Actualités :: Elections présidentielle et législatives 2020 au Burkina Faso : Une date oui, (...)

Les élections couplées présidentielle et législatives au Burkina Faso auront lieu le dimanche 22 novembre 2020 sur toute l’étendue du territoire national. Seulement, ces échéances ne se tiendront pas dans les mêmes conditions que les autres fois. Situation sécuritaire oblige, les circonscriptions électorales doivent être revues et surtout de façon consensuelle. La date est connue mais, des incertitudes demeurent.

Une date, des équations ! Si on était en Mathématiques, on aurait cherché à trouver l’inconnu « x ». Mais ici, nous sommes en politique. Les élections à venir se tiennent dans un contexte où le Burkina Faso subit des attaques terroristes. La conséquence, des populations de villages entiers se sont déplacées. Les régions du Nord, du Centre-Nord, du Sahel ont vu leurs populations se vider.

Des provinces comme celle du Bam et du Sanmentenga reçoivent le plus gros contingent de déplacés. La dernière citée est en tête avec plus de 300 000 déplacés. C’est dans cette situation que le choix des élus locaux, nationaux doit être fait. Déjà, les partis politiques se concertent pour trouver une solution à la problématique. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’était déjà approprié la question.

Peu importe ce qui se trame, ils doivent trouver des solutions consensuelles. Des hypothèses peuvent être émises. D’abord, si le Burkina Faso arrive à stabiliser les zones d’insécurité et que les déplacés retournent dans leurs village avant la date des élections, le problème ne se posera plus. Elles auraient simplement été enrôlées dans leurs lieux d’accueil et pourront voter chez elles. Pour cela, nos forces de défense et de sécurité travaillent pour ramener la quiétude dans tout le pays.

Ensuite, au cas où la stabilité ne sera pas effective, les électeurs potentiels pourront voter là où ils sont mais pour le compte de leurs circonscriptions d’origine. Dans ce cas, ils vont élire leurs maires, députés tout en vivant dans une région autre que la leur. Des conseillers municipaux seront élus au nom des communes par des électeurs qui vivront dans d’autres communes. Cela rappelle le cas du gouvernement Somalien qui s’était retrouvé en Ethiopie du fait de l’insécurité.

En plus, l’on peut aussi décider que les populations votent pour les circonscriptions électorales de leurs lieux d’accueil. Dans ce cas, il faudra augmenter le nombre de postes à pourvoir. Dans la commune de Kongoussi par exemple, plusieurs villages ont reçu des déplacés. On doit donc augmenter le nombre de conseillers municipaux. Cela est également valable pour les députés.

La province du Sanementenga devrait avoir plus de députés. Actuellement, elle en a quatre. La conséquence directe, est qu’il faut diminuer le nombre de postes à pourvoir dans les provinces d’origine des populations déplacées. Enfin, pour l’élection du président du Faso, cela ne devrait pas trop changer de choses. Bref, peu importe la solution à cette équation, elle doit être consensuelle.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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