Actualités :: Burkina Faso : La Haute Alliance de Warrantage pour la République, le (...)

La Haute Alliance de Warrantage pour la République (Hawré) est une conséquence de la crise qui secoue, depuis 2016, le Parti républicain pour l’intégration et la solidarité (PARIS) dans le contrôle du récépissé. Finalement, Roland Goungounga, qui disputait la légitimité du parti avec Roland Tondé, a, avec ses camarades, lancé la Haute Alliance de Warrantage pour la République (Hawré). La présentation du nouveau-né a eu lieu le samedi, 11 janvier 2020 à Ouagadougou.

Selon ses responsables, la Haute Alliance de Warrantage pour la République (Hawré) vise à « défendre la liberté de nos concitoyens sur le terrain politique pour éviter d’endeuiller des familles à travers les remous sociaux, du souci de la stabilité et du nécessaire équilibre entre vie démocratique et républicaine ».

Hawré est un « parti libéral d’obédience républicaine et laïque », appelé à œuvrer à la promotion des libertés individuelles et collectives, la défense de l’ensemble des droits humains, la garantie de la liberté de pensée et les libertés d’association et de culte, affirme le président du parti, Roland Goungounga, principal intervenant à la conférence de presse.

En attendant le congrès, le parti est dirigé par un bureau de 21 membres (voir documents joints au bas de l’article) qui s’attèlent à mettre les petits plats dans les grands pour être au rendez-vous de ses ambitions.

Le parti, crée en août 2019, entend faire la différence avec les autres partis politiques existants. Selon son président, Roland Goungounga, Hawré va miser sur la promotion du monde rural, créer une langue nationale qui va refléter la culture burkinabè, promouvoir l’éducation au triple plan scolaire, moral et civique, mettre en place une fiscalité pour l’emploi, valoriser le travail manuel, etc.

« Le Burkina Faso, à l’instar de la plupart des pays africains, est un pays dominé par l’agriculture qui procure l’essentiel des revenus des ménages et contribue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. Plus de 84% de la population tirent l’essentiel de leurs revenus des activités agricoles. L’Agriculture se trouve donc être le pilier de l’économie au Burkina Faso et, par conséquent, le facteur central de développement du pays.

De ce fait, les différentes politiques et stratégies de développement ont toujours accordé une place de choix à la croissance de ce secteur et à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales qui vivent de cette activité. Mais force est de constater l’inefficacité des politiques à un certain niveau, créant une paupérisation de la population. Pour relever le niveau de vie de nos populations, nous proposons le Warrantage.

Le warrantage est un système de crédit rural qui consiste, pour des membres d’une organisation paysanne, à obtenir un prêt en mettant en garantie un produit agricole non périssable susceptible d’augmenter de valeur. Le stock est vendu en période favorable, et le prêt est remboursé. L’idée de la HAWRÉ c’est d’étendre le principe du warrantage à la république, considérée comme une grande organisation paysanne. Ainsi, les citoyens, membres de l’organisation paysanne, participeront à l’animation de la république par l’apport de leurs productions. En retour, la république leur permet de produire et de commercer dans de bonnes conditions.

C’est une alliance entre les adhérents. Elle se fait dans les hauteurs, donc dans la clarté, à la lumière de tous les citoyens. Un autre objectif majeur de la HAWRÉ sera de promouvoir et d’encourager l’entrepreneuriat privé, fondement de tout développement économique », s’étalent les géniteurs du nouveau parti politique. Le programme de Hawré propose 21 voies pour remédier aux maux que vit le pays et pour tendre vers le bien-être, convainquent-ils.

Né dans un contexte de pré-campagnes, Hawré entend prendre part aux différentes joutes électorales (scrutin couplé présidentiel et législatif en 2020 et les municipales en 2021).

Créé en octobre 2001 par feu Cyril Goungounga (statisticien et homme politique burkinabè, dont Roland Goungounga est le fils), le PARIS était entré dans une crise depuis 2016, manifestée par l’existence de deux bureaux exécutifs (celui dirigé par Roland Tondé et l’autre par Roland Goungounga, chacun réclamant la légitimité du parti). Leur différend se situait donc au niveau du récépissé, détenu par M. Tondé et réclamé par M. Goungounga auprès du ministère en charge des Libertés publiques.

L’affaire est conduite devant le tribunal qui a, selon des informations, donné raison au camp de Roland Goungounga. « La justice a tranché en fin décembre 2019 et nous a donné raison. Mais comme on avait entamé la création du nouveau parti, Hawré, et qu’on était très avancé, on a décidé de maintenir la dynamique et de laisser tomber le PARIS », a expliqué, la veille de la conférence de presse de lancement, un membre de l’organe dirigeant de la Hawré.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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