Actualités :: Élections de 2020 : Des femmes appellent les acteurs politiques au respect (...)

Le Cadre de concertation des organisations féminines intervenant sur le genre et la participation politique des femmes au Burkina Faso était face à la presse, ce lundi 15 juillet 2019 à Ouagadougou, afin d’interpeller les acteurs politiques et l’opinion publique sur le respect de la loi sur le quota genre pour les élections législatives et municipales de 2020. Ainsi, les femmes appellent le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à assurer la participation équitable de tous à la gestion des affaires publiques.

Les élections législatives et municipales prévues pour 2020 mobilisent de plus en plus au-delà des partis politiques. Si au niveau politique, les partis sont au four et au moulin pour se trouver le candidat idéal, les femmes, quant à elles, se lèvent elles aussi pour interpeller les uns et les autres au respect du quota genre. Ainsi, les représentantes du Cadre de concertation des organisations de femmes intervenant sur le genre et la participation politique des femmes au Burkina Faso étaient face à la presse ce lundi 15 juillet 2019 à Ouagadougou, pendant que s’ouvrait également le dialogue politique instauré par le chef de l’État. « Une occasion pour nous de rappeler non seulement les engagements du Burkina vis-à-vis de la loi sur le quota genre mais aussi d’appeler à la responsabilité de l’ensemble de la classe politique », a déclaré la représentante du quota genre et membre du cadre, Martine Yabré.

Martine Yabré, Représentante du quota genre et du cadre de concertation des organisations féminines

Selon elle, au-delà des limites comme la mauvaise interprétation et application de la loi par les acteurs, le manque de sanctions suffisamment dissuasives, la loi sur le quota genre a permis d’augmenter le nombre de femmes candidates (556 en 2007 à 1 875 en 2012 et 2 148 en 2015).

Elle précise que depuis le 31 décembre 2018, un nouvel avant-projet de loi a été finalisé par tous les concernés et validé en mars 2019. Mais aujourd’hui, il tombe sous le coup de l’intérêt national et sera discuté comme point à part entière au dialogue politique que d’aucuns qualifient déjà de dialogue entre politiciens. Ce qui l’amène à se demander « à quelles sauces seront mangées les femmes » concernant le quota.

Des femmes capables d’assumer de grandes responsabilités

À la question de savoir s’il existe vraiment des femmes compétentes pour assumer de grandes responsabilités au Burkina, Martine Yabré a répondu par l’affirmative. C’est pourquoi, selon elle, il est temps que les acteurs engagés dans cette cause laissent tomber les gros discours pour passer aux actes, parce que les arguments utilisés pour les exclure ne tiennent plus. Car loin d’être une obligation, c’est un devoir que les acteurs politiques doivent respecter dans le processus électoral.

Les journalistes présents à la conférence de presse

« Il faut donc que les femmes arrêtent d’être des deals des hommes politiques », a-t-elle martelé. Dans leur combat pour la justice et l’équité des sexes, les femmes ne sont pas seules ; elles ont à leurs côtés le Centre d’information et de formation en matière de droits humains en Afrique (CTFDHA). Selon son directeur exécutif, Urbain Yaméogo, le respect de la loi sur le quota genre dans les sphères de la vie politique est un engagement international des droits civiques et politiques auquel le Burkina s’est engagé et qu’il doit respecter.

Assurer la participation équitable de tous à la gestion des affaires publiques

À la fin de cette conférence de presse, les femmes ont lancé un appel au chef de l’État. Elles demandent à Roch Kaboré d’assurer la participation équitable des femmes et des hommes à la gestion des affaires publiques, conformément au processus de campagne et aux engagements pris par le Burkina Faso aux niveaux international, africain, régional et national. Elle a rappelé que des acquis ont été engrangés mais ceux-ci restent en deçà des attentes, des engagements et des promesses faites.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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