candidat, il ne sera jamais élu parce que le peuple ne va pas voter pour quelqu’un qui ne peut pas gérer un parti », revient-il à la charge.

« Le candidat Eddie Komboïgo, je le répète, est un fraudeur », affirme Mahamadi Lamine Kouanda, ‘‘dénonçant’’ des achats de consciences du président du parti pour parvenir à ce résultat.

Une autre patate chaude entre les mains du président d’honneur du CDP, Blaise Compaoré (celui-ci ayant un avis à donner sur le candidat du parti à la présidentielle).

En attendant cette ultime réaction, une chose est au moins certaine : ce ping-pong qui rythme la vie du parti depuis son dernier congrès ordinaire en mai 2018 entamerait ses chances de se repositionner sur l’échiquier politique aux prochaines joutes électorales (présidentielle et législatives de novembre 2020). Ce qui n’est, sans doute, pas pour déplaire aux adversaires politiques !

O.L.
Lefaso.net

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