Actualités :: Situation nationale : Le FPR invite le gouvernement à renoncer à (...)

Le Front patriotique pour le renouveau (FPR) s’est prononcé sur la situation nationale, le jeudi, 27 février 2020, à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse. A l’ordre du jour, la reprise des activités du parti, après la suspension d’une période ferme de trois mois, la polémique sur l’application de l’impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS), la situation sécuritaire et les élections couplées de 2020. C’était en présence du président National, Dr Aristide OUEDRAOGO.

Pour planter le décor, Dr Aristide Ouédraogo a expliqué que le FPR n’est pas dans la logique de la recherche du pouvoir d’Etat à tout prix. Ce qui fait du FPR un parti qui nourrit « le rêve de voir l’espoir sur le visage de la majorité des Burkinabè ».

Situant le contexte à l’origine de la conférence de presse, les conférenciers ont rappelé que le 13 novembre 2019, le FPR a été suspendu en tant que parti politique pour une période ferme de trois (03) mois. Puis d’ajouter : « nous l’avons respecté jusqu’au bout en tant que parti républicain ; ayant constaté de fait le terme de ladite suspension, la présente conférence de presse, nous donne l’opportunité de remercier humblement tous ceux qui nous ont soutenus à travers des déclarations diverses, des messages électroniques, des appels téléphoniques et bien d’autres gestes. Nos remerciements vont également à l’endroit de ceux qui nous ont suspendus et nous les rassurons que nos intentions ne sont aucunement de chercher à heurter personnellement des citoyens dans leurs positions ou à produire des actions dommageables à l’endroit de la république ».

Dans la lecture de la déclaration liminaire, le FPR a laissé entendre que sa raison d’être se trouve plutôt dans le bonheur des masses populaires. C’est ainsi qu’il s’inscrit dans la logique de dénonciation des injustices sociales mais aussi formule des propositions dans l’unique but d’enrichir la démocratie pour un développement participatif harmonieux.

Abordant le volet sécuritaire, le FPR a laissé entendre : « Nous aurions aimé avoir tort quant à la manière parfois vigoureuse de sonner la cloche dans l’espérance d’un réveil managérial salvateur mais hélas, le problème perdure avec une allure toujours menaçante et toujours inquiétante ».

Puis d’ajouter que : « les populations civiles semblent avoir été laissées à leur propre sort dans certaines zones du pays ; cela est déplorable et très regrettable », avant de laisser sonner la cloche de l’espoir : « nous sommes convaincus que seul le fait d’impulser une dynamique nouvelle pour un changement de mentalité réel pourra nous conduire à gagner et à bâtir un Burkina Faso respecté et envié ». Un changement de mentalité qui doit être impulsé par un leadership affirmé et exemplaire capable d’inspirer les générations actuelles et futures sur le chemin de l’affirmation de soi, du respect de la vie et de la liberté humaine, analysent-ils.

Cependant regrettent-ils : « la préparation des élections couplées à venir semble avoir pris le dessus sur la sécurité des populations et du territoire national. Certains partis politiques sont presque déjà en campagne électorale au vu et au su de tous, alors que des milliers de citoyens n’arrivent même plus à trouver le minimum vital du fait de l’instabilité. La logique est bien la suivante : « pourvu que l’on se fasse élire ».

Pour le FPR, le système démocratique dans lequel nous évoluons ne permet pas un développement participatif et inclusif du Burkina Faso. « Sans ambages, il est connu par tous, que ce système a été taillé sur mesure par une génération au début de l’ère Compaoré (l’ancien président Blaise Compaoré, ndlr) au profit d’un clan et de ses démembrements aux fins de dominer le reste de la société en s’accaparant le pouvoir d’Etat et en s’assurant de s’éterniser soit directement ou indirectement à travers des filleuls choisis d’avance ; bafouant du même coup, le droit à l’équité sociale et le choix libre du peuple. Un aperçu sur ceux qui dirigent le pouvoir d’Etat de 1987 à nos jours, permet de confirmer ou d’infirmer », ont-ils dit.

Pour ce qui concerne l’application de l’IUTS, le FPR a expliqué qu’il « est clair que certaines institutions budgétivores de la république dont le maintien ne s’explique que dans une logique de récompenses politiques avec des possibilités de nominations, pourraient être supprimées en vue de palier aux inconforts budgétaire s’il y en a, au lieu de s’acharner sur les travailleurs.

Nous demandons donc au gouvernement actuel du Burkina Faso de ne pas poursuivre sur sa logique d’application de l’IUTS mais de prêter plutôt une oreille attentive à la voix des couches socioprofessionnelles, cheville ouvrière qui fait vivre un nombre considérable de familles Burkinabè, quand on sait également que depuis 2016 le peuple subit une augmentation significative du prix des produits de première nécessité et autres (hydrocarbures, taxes, pénalités diverses) ».

E.K.S.
Lefaso.net

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