Actualités :: Gestion de la commune de Dori : La Cour des comptes décèle des (...)

Le rapport public 2018 de la Cour des comptes, remis au président du Faso en décembre 2019, a identifié des irrégularités dans la gestion de certaines communes urbaines. Parmi elles, la commune urbaine de Dori dirigée par le député-maire Ahmed Aziz Diallo. La commune urbaine de Dori, chef-lieu de la province du Séno et de la région du Sahel est située à 265 km de Ouagadougou. Elle dispose d’importantes infrastructures qui génèrent des ressources pour son budget. Les vérifications de la Cour ont porté entre autres sur l’évaluation du dispositif du contrôle interne, la gestion des achats publics et de la gestion du patrimoine.

Dans le cadre de sa mission de contrôle, la Cour des comptes s’est penchée, dans son rapport 2018, sur la gestion de la commune urbaine de Dori. Dans ledit document, il ressort de nombreuses insuffisances, dues au manque de rigueur dans l’application des textes et bonnes pratiques régissant la commune. Ces manquements relevés concernent aussi bien le plan organisationnel que fonctionnel de la commune de Dori.

De 2012 à 2013, la commune de Dori a fonctionné sans organigramme. Certains services décrits dans l’organigramme n’ont pas fonctionné. Il s’agit du service de protocole, de la direction des affaires domaniales et foncières et de la direction de l’action économique. Elle ne dispose pas aussi d’un règlement intérieur.

Aussi, la cour a noté l’absence de cadre de concertation formalisé entre le maire et ses collaborateurs, l’absence de cadres de concertation entre le maire et ses administrés, l’inexistence des rapports spéciaux. Le contrôle des opérations d’acquisition de biens, de matières, de fournitures et de prestations réalisées par la commune urbaine de Dori courant les gestions 2012 à 2015 a permis de déceler des faiblesses et des irrégularités.

En outre, le contrôle de la planification et la passation des marchés par la commune urbaine de Dori, sur la période 2012 à 2015, ont relevé des manquements. Ainsi, la Cour a constaté l’existence de marchés exécutés et non-inscrits dans le plan de passation des marchés (PPM) dus à la non-actualisation des PPM. Par exemple, l’acquisition de chaises métalliques et de fauteuils d’un montant de 3 976 600 F CFA, de fauteuils directeurs d’un montant de 1 496 240 F CFA, la réalisation d’un caniveau en perré maçonné dans la ville de Dori d’un montant de 40 000 000 F CFA, etc.

Sur ces acquisitions, la Cour a relevé l’absence de codification des biens due à la méconnaissance de la comptabilité des matières. Il a aussi été constaté l’absence d’un livre d’inventaire sur lequel toutes les acquisitions doivent être répertoriées en faisant apparaître la date d’acquisition, le numéro d’enregistrement, la désignation, le coût d’acquisition, l’affectation, la source de financement éventuelle.

En dépit de ces manquements observés par la Cour, la mairie, à travers son premier responsable Ahmed Aziz Diallo, estime que la commune avait pris conscience de certaines irrégularités et travaillait déjà à les corriger. Ainsi, en ce qui concerne, le fonctionnement de l’administration communale, pour résoudre le problème, la mairie s’est attaché les services d’un cabinet pour la réalisation de l’étude diagnostique de l’administration communale et la relecture de l’organigramme.

Au titre des irrégularités constatées de 2012 à 2015 dans la gestion des ressources financières, « la situation n’était pas reluisante au cours de ladite période », a déclaré le bourgmestre de la commune de Dori Ahmed Aziz Diallo. Cette situation , selon la mairie, s’explique en grande partie par l’inexistence de logiciels et le manque d’espace pour l’archivage. Cependant, elle s’est beaucoup améliorée ces dernières années avec l’acquisition du matériel adéquat.

Elle a par ailleurs rassuré que les recommandations de la Cour seront mises en œuvre pour corriger les irrégularités afin d’améliorer les conditions de vie de la population de la commune à travers le développement des infrastructures et services de base, des filières de production et un renforcement des capacités techniques et organisationnelles des acteurs.

Synthèse de Issoufou Ouédraogo
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