Actualités :: Meeting de l’UPC à Abidjan : Sous le sceau de la revue des troupes et de la (...)

La section ivoirienne de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) organise, le samedi 9 novembre 2019 à Abidjan (capitale économique de la Côte d’Ivoire), son premier « giga-meeting » dans la perspective des échéances électorales de 2020 (présidentielle et législatives). L’activité connaîtra la participation d’une délégation de la direction politique nationale du parti, avec à sa tête le président Zéphirin Diabré. A 72 heures de l’évènement, le porte-parole du parti, le député Moussa Zerbo, nous situe davantage sur ses enjeux.

Lefaso.net : L’actualité politique, c’est aussi le « giga meeting » de votre parti à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Que représente ce rassemblement pour la direction politique nationale de l’UPC ?

Moussa Zerbo : Il faut d’abord préciser que ce sont nos camarades de la diaspora ivoirienne qui ont voulu organiser leur meeting, et la direction politique nationale au pays a décidé de leur apporter son appui, en leur donnant l’autorisation de l’organiser. Bien entendu, une délégation ira les appuyer et les assister. Pour nous, c’est très important ; vous savez que la Côte d’Ivoire est très importante en termes de population burkinabè. Les deux pays (la Côte d’Ivoire et le Burkina) ont des liens séculaires, solides et ce n’est pas un fait du hasard aussi, si nous sommes des voisins.

Rares sont ces Burkinabè qui n’ont pas leurs parents, familles en Côte d’Ivoire. Moi qui vous parle, il y a une partie de ma famille en Côte d’Ivoire. Nous sommes donc liés. Si pour la première fois donc, on veut autoriser la diaspora à participer aux élections, nous estimons qu’il est quand bon qu’on aille à la rencontre de cette population, nos camarades de la Côte d’Ivoire. Non seulement pour faire de plus amples connaissances, mais également pour ratisser large aux élections de 2020 (faire en sorte que nous puissions avoir l’adhésion de nos frères et sœurs de la Côte d’Ivoire).

Le président du parti y est attendu. En dehors du meeting à proprement dit, est-il prévu d’autres actions ?

Oui, forcément, nous sommes des politiques. Un meeting pour un meeting, ce n’est pas forcément l’objectif visé. Nous disons souvent, et c’est ce que vous constatez sur le terrain, l’UPC organise rarement des meetings. Nous allons plutôt à la rencontre de nos structures ; puisqu’un meeting, c’est n’importe quel quidam qui se lève et vient. Mais personne ne peut vous dire que c’est effectivement un militant. Vous pouvez aller remplir une salle, mais on sait généralement comment on mobilise, ce ne sont pas forcément des militants.

Mais à l’UPC, nous invitons nos structures. Vous verrez en Côte d’Ivoire que ce sont nos structures qui sont installées dans toutes les localités, qui vont converger vers Abidjan pour le meeting. Ce n’est pas un meeting de rassemblement tous azimuts, comme on aime à le voir, où on part sonner le rassemblement et les gens viennent de tous bords, sans forcément être vos militants. Nous comptons effectivement mettre à profit notre séjour en Côte d’Ivoire pour renforcer notre dispositif sur le terrain. Ce dispositif, ce sont nos structures ; vous savez qu’un parti, c’est la structuration, vous devez avoir des répondants à tous les niveaux et cette sortie, c’est justement pour profiter galvaniser nos troupes sur le terrain.

La Côte d’Ivoire se positionne aujourd’hui comme le nouveau terrain de conquête pour les partis politiques burkinabè. A ce titre, on a vu le « meeting de soutien » à Roch Kaboré, celui du CDP, puis aujourd’hui, l’UPC. Une démonstration de force…, n’est-ce pas !

Pas forcément une démonstration de force. Vous savez, un parti politique, c’est aussi cela ; l’animation de la vie politique. Si vous animez la vie politique à l’intérieur, s’il y a une nouvelle donne qui s’ouvre sur les autres pays, il faut en tenir compte. Aujourd’hui, c’est la Côte d’Ivoire que tout le monde voit, mais des rencontres se passent aussi dans d’autres pays. Seulement, elles ne sont pas aussi médiatisées comme celles en Côte d’Ivoire. Sinon, partout où nous partons, nous rencontrons nos militants et même qu’ils organisent des rassemblements.

Si vous prenez la diaspora burkinabè en Italie, elle a organisé une très grande manifestation (elle a rempli un stade), à laquelle ont participé le président et d’autres cadres du parti (pour les appuyer). Mais comme ce n’est pas assez médiatisé, on a l’impression que tout se focalise sur la Côte d’Ivoire. C’est vrai que nos amis du MPP et du CDP y ont tenu la même activité, c’est tout à fait normal ; chacun s’est dit qu’il peut ratisser large à ce niveau. Pour nous, UPC, c’est juste une revue de troupes, pour encourager nos camarades sur le terrain.

A quelques jours de ce rendez-vous, quel peut être le message du porte-parole du parti que vous êtes ?

C’est vraiment d’inviter toute la diaspora à se mobiliser massivement pour que cette rencontre soit une belle occasion d’échanges. Ce, d’autant que cela permettra non seulement qu’on partage les sujets d’actualité au niveau du pays, notamment le défi sécuritaire, mais également de mobiliser des soutiens au profit des compatriotes déplacés internes. C’est un aspect que nous n’avons pas beaucoup médiatisé, mais nous avons développé, à côté du meeting, une collecte de fonds et d’appuis divers au profit des déplacés internes. Car, si c’est se réunir à des buts électoralistes seulement…, alors que ce sont les populations qui élisent, et ce sont elles aussi qui sont aujourd’hui en difficulté, nous ne pouvons pas nous en accommoder.

Nous avons donc voulu combiner deux actions : la revue de nos troupes et la collecte de fonds (financier, matériel…) pour pouvoir appuyer nos frères déplacés qui n’ont pas la quiétude, la sérénité. Il s’agit donc de partager, avec les frères et sœurs de la diaspora ivoirienne, la situation économique, sociale, etc. du pays. Vous savez aujourd’hui qu’une partie du territoire national est écumé par des personnes malveillantes. Nous avons quelle fierté aujourd’hui de voir que notre territoire est occupé et se taper la poitrine ? Il faut que, quelque part, nos gouvernants soient aussi assez sérieux et se disent véritablement que nous avons des défis à relever. C’est surtout cela que nous avons à partager et nous invitons les frères et sœurs, nos camardes de la Côte d’Ivoire, à faire le déplacement du palais, pour que nous puissions communier ensemble et pouvoir également venir en aide à nos déplacés internes au Burkina.

Propos recueillis par OLO et NO
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