Actualités :: Elections de 2020 et 2021 au Burkina : La CENI et les acteurs politiques (...)

Dans la perspective des élections de 2020 (présidentielle et législatives) et de 2021 (municipales), la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a, ce lundi, 9 septembre 2019 à Ouagadougou, échangé avec les responsables et représentants des partis et formations politiques ainsi que des candidats et regroupements d’indépendants.

Il s’est agi pour Newton Ahmed Barry, président de l’institution, et son équipe, de décliner les différentes étapes du processus et, partant, solliciter l’implication des interlocuteurs dans le processus, notamment dans la mobilisation des potentiels électeurs pour l’enrôlement.

Environ quatre millions et demi d’électeurs sont attendus pour les prochaines échéances électorales. Avec le profil et le potentiel attendu, la CENI a subdivisé le pays en trois zones d’enrôlement. Ainsi, la zone I concerne 19 provinces de six régions (Boucle du Mouhoun, Cascades, Centre-ouest, Centre-sud, Hauts-Bassins, Sud-ouest) pour 1 523 211 nouveaux électeurs attendus. La zone II regroupe quatorze provinces de quatre régions (Centre-est, Centre-nord, Est, Sahel) pour 1 319 105 nouveaux électeurs attendus. La zone III compte, elle, douze provinces de six régions (Centre, Centre-est, Centre-sud, Hauts-Bassins, nord, Plateau-central) pour 1 697 366 électeurs attendus.

La durée de l’enrôlement par zone est de quatorze jours, avec exceptionnellement 21 jours pour le Kadiogo (Centre) et le Houet (Hauts-Bassins). « Ce sont les deux zones où nous avons un potentiel important d’électeurs attendus : sur les 4,5 millions d’électeurs attendus au niveau national, ces deux régions renferment à elles seules plus de 2 millions de nouveaux électeurs, donc plus de la moitié de la cohorte », explique le président de la CENI, Newton Ahmed Barry.

Pour les Burkinabè de l’extérieur, le nombre d’électeurs est estimé à 2,5 millions pour une durée d’enrôlement de 30 jours.

Ne pas faire dans la résignation … !

L’enrôlement est prévu du 4 janvier au 02 février 2020 pour ce qui est de la diaspora. La zone I englobe la période du 14 au 27 janvier 2020, la zone II du 6 au 19 février 2020 et la zone III du 29 février au 13 mars 2020.
« Notre exhortation, c’est que nous puissions engager avec l’ensemble des acteurs un ‘’plan Marshall’’ : chacun enrôle son jeune. Ceux de la maison et ceux du voisinage. Pendant les deux semaines que dure l’enrôlement dans la zone, nous allons, avec les acteurs, organiser un ‘’vrai événement’’ autour de l’enrôlement, des jeunes et des femmes », décline le premier responsable de la CENI.

Comme il fallait s’y attendre, la question sécuritaire est apparue dans l’intervention de certains participants au cadre d’échanges. Si certains semblent ne pas être favorables à la tenue d’élections dans le contexte actuel, d’autres pensent, par contre, que ne pas les tenir serait se plier aux désidératas de ceux qui attaquent le pays.

« Certains sont optimistes, d’autres sont pessimistes. (…). Nous devons nous battre pour que ces élections aient lieu, sinon c’est comme si nous donnons la victoire aux terroristes. Or, c’est ce qu’ils veulent. S’il n’y a pas d’élections, on va se retrouver dans un problème qui est qu’à l’échéance du mandat, le gouvernement est illégitime. Ce qui va créer d’autres soucis. Toutes les attaques qui se passent le sont pour fragiliser le gouvernement. C’est cela qu’il faut retenir. Donc, nous devons leur montrer que, même s’ils sont en train de semer la terreur, nous pouvons nous organiser et tenir nos élections, amener un gouvernement dont le peuple aura fait le choix. Nous devons travailler ensemble, main dans la main, pour que nous ayons des élections libres et apaisées », défend le président du Mouvement pour le rassemblement patriotique (MRP), pasteur Claver Yaméogo.

Le président de PRIT-Lannaya, Mamadou Kabré, lui également se veut optimiste et espère que d’ici à là, la situation s’améliorera. « Nous avons foi à ce que nos ancêtres ont laissé et à nos prières », implore-t-il.

Le processus se poursuit au niveau de l’institution avec le recrutement, du 9 au 16 septembre 2019, des cadres d’appuis, suivi de la sortie des commissaires de la CENI à l’intérieur du pays à partir de début octobre 2019. La mise en place des démembrements sur le territoire national est projetée pour la première semaine d’octobre 2019. La sortie des commissaires pour la mise en place des démembrements de l’étranger est prévue pour la première semaine de novembre 2019, suivie de leur prestation de serment.


OHL
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