Actualités :: RECITAG 2019 : Resserrer les liens pour améliorer la cohésion (...)

Face à l’insécurité qui menace la cohésion sociale et l’exercice du pastoralisme, la Rencontre Citoyenne des éleveurs de Boromo a réuni forces de défense et de sécurité, pasteurs et agropasteurs de la province des Balé pour échanger sur les moyens d’y faire face et .

Pour cette 7ème édition des journées citoyennes des éleveurs et agropasteurs de Boromo, les communautés n’ont pas marchandé leur participation. En effet, cette édition se tient dans un contexte d’insécurité, qui préoccupent tout le monde. Le thème des journées « la pression sur les ressources pastorales suite aux conflits et à l’insécurité dans la région de la Boucle du Mouhoun, état des lieux et perspectives » est un souci pour les communautés pastorales et agropastorales.

C’est pourquoi la Rencontre Citoyenne des éleveurs et agropasteurs de Boromo (RECITAG) a organisé cette rencontre d’échanges entre les acteurs : les pasteurs, les agropasteurs, les services de l’environnement, les forces de défense et de sécurité pour réfléchir sur les conduites à tenir pour faire face à l’insécurité qui guette tous les acteurs.

Pour Ouédraogo Sampawendé, représentant du Ministre de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique, cette rencontre d’échange est à saluer. Pour lui, « il est important que les populations qui vivent ensemble se parlent, c’est en se parlant, en se connaissant, c’est en menant des activités ensemble, c’est en menant un certain nombre de discussions ensemble qu’on peut resserrer les liens ».

De gauche à droite René Millogo, Hassane Barry

Il a ajouté que « vivre ensemble parfois dans des zones assez difficiles, assez complexes, dans une situation d’insécurité requiert une synergie d’action. Pour cela il faut que les acteurs puissent se concerter pour aplanir les divergences, pour qu’il y’ait la cohésion sociale et le vivre ensemble dans une situation d’insécurité. Il a conclu que les conflits existaient bien avant entre éleveurs, entre agriculteurs. Maintenant il s’agit de faire face à l’insécurité qui est vraiment un fléau menaçant la paix sociale et la stabilité.

Dialoguer !

Hassan Barry, le président de RECITAG acquiesce. Il précise que son organisation, depuis les années 2012, date de sa création, qu’il était important que les populations qui vivent ensemble se parlent. Le contexte d’insécurité est une situation nouvelle pour notre pays. Face à cette situation, comment est-ce que les éleveurs et les agropasteurs vont faire pour vivre malgré tout de leur travail. Raison pour laquelle son organisation a invité les techniciens du ministère de l’environnement pour venir nous entretenir sur le sujet et identifier des pistes de collaboration et de complémentarité.

Forte présence des premiers responsables des FDS

Il n’est pas la fin du monde. Un pays a des hauts et des bas, fait-il remarquer. Il prône la mobilisation de tous les acteurs, le dialogue avec les FDS, l’administration centrale, régionale et communale. C’est selon lui, l’un des moyens pour avancer dans les objectifs de paix et de développement. Pour cela, il ne faut pas laisser le doute s’installer dans l’esprit des citoyens. Quand le pays est agressé, au contraire, on doit travailler et y faire face. Un pays, c’est comme une famille, et les individus doivent être des piliers pour faire en sorte que le pays se lève, marche, mène des actions pour obtenir des victoires.

Bannir les anciens reflexes

Quel rôle pour l’agropasteur ? M. Barry répond que l’agropasteur doit d’abord se sécuriser lui-même, c’est-à-dire éviter les réflexes d’avant et adopter des comportements nouveaux. Le pasteur et agropasteur doit mieux surveiller ses animaux, surveiller sa famille et surveiller son troupeau. C’est important renchérit-il. Il égrène un certain nombre de bonnes pratiques : meilleure surveillance des animaux, meilleure surveillance de sa famille, fauche et conservation du fourrage, discussion avec les forestiers, les FDS, meilleure implication dans les questions de paix et de sécurité etc.

car aujourd’hui ce n’est plus la question de l’élevage qui est en jeu mais la stabilité du pays. Une position partagée par René Millogo, coordonnateur de la Plate-forme d’Actions pour la Sécurisation des Ménages Pastoraux (PASMEP). Son organisation, à travers le programme voix pour le changement (V4CP) soutenu par la SNV, vient en appui à l’organisation des JCEB depuis 3 ans. Pour lui, la question de l’insécurité impacte très négativement le secteur du pastoralisme, qui est un secteur pourvoyeur de revenus pour les ménages, de devises pour le pays et d’emplois.

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