Actualités :: Mesure d’extension de l’IUTS : ‘’Roch Kaboré n’est pas un politicien, c’est un (...)

« Résilience du peuple burkinabè dans la mise en œuvre du PNDES face aux défis sécuritaires ». C’est sous ce thème que les secteurs structurés du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir) a tenu, ce samedi, 29 février 2020 à Ouagadougou, leur assemblée générale au cours de laquelle, les participants ont échangé sur des questions d’actualité, notamment celle relative à la mesure d’extension de l’impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS).

Selon le secrétaire national chargé des secteurs structurés du MPP, Ludovic Bakyono, cette assemblée générale s’inscrit dans le déroulement normal des activités du parti et dans l’animation de la vie politique nationale. Cette instance statutaire qui se tient à quelques jours du 3ème congrès du parti, est aussi une aubaine pour sonner la mobilisation avant la lettre.

« Nous attendions 1 500 participants, tous ont répondu présents. On était même obligé de limiter la participation ; parce qu’il faut le dire, c’est véritablement une organisation pour laquelle, nous avons demandé à nos camarades de contribuer. Donc, 80% de cette activité a été supportée par la contribution des militants », situe M. Bakyono, en réaction à une question sur la mobilisation dans le contexte de grogne de travailleurs du public au sujet de l’application de l’IUTS aux primes et indemnités.

Pour le responsable, la situation n’a nullement entamé la mobilisation. ‘’Il y a toujours eu la grogne et il y aura toujours la grogne. Maintenant, la question qu’il faut se poser est de savoir si cette grogne va véritablement dans le cadre de la lutte pour les intérêts moraux, matériels des travailleurs ou il s’agit vise plutôt d’autre chose ’’, pose-t-il en substance avant d’estimer que, pour sa part, cette mesure vise à satisfaire au respect de la loi.

« Le gouvernement ne fait qu’appliquer la loi et si on est vraiment dans un Etat de droit, chacun doit respecter cette loi-là », soutient Ludovic Bakyono, se référant aux dispositions de la Constitution et du Code général des impôts. Pour le secrétaire national chargé des secteurs structurés du parti au pouvoir, cette décision n’est donc ni une consigne du MPP ni une consigne du gouvernement, elle est l’application de la loi.

Ludovic Bakyono, responsable des secteurs structurés du MPP

L’instance a permis à Ludovic Bakyono et à ses camarades de porter donc la réflexion sur ce sujet crucial et bien d’autres en lien avec la vie de la nation. Intelligentsia du parti, les acteurs des secteurs structurés ont donc partagé des informations et arrêté la conduite à tenir face aux différentes questions d’actualité.

Les joutes électorales de novembre 2020 ont également constitué un point d’honneur pour les participants. Dans ce volet, ils ont scruté l’action gouvernementale dans les différents secteurs. Ils ont tous salué les résultats engrangés et les efforts consentis à tous les niveaux, en dépit du contexte sécuritaire difficile.

Une minute de silence a été observée en la mémoire des personnes tombées sous les attaques terroristes et en hommage au défunt président du parti, Salifou Diallo

Une réélection, dès le premier tour, de son candidat à la présidentielle

Moment retenu par le ministre de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, pour présenter quelques réalisations dans son département. Ainsi note-t-on, et entre autres, qu’avec une promesse d’une dizaine de lycées scientifiques à construire au cours de son mandat, le président Roch Kaboré a, à son actif aujourd’hui, huit Lycées scientifiques déjà érigés et huit autres seront lancés en mai 2020.

Pour un engagement de 1 000 écoles à électrifier, les chiffres à ce stade (à une année de la fin de son mandat) affichent 1 115 écoles électrifiées, poursuit le ministre. Pr Ouaro fait ressortir également que 19 627 bourses scolaires, dont 9 760 à des filles, ont été octroyées en quatre ans. Il loue les résultats engrangés dans tous les domaines, malgré l’hydre terroriste. « On n’a pas peur, parce que le bilan est positif », conclu le ministre Stanislas Ouaro dans ce chapitre.

Pr Ouaro prévient que les manifestations illégales (référence aux mouvements annoncés par des syndicats) seront traitées comme telles.

Le cadre du parti s’est, dans un second volet, appesanti sur la question de l’IUTS. Là, il est revenu sur les efforts entrepris par le gouvernement pour créer des cadres de concertations avec les partenaires sociaux. A l’en croire, le gouvernement n’a jamais rompu le dialogue avec les partenaires sociaux. C’est dans cet esprit qu’il a ‘’rappelé’’ des échanges que le gouvernement a eus avec les syndicats sur le sujet et la posture de certaines organisations syndicales sur la question.

S’appuyant sur des textes, notamment l’article 105 du Code général de l’impôt et des dispositions de la Constitution, le ministre a affirmé que l’extension de l’IUTS n’est nullement une volonté du gouvernement de faire mal au travailleur. Mieux, dit-il, le gouvernement a consenti des efforts (financiers) vis-à-vis des travailleurs. « Celui qui dit que le gouvernement n’a rien fait pour le travailleur dit des contre-vérités  », martèle le ministre avant d’ajouter que le gouvernement Roch Kaboré est le plus généreux de tous les temps.

Les acteurs des secteurs structurés ont massivement répondu à l’appel de leur faîtière

Selon le ministre, la disposition portant application de l’IUTS existe depuis longtemps, seulement n’était-elle pas appliquée au niveau du secteur public au regard de la structuration du salaire (il y a un certain nombre d’indemnités, dont celles liées au logement, que nombre de fonctionnaires ne bénéficiaient pas), soulève-t-il. A l’en croire, aujourd’hui, les primes et indemnités représentent pour certains fonctionnaires, 45% à 75% du salaire (alors qu’elles ne représentaient qu’environ 15%).

Pour lui donc, renoncer à l’application de l’IUTS, c’est renoncer à 101 milliards de prélèvement ; ce qui exposerait l’Etat à un assèchement avec toutes les conséquences que cela peut induire pour le pays.

Salifo Tiemtoré, responsable à l’organisation du MPP et ministre de la jeunesse, a présidé l’ouverture des travaux en qualité de mandataire du président par intérim du parti

Réagissant à une question des journalistes sur l’opportunité de l’application de l’IUTS (année électorale…), Stanislas Ouaro avance : « Nous sommes confiants de la réélection de notre candidat en 2020. Ensuite, si, effectivement, un chef d’Etat, à moins de neuf mois de la fin de son mandat, qui a la possibilité de se faire réélire, décide d’aller dans ce sens en tenant d’appliquer la loi, ce n’est pas un politicien (parce que le politicien regarde les élections), c’est un homme d’Etat ; il regarde les intérêts de son pays et les Burkinabè doivent le juger donc à la hauteur de cet engagement, qui est un engagement pour la nation et non pour les élections qui arrivent  ».

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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