Actualités :: Bachirou Soré, cadre de l’UNIR/PS : « Sankara est perçu comme le deuxième nom (...)

Le 15 octobre 2019 marquera le 32e anniversaire de l’assassinat du président Thomas Sankara. A quatre jours de la commémoration, nous avons voulu en savoir davantage avec Bachirou Soré, membre de la coordination nationale de la jeunesse de l’Union pour la renaissance /Parti sankariste (UNIR/PS), parti qui a toujours porté la lutte pour la lumière sur le dossier. Avec cet ancien responsable de la Fédération estudiantine et scolaire sankariste (FEDES), il a aussi été question de la jeunesse burkinabè, en rapport avec les valeurs défendues par feu Thomas Sankara.

Lefaso.net : Dans quel esprit la jeunesse de l’UNIR/PS commémore-t-elle la date du 15 octobre 2019 ?

Bachirou Soré : Le 15 octobre est une date de référence pour notre parti (depuis le temps où il fallait aller au cimetière pour se recueillir, jusqu’à la Transition où nous étions obligés de changer cet aspect, la tombe n’existant plus). Cette année, nous, UNIR/PS, commémorons le triste anniversaire sous la bannière du Front progressiste sankariste et avec le comité international Mémorial Thomas Sankara. C’est donc sous la bannière de ces deux entités que nous commémorons le 15 octobre 2019.

En tant que structure du parti, la jeunesse est partie prenante au programme officiel du parti qui va se dérouler du 13 au 15 octobre avec des activités de diverses natures. La jeunesse du parti se mobilise autour de ces points et est prête à répondre, massivement, aux différentes missions spécifiques que le parti viendrait également à lui confier.

C’est dire donc que c’est dans un esprit d’unité et de combat continu pour la justice que la jeunesse de l’UNIR/PS commémorera cette date (en rangs serrés, comme je le soulignais plus haut, avec le Front progressiste sankariste et le comité international Mémorial Thomas Sankara).

Nous aurons un cross populaire, en partenariat avec les Forces de défense et de sécurité, pour appeler à la mobilisation populaire autour de la lutte contre le terrorisme. Il est également prévu un panel sur la lutte contre le terrorisme (vaincre le terrorisme par la mobilisation populaire) qui sera animé par plusieurs experts.

Le 15 octobre, le dépôt de gerbe de fleurs va se faire cette fois-ci au mémorial situé au conseil (Conseil de l’entente, ndlr), cet endroit même où a été assassiné le président Sankara avec ses douze compagnons. Il sera suivi dans la même soirée d’un concert sur justice pour Sankara. Bien avant, le 14 octobre, aura lieu une conférence de presse des avocats de la famille pour annoncer l’évolution du dossier.

Peut-on dire aujourd’hui que Sankara vit en la jeunesse burkinabè, de façon générale ?

C’est une question extrêmement complexe. Il y a Dr Ra-Sablga Ouédraogo (directeur exécutif de Free Afrik, ndlr) qui a l’habitude de dire : Sankara partout, Sankara nulle part. Sankara est devenu une légende et, en tant que telle, tout le monde s’est approprié son image. Sankara est perçu comme le deuxième nom du Burkina. Maintenant, l’attachement aux valeurs qui ont fait la réputation de Thomas Sankara, il y a effectivement des degrés par rapport à l’engagement.

Il y a des causes sur lesquelles, les gens sont engagés et d’autres pour lesquelles, les gens traînent les pieds, notamment en ce qui concerne l’intégrité, le courage. Quand on parle de courage, ce doit se vivre face aux questions comme celle liée à la sécurité que nous vivons actuellement. L’intégrité aussi, il y a beaucoup à dire sur la question aujourd’hui.

Néanmoins, en ce qui concerne le courage, on peut dire que depuis l’insurrection populaire, la jeunesse burkinabè n’hésite pas à se faire entendre, partout où c’est nécessaire. Autre aspect sur lequel on peut mesurer votre question, c’est sous l’angle du mode de vie du président Sankara ; les jeunes aiment le mode de vie du président Sankara, mais nombreux éprouvent des difficultés à accepter de vivre comme Sankara, ils veulent que ce soient les autres qui le fassent. Aujourd’hui, si le gouvernement décide de prendre la moitié du salaire pour l’effort de guerre, c’est sûr qu’il risque d’être renversé. Par contre, si c’était Sankara qui était là, il n’allait pas hésiter à faire des propositions de ce genre.

C’est donc une question de confiance entre gouvernants et gouvernés !

Il y a une crise de confiance, bien entendu. Mais, à la charge, on peut aussi dire qu’il y a des initiatives pour lesquelles, on n’a pas besoin de passer par les dirigeants, si on ne leur fait pas confiance. Prenons le cas de la commémoration du 15-Octobre, l’initiative n’est pas du gouvernement, elle est de personnes à titre privé.

C’est par ce genre d’initiatives que nous devons faire en sorte à montrer que nous méritons le titre d’héritiers de Thomas Sankara. C’est le degré de sacrifice consenti qui permet de voir notre attachement à la cause. Et sur ce plan, il y a beaucoup de discours et moins d’actes et c’est cela qui est à déplorer.

Les aînés politiques n’ont-ils pas été pour quelque chose dans la déperdition des valeurs tant prônées ?

Ils sont beaucoup responsables, et c’est même peu de le dire. Ils le reconnaissent eux-mêmes. Déjà, s’ils n’ont pas pu, malgré l’aura qu’avait Sankara, empêcher ce qui lui est arrivé, cela montre aussi qu’ils ont manqué de vigilance pour ce qui devait être leur mission, à savoir transmettre le flambeau à la nouvelle génération. Tout était devenu vénal ; tout est devenu question d’argent.

Le site retenu pour la construction du mémorial ne semble pas rencontrer l’assentiment de sa famille. N’est-ce pas une des faiblesses d’un tel projet ?

C’est difficile, cette question de famille ; parce que parfois, les gens utilisent expressément le mot « Famille de Sankara » à d’autres fins. Sinon, partout, il y a la famille de Sankara ; dans l’UNIR/PS, dans le comité international Mémorial Sankara, etc. Donc, il y a un travail qui est fait pour essayer d’harmoniser les vues sur cette question.

A un moment donné, les gens ont estimé que le meilleur endroit pour garder ses restes et pour ériger son mémorial, c’est le site où il a été assassiné. Il y a plusieurs façons de gérer ce genre de sites. Si vous partez au Ghana, là où il y a le mémorial de Kwamé Nkrumah, il y est enterré et vous avez en même la tombe de sa femme. Par contre, en Afrique du Sud, la tombe de Nelson Mandela et son mémorial sont séparés. Et je pense que la question sur cet aspect des divergences a évolué. Mais aussi, il faut avoir l’honnêteté de le dire, Sankara est décédé avec douze autres compagnons. Ce sont aussi des familles et chacune a droit à la parole sur cette affaire.

On ne peut parler de Thomas Sankara sans parler de sa vision pour la jeunesse. Et parlant de jeunesse, vous avez participé, il y a quelques jours, au Forum national des jeunes à Bobo-Dioulasso, au sujet duquel vous avez fait des critiques. Quel est le jugement général que vous vous faites du Forum national des jeunes ?

Effectivement, j’estime que le format doit changer (c’est le même que j’ai connu depuis 2008, ma première participation au Forum, ça n’a pas changé). Par contre (et je le souligne en passant), on sent plus de liberté d’expression dans la salle ; les jeunes ne sont pas tous téléguidés et c’est un fait remarquable qu’on peut mettre au compte de l’insurrection populaire. Mais dans le fond, la façon d’organiser est toujours la même et je pense que cela doit simplement cesser.

Une des charges contre ce Forum, c’est le fait que les mêmes recommandations reviennent pour des problèmes déjà connus. N’y a-t-il pas problème ?

Il y a un problème de fond, qui se trouve dans l’éducation même. On n’a pas le courage dans ce pays de prendre des mesures. Les jeunes n’ont pas besoin qu’on les réunisse pour parler d’entreprenariat. Il faut d’abord donner aux jeunes l’éducation qui va leur permettre de comprendre qu’ils peuvent faire quelque chose d’eux-mêmes. Depuis longtemps, on a les mêmes curricula et on répète les mêmes choses. Il faut que le jeune arrive à apprendre quelque chose, qui l’oblige, dès l’école, à réfléchir à qu’est-ce qu’il peut faire.

Mais si on continue avec le même système, ça ne peut pas marcher. L’autre problème aussi, c’est que lorsqu’on vient au Forum national des jeunes, on présente les différents Fonds et programmes, mais au fond, c’est du populisme. Le vrai problème auquel font face les jeunes, c’est le financement. L’Etat doit trouver des mécanismes pour faire en sorte que les banques financent les jeunes, directement et à des taux bas. Ce n’est pas la peine de surcharger les jeunes avec des taux élevés, alors qu’ils n’ont même pas encore démarré leur projet.

Sinon, les Fonds que l’Etat crée avec des financements d’un, deux millions ou même moins que cela, ne peuvent pas aider les jeunes. Il faut que les banques créent les conditions pour pouvoir véritablement financer les jeunes. Sinon, ce ne sont pas les cinq ou dix jeunes qu’on brandis dans ce genre de rencontres comme ayant bénéficié des financements des Fonds de l’Etat qui peuvent résoudre le problème.

De plus, lorsque les Fonds de l’Etat sont attribués en fonction de la couleur de la carte politique ou par des affinités parentales ou amicales, on assiste à des projets qui ne prospèrent pas et les bénéficiaires ne remboursent pas, parce qu’il n’y a pas de pression. Il faut que l’Etat oblige toutes les banques installées sur le territoire national à un certain nombre de conditions souples qui vont permettre aux jeunes d’accéder aux financements. Si ces aspects ne sont pas réglés, les gens reviendront pour dire qu’il faut que l’Etat trouve de l’emploi pour tout le monde. Dès lors, l’Etat devient une entreprise et ça devient un problème.

On a aussi constaté que les questions et recommandations sont allées pêle-mêle, embrassant tous les domaines. De Forum de jeunes, en n’était-ce vraiment sa vocation ?

Justement, et cela s’explique par le format que je relevais tantôt. Le choix des hommes pour participer à un tel forum doit se faire sans complaisance. Je ne dis pas de choisir des gens qui ont Bac + 4 ou qui sont uniquement allés à l’école ; il faut choisir des gens qui représentent. A ce sujet, il faut d’abord observer que le nombre de participants est très élevé.

Il faut simplement identifier des groupes cibles et trouver des représentants dans ces groupes : agriculteurs, artisans, étudiants, commerçants, etc. Or, dans le format actuel, on réunit les gens par région, si fait que les gens viennent parler beaucoup plus de leur région que des préoccupations des jeunes. Des gens demandent des routes, etc. Non ! Il y a des gouverneurs et les conseils régionaux… pour parler des problèmes des régions.

S’ils étaient venus en tant que jeunes représentant une catégorie socio-professionnelle, c’est sûr qu’ils parleraient de problèmes spécifiques à leur groupe. Dans le format actuel, on retrouve les mêmes problèmes enregistrés lors de la Journée nationale du paysan, le forum des femmes, etc. Au Forum national des jeunes, pour pouvoir parler au président du Faso, il y a déjà des conditions par région. Je précise que lorsque je dis de sélectionner, ce n’est pas qu’on prenne seulement ceux qui sont allés à l’école.

Bien au contraire, je suis pour que, dans ce genre de foras, on puisse parler dans les langues nationales pour permettre à tout le monde de participer effectivement et contribuer à la hauteur de ses compétences. Ceux qui sont de grands cultivateurs peuvent venir partager leurs expériences de comment ils ont fait, en tant que jeunes, pour réussir dans leur domaine. La personne parle dans la langue qu’elle comprend, quitte à ce qu’on traduise pour le président du Faso. Il faut que ce soient des choses pratiques et concrètes.

Il y a donc une sorte de régionalisation…, avec ce que cela peut comporter comme conséquences à moyen et long termes !

Justement ! Il y a même cette région qui a demandé une auberge pour jeunes et la salle a crié. Cela veut dire que même dans son groupe (région), cette question n’a même pas été bien débattue. Il y a aussi trop de répétitions, ce qui montre qu’il n’y a pas eu de travail sérieux à la base.

J’ai aussi une préoccupation avec ceux qui viennent de l’étranger ; il ne faut pas que ceux-là soient des gens qui sont politiquement marqués. Pour ne pas citer de noms, j’ai vu des gens au Forum au nom de la diaspora, dont un coup d’œil sur leur page Facebook montre déjà leur coloration politique. Ça pose problème. Et dire que ces gens-là représentent la diaspora, qui regroupe parfois plusieurs pays, ça décrédibilise un tel cadre.

Or, ce ne sont pas des jeunes burkinabè modèles dans ces pays qui manquent, on peut les envoyer pour venir témoigner sur leur modèle de réussite, c’est plus concret et bénéfique. Je demande vraiment qu’on éloigne les questions importantes de la nation, comme celle relative à la jeunesse, du système partisan.

Il faut choisir des gens qui sont moins fichés politiquement et qui vont venir défendre leur chapelle politique. Il y a des gens, dès qu’on les voit, on n’accorde plus de l’importance à ce qu’ils disent et le cadre se trouve du coup décrédibilisé et, malheureusement, on en retrouve dans ce Forum avec surtout les participants de la diaspora.

C’est ce qui explique ce décalage également entre le thème et le contenu des échanges !

Vous avez raison. Il faut mettre en adéquation le thème, les participants et les acteurs concernés par le thème. Cette année, il y a eu le salon de la créativité, pour montrer de quoi les jeunes étaient capables. A ce titre, j’aurais souhaité que les banques soient sur la table avec les membres du gouvernement pour répondre aux préoccupations et discuter concrètement des questions de jeunes. Ce sont des choses concrètes. Cette année, le thème portait sur la sécurité.

Pourtant, c’est d’autre chose on a parlé et on s’est levé pour partir. Vraiment, qu’on parle de choses thématiques et que les acteurs concernés soient là pour qu’on trouve des solutions concrètes aux problèmes qui sont soulevés. Cela pouvait permettre aux jeunes de prendre ne serait-ce qu’une recommandation, de la mettre en œuvre et qu’au prochain forum, devant le président du Faso, on fasse le bilan. Il ne faut pas trouver des thèmes pour seulement orner. Il faut que le thème serve vraiment à résoudre un problème.

En guise de conclusion ?

Je voudrais conclure avec un aspect, qui est sensible, mais l’importance se trouve justement en cela et je voudrais partager cela avec l’opinion, notamment les dirigeants. Nous sommes dans un pays laïc, et il sera important de ne pas perdre cela de vue dans ce genre de rencontres. Je l’ai remarqué à maintes reprises, dont au dernier forum des jeunes.

Les activités avec le président du Faso qui se passent en direct, ont aussi pour objectif de permettre à ces nombreuses personnes qui ne peuvent pas faire le déplacement des lieux de suivre l‘activité et de comprendre ce qui s’y passe ; donc, d’être concernés. Il s’avère que ces dernières années, on choisit un vendredi, et le président du Faso vient dans la salle autour de 11h, 12h, pour s’adresser aux gens. C’est l’heure où une certaine couche, intéressée par l’activité aussi, a besoin d’aller faire la prière de vendredi.

C’est gênant, parce que si l’objectif c’est de permettre au maximum de suivre, ce n’est pas efficace, un tel choix, en ce sens que beaucoup vont quitter leur poste de télévision ou radio pour aller à la prière. Ensuite, ceux qui sont dans la salle, au Forum national des jeunes, des personnalités religieuses étaient assises devant le président du Faso et à l’heure de la prière, elles étaient gênées de sortir et de revenir. Par exemple, au Forum, la sécurité était formelle, tu sors, tu ne reviens plus ; alors que des gens voulaient aller prier.

Il faut vraiment tenir compte de cet aspect. Nous le disons, parce que nous pouvons le dire. Ceux qui ne le disent pas, ce sont eux le problème parce qu’ils perçoivent ça comme une façon de ne pas être aimé par la République. Or, à un moment où on lutte contre l’extrémisme violent, on doit avoir des réflexes simples, en faisant en sorte que le maximum puisse se retrouver dans la République. Il faut le dire parce que les gens commencent à trouver que c’est trop. Même les discours du Premier ministre à l’Assemblée nationale (Déclaration de politique générale et Discours sur l’état de la nation) se passent à ces jours et heures.

C’est gênant, parce que les gens peuvent se voir obligés d’être dans la salle, mais ils n’y ont pas l’esprit et, en plus, ils sont frustrés. Je pense que cela ne devra pas être un problème à rectifier, si les politiques en sont informés, il suffit que les communicateurs qui les entourent attirent leur attention. J’en parle parce que j’ai discuté avec de nombreuses personnes sur cet aspect, qui n’en parlent pas, parce qu’elles n’ont pas la possibilité ou ne veulent pas en parler, mais ne sont pas contentes.

Je dis merci à Lefaso.net pour tout ce que vous faites pour donner l’information à la population ; depuis que j’étais élève, c’est l’organe par lequel j’avais gracieusement accès à l’actualité. J’invite tout le public burkinabè à prendre part aux activités commémoratives du 32e anniversaire de l’assassinat du président Thomas Sankara.

Entretien réalisé par Oumar L. Ouédraogo
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