Actualités :: UNDD : "Le député Kisito Somé est bel et bien de l’UNDD", affirme Hermann (...)

Vendredi 26 décembre

2003, les députés non-inscrits de l’Union pour la défense de la démocratie (UNDD) ont donné une conférence de presse. Au menu

des échanges avec les journalistes, le bilan de la dernière session parlementaire ainsi que d’autres questions d’intérêt

national et international.

D’entrée, dans la déclaration liminaire, le parti a réaffirmé son ancrage dans l’opposition.

C’est ainsi que le parti a "déploré" la transmission tardive du rapport général et des rapports annexes de la loi de finances

gestion 2004. De même, il s’est inscrit en faux contre l’affirmation selon laquelle l’opposition n’a pas introduit

d’amendements à cette loi de finances. Sur le débat budgétaire lui-même, le parti note avec "satisfaction", le sens des

responsabilités et la volonté d’analyse poussée des députés de la représentation nationale.

L’UNDD continuera à tenir

son rôle dans ce sens, de façon responsable et plus que jamais conséquente.

Pour la paix dans le monde

Les débats

proprement dits ont tourné autour de la "position" du député Kisito Somé (UNDD ou ADF/RDA ?) sur les amendements à la loi de

finances déposés par le parti, sur la crise ivoirienne, sur l’Irak, sur l’absence du "patron" à l’hémicycle, etc.

Sur

le premier point, le député Fidèle Hien a tenu à lever toute équivoque. Kisito Somé est bel et bien UNDD et seuls des

subterfuges l’ont amené à signer une procuration pour l’ADF/RDA. Il faut que ces "manœuvres dolosives" et ces "viols de

conscience" cessent, a-t-il dit en substance. Sur les amendements à la loi de finances, le parti a déclaré en avoir déposé

plusieurs notamment concernant le budget de fonctionnement de l’Etat.

Sur les crises ivoirienne et irakienne, le parti a

réaffirmé son option pour la paix dans le monde, particulièrement en Côte d’Ivoire où résident plusieurs de nos compatriotes.

La crise ivoirienne résulte d’un problème de "mal gouvernance économique et politique", a indiqué le parti, qui s’est dit par

ailleurs "solidaire" des propos tenus par le président Sankara et Me Benewendé Sankara, aux temps forts de celle-ci. Sur la

prise de position de Me Yaméogo après l’arrestation de Saddam Hussein, les députés du parti ont affirmé que ce n’était pas là

une "caution" donnée à une guerre néo-coloniale. Quant à Hermann Yaméogo, il a indiqué qu’il rencontrera très prochainement la

presse pour donner ses vues sur les questions tant nationales, qu’internationales.

Le présidium a aussi salué

"l’évolution" du colonel Khadaffi qui s’inscrit désormais dans une "dynamique de paix". Il a aussi fustigié la dernière

élection présidentielle en Guinée, qualifiée de "mascarade".

Quant à la solidarité qui vient d’être célébrée à travers

un mois, le parti a souligné qu’elle était "naturelle" chez les Burkinabè et ressortait de la culture nationale. Mais, à elle

seule, elle ne "permet pas" de lutter contre la pauvreté. La conférence de presse a pris fin avec le rendez-vous donné à la

presse par Me Yaméogo, lequel a tenu à souligner que la politique est "toute sa vie" et qu’il s’y investissait

toujours.

B. Y

Point de presse du gouvernement

L’Etat laïc se désengagera du hadj

La délimitation

des communes rurales, la loi portant protection des données à caractère personnel, la dissolution de l’association des

démarcheurs, l’adoption de la loi de finance ont été à l’ordre du jour du point de presse gouvernemental du 26 décembre

2003.

La salle de conférences du ministère des Affaires étrangères a abrité un point de presse du gouvernement, animé par

quatre (4) membres de l’équipe de Paramanga Ernest Yonli, vendredi 26 décembre 2003.

Il s’agit de Mme Monique Ilboudo

des Droits humains et de MM. Adama Fofana (le porte-parole), Moumouni Fabré (ministre en charge de l’Administration

territoriale) et Jean-Baptiste Compaoré des Finances. Ceux-ci, entourés de certains de leurs collaborateurs, ont défendu face à

la presse nationale, trois dossiers adoptés en Conseil des ministres et commenté l’adoption du budget de l’Etat 2004 par

l’Assemblée nationale.

Avec le découpage du territoire, le Burkina se subdivise en 45 provinces regroupées en 13

régions. L’évolution des Textes d’Orientation de la Décentralisation (TOD) a abouti à la création de la commune urbaine (loi

adoptée le 15 décembre 1999) et celle de la commune rurale selon l’article 12 de la loi 41-98/AN du 6 août 1998. Il y aura en

tout 302 communes rurales et tout chef-lieu de département est déclaré chef-lieu de commune rurale.

Selon les membres du

gouvernement, la décision de délimiter les communes rurales participent de la volonté de parachever les processus de

décentralisation en cours au Burkina. La délimitation en cours va permettre de déterminer, avec la participation active des

populations, du 19 janvier au 13 mars 2004, le ressort territorial des différentes communes burkinabè. Et ce, afin d’éviter

tout conflit territorial entre communes, à l’heure où on se demande bien par exemple, à quel niveau se trouve la frontière

entre Ouagadougou et Tanghin Dassouri, Saaba et Ouagadougou, etc.

L’Etat laïc face au pélerinage

musulman...

L’Association des démarcheurs du hadj musulman (ADB) était jusque-là reconnue par le ministère de

l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Elle œuvrait dans le sens d’aider les pèlerins qui ambitionnent

accomplir le hadj. En plus, le gouvernement a créé par décret, le 2 février 1998 une Commission nationale d’organisation du

pèlerinage à La Mecque (CNOPM). Cette Commission mène ses activités d’organisation du pèlerinage sur la base d’un protocole

d’accord négocié, accepté et signé le 19 août 2003 par les autorités saoudiennes et burkinabè. Le gouvernement, après analyses

du genre et de la qualité des activités de l’ADB, a conclu à un sabotage de celles de la Commission nationale à des fins

inacceptables. C’est ce qui motive selon lui, la décision de dissolution de l’ADB. Et pourtant, nous sommes dans un état laïc

où l’Etat est supposé ne pas être partie prenante des affaires religieuses.... ? L’Etat laïc du Burkina étant "dans le hadj",

doit-on s’attendre à ce qu’il intervienne dans les pèlerinages catholique et protestant ou autres ? Question de journalistes.

"Il est dans l’intention du gouvernement d’évoluer vers un retrait de l’organisation du hadj. Mais pour le moment, nous

contribuons à son organisation, en raison de sa spécificité" et à la "demande" des autorités saoudiennes...", ont laissé

entendre les membres du gouvernement. Ils ont par ailleurs affirmé que des mesures conservatoires ont été prises, afin que la

dissolution de l’Association des démarcheurs ne nuise pas à certains Mahométans désirant participer au

pèlerinage.

L’explosion des NTIC et les nombreuses applications ne sont pas toujours utilisées à des fins louables. La

tentation est forte d’utiliser, de manipuler des données relatives à une personne, et cela contre toutes les prescriptions de

la loi.

Un besoin de 77 milliards de FCFA

Voilà pourquoi, le ministère de la Promotion des droits humains a soumis

au gouvernement, un avant-projet de la loi portant protection des données à caractère personnel.

Désormais projet de loi

gouvernemental, ce texte va être soumis à la probable bénédiction de l’Assemblée nationale.

Au cours de la session qui

vient de s’écouler, l’Assemblée nationale a voté la loi de finances, budget de l’Etat, gestion 2004. "Malgré tous les efforts

du gouvernement pour contenir les budgets à exécuter dans leur "enveloppe" disponible, malgré toute sa volonté de réduire les

écarts budgétaires, le budget de l’Etat, gestion 2004 enregistre un besoin de financement de 77 milliards de FCFA". Toute chose

qui devrait, selon le gouvernement, permettre au budget 2004 de relancer l’économie nationale, réduire la pauvreté des

Burkinabè d’en-bas, renforcer la sécurité nationale, promouvoir les droits humains, galvaniser la diplomatie de

développement.

Ibrahiman SAKANDE
et Bachirou NANA
Sidwaya

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