C’est par un arrêté signé de ce mercredi, 13 novembre 2019, que l’institution de tutelle, le ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale, a rendu publique la décision. Il est reproché au FPR d’avoir porté atteinte, à travers des sorties les 3 et 11 novembre 2019 (il y demandait, respectivement, la démission du gouvernement et du président du Faso) à la Charte des partis et formations politiques au Burkina Faso.
Cet arrêté indexe plus précisément les dispositions de l’article 3 "Tous les partis et formations politiques doivent, par leurs objectifs, leur programme et leurs pratiques contribuer : à la défense de la démocratie et de la souveraineté nationale ; à la consolidation de l’indépendance nationale ; à la sauvegarde de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale sans exclure toute entreprise d’intégration régionale et sous-régionale ; à la protection de la forme républicaine et du caractère laïc de l’État ; à la protection des libertés fondamentales et des droits de la personne humaine ; à l’épanouissement économique, social et culturel du peuple burkinabè",
l’article 4 " Les partis et formations politiques doivent, dans leur programme et dans leurs activités, proscrire l’intolérance, le régionalisme, l’ethnocentrisme, le fanatisme, le racisme, la xénophobie, l’incitation et le recours à la violence sous toutes ses formes.(...).", l’article 20 " Les partis et formations politiques doivent tout mettre en œuvre pour éviter les incitations, les appels ou les recours à la violence. Ils s’abstiennent de répandre des opinions ou d’encourager des actions qui, d’une manière ou d’une autre, portent atteinte à la souveraineté, à l’intégrité et à la sécurité du Burkina Faso" et de l’article 21 "Les partis et formations politiques doivent s’interdire toute diffamation et toute atteinte à l’honneur et à la vie privée d’autrui".
En attendant la réaction de la direction politique du parti, retenons que le FPR a été créé en fin avril 2018, essentiellement par des dissidents du PAREN et de l’ADF/RDA (Alliance pour la démocratie et la Fédération/Rassemblement démocratique africain). Certains y avaient vite vue d’ailleurs la main de Tahirou Barry, démissionnaire du gouvernement en octobre 2017 et qui avait également maille à partir avec le PAREN (Parti de la Renaissance nationale) d’où il a été débarqué de la présidence. Membre du Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF), le FPR est dirigé par Dr Aristide Ouédraogo, transfuge des organisations de la société civile.
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