Actualités :: Crise au CDP : « Quand on a un membre gangrené, il faut avoir le courage de (...)

48 heures après son congrès extraordinaire (22 septembre 2019), la direction politique nationale du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a, ce mardi, 24 septembre 2019 à Ouagadougou, animé une conférence de presse pour faire un « bilan sommaire » de cette instance au cours de laquelle, des sanctions ont été prises contre des militants du parti.

« Ce congrès qui a eu pour objet l’examen du rapport du Bureau exécutif national sur la mise en œuvre de la résolution portant finalisation de la liste des membres du Bureau politique national (BPN), s’est finalement tenu en date et heure. Il vous souvient qu’en juin 2019, notre parti convoquait un congrès extraordinaire aux fins de résoudre un problème de conformité du BPN avec les dispositions de l’article 32 des statuts relatifs au nombre de membres du BPN. Ce congrès a été suspendu par une décision du juge du TGI (Tribunal de grande instance) de Ouagadougou saisi par des militants de notre parti. Notre parti, le CDP, en tant que parti démocrate et républicain, s’est conformé à la décision du juge, et s’étant doté d’un BPN de 583 membres, a refixé la date du congrès extraordinaire au 22 septembre 2019. Les mêmes camarades qui avaient assigné leur parti en justice en juin 2019 et fait suspendre le congrès extraordinaire, ont encore attaqué le parti en justice par quatre assignations, dont trois en référé. Plus grave, ces assignations en justice contre la reprogrammation du congrès extraordinaire visaient la liquidation pure et simple du parti. Cette fois, et ce malgré la patience, la tolérance et la conciliation du BEN (Bureau exécutif national), de son président Eddie Komboïgo et des militants, ils ont franchi le Rubicon », a détaillé le vice-président du CDP, chargé des questions politiques, Achille Marie Joseph Tapsoba, principal animateur de la conférence de presse.

Le congrès du 22 septembre 2019 a pris des sanctions d’exclusion, de suspension et d’avertissement contre des militants du parti. Quelques heures après, la direction politique nationale a reçu des démissions (dont celles de Kadré Désiré Ouédraogo et de Boureima Badini qui était suspendu pour douze mois).

« Une chose est d’exprimer des divergences et critiques (même si elles étaient mal fondées) sur la gouvernance et le fonctionnement du parti, ce qui du reste fait partie de la vie d’un parti qui pratique la démocratie, une autre est d’ériger l’indiscipline en comportement courant et d’inventer des actions de blocage, de déstabilisation voire de liquidation du parti », précise M. Tapsoba.

A l’en croire, c’est pour toutes ces raisons, et au regard de la gravité des actes d’indiscipline, que le congrès extraordinaire a décidé de prononcer ces sanctions. Retraçant l’origine de la crise, le vice-président du parti a indiqué que le problème était que la minorité (ceux ayant perdu dans la conquête de la présidence du parti) veut imposer son point de vue à la majorité.

« Le parti ne se disloquera pas »

« Quand on a un membre gangrené, il faut avoir le courage de l’amputer. Sinon, la gangrène prend tout le corps et c’est la mort assurée. (…). Les hommes passent et le parti doit demeurer et porter l’espoir des générations pour un Burkina de paix, réconcilié avec lui-même et résolument tourné vers un développement stable et durable », tranche l’orateur, se réjouissant que son parti se soit conformé à ses propres textes. « Nous sommes de sortie du congrès avec désormais des textes inviolables, qui permettront à la direction politique d’avancer sereinement dans son travail de remobilisation des militants pour la reconquête du pouvoir d’Etat », commente le vice-président de l’ex-parti au pouvoir.

Pour Achille Tapsoba, ces ‘’secousses’’ ne disloqueront pas le CDP. « Le parti ne se disloquera pas. Rappelez-vous, nous avons une histoire chargée de départs, et pas des moindres. Que représentent ces doyens par rapport à Roch (Kaboré), Salif (Diallo) et Simon (Compaoré) dans l’histoire de notre parti ? Le CDP a souffert du départ des baobabs. C’étaient eux qui faisaient le parti. Les trois premiers responsables qui ont quitté le parti avec bagages. Même si on ne voulait pas le reconnaître à l’époque, on s’est retrouvé à terre. Voilà la réalité », a-t-il comparé, concluant que ce ne sont donc pas ces départs qui vont provoquer la dislocation du CDP.

Répondant à une question sur le caractère des sanctions, notamment les exclusions, Achille Tapsoba a expliqué qu’elles ne sont pas irréversibles. « La politique est le champ de tous les possibles », relativise le vice-président chargé des questions politiques, Achille Tapsoba. En clair, les personnes exclues peuvent encore adhérer au parti, si elles en font la demande.

Aussi, Blaise Compaoré reste toujours le dernier recours. C’est donc dire que les décisions sont susceptibles d’être reconsidérées à la demande du fondateur et « président d’honneur à vie » du parti, Blaise Compaoré.

O.L
Leaso.net

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