Actualités :: Inculpation de Me Farama : Le Mouvement de la paix demande un (...)

Dans cette déclaration, le Mouvement de la paix/Burkina se
prononce sur l’inculpation de Maître Prosper Farama et
demande, au regard du démenti de RSF, que le non-lieu soit
prononcé.

"Le 17 décembre 2003, les quotidiens burkinabè informaient
l’opinion publique nationale et internationale de l’inculpation de
Me Farama par le juge d’instruction du tribunal militaire chargé
du dossier de la présumée tentative de coup d’Etat du 7
novembre 2003.

En rappel, Me Farama est le principal avocat de
l’opposant Norbert Tiendrébéogo du Front des forces sociales
(FFS), lui aussi inculpé dans la présumée tentative de coup
d’Etat. Me Farama est aussi l’avocat principal dans les dossiers
du journaliste Norbert Zongo, de l’étudiant Michel Congo, du
président Thomas Sankara et dans bien d’autres. Le 18
décembre 2003, une délégation du Mouvement de la
Paix/Burkina conduite par son président, le Dr Pierre Bidima, et
comprenant M. Bakari Koné (communication) et Mlle Fatimata
Bancé (Relations extérieures) a rencontré à sa demande, (le
Mouvement) Me Farama pour en savoir plus sur son inculpation.

En substance, Me Farama nous a dit que le juge d’instruction, M. 
Francis Somda, l’a accusé d’avoir divulgué le secret de
l’instruction en fournissant des informations à Reporteur Sans
Frontière (RSF), ce qui lui vaut la présente inculpation. L’Avocat a
catégoriquement nié avoir remis un quelconque document ou
une quelconque information à RSF. Me Farama dit n’avoir
jamais rencontré ou communiqué avec RSF, ni avec son
président M. Robert Menard, ni avec sa représentante qui aurait
séjourné au Burkina Faso du 7 au 10 décembre 2003.

Pourquoi donc cette persécution du juge à votre égard, avons
nous demandé à l’avocat ? Me Farama dit ne pas comprendre
cette décision unilatérale du juge dans la mesure où lui, Me
Farama, n’est pas la seule personne à avoir accès au dossier.

En effet, selon les informations dont nous disposons, outre Me
Farama, d’autres avocats constitués pour la même affaire ont eu
accès au dossier. Le président du Mouvement de la paix a
même pu s’entretenir avec l’un des avocats qui a eu accès au
dossier et qui a été lui aussi convoqué, entendu puis relaxé par
le juge d’instruction.

D’ailleurs, Me Julien LALOGO, l’avocat défenseur de Me Farama
l’a encore confirmé dans une déclaration faite sur les antennes
de RFI le 20 décembre à 6h30. Mieux, outre les avocats, d’autres
personnalités ou institutions ont eu accès aux dossiers ou
peuvent s’en procurer au regard de la loi : le juge lui même, son
entourage notamment le greffier-secrétaire, le commissaire du
gouvernement, le parquet... ;

Pourquoi alors le juge a-t-il estimé
que la fuite ne pouvait provenir que de Me Farama ? La forme ou
la tête de Me Farama ressemble-t-elle (si tant qu’il en existe en
droit) à celle d’un divulgateur d’informations ? Pour avoir des
réponses à toutes ces interrogations mais aussi recueillir des
informations à la source relatives aux convocations par le juge
de nombreux journalistes (Observateur Paalga, Bendré,
Evènement...) le Mouvement de la paix se sont déplacés au
siège du tribunal militaire pour rencontrer le juge ; il a fait savoir
à notre délégation à travers son greffier, qu’il était "trop chargé"
et ne pouvait donc pas nous recevoir. Nous avons saisi le
commissaire du gouvernement, M. Abdoulaye Barry qui s’est dit
également "trop pris". Il nous a néanmoins communiqué le
numéro de son téléphone portable et nous a dit de le rappeler
l’après-midi du 19 décembre 2003.

Toute l’après-midi nous avons appelé mais en vain, le
téléphone étant constamment sur messagerie vocale. En tout
état de cause, des éléments nouveaux sont intervenus depuis le
19 décembre 2003 par le démenti catégorique de RSF, démenti
largement relayé par la presse et qui en substance dit que :
1 - "... la représentante de RSF n’a jamais rencontré Me Farama,
ni même communiqué avec lui..."
2 - RSF se dit être "à la disposition de la justice du Burkina
Faso ; l’organisation est prête à venir s’expliquer à
Ouagadougou sur la publication de ce témoignage si le
magistrat instructeur lui en fait officiellement la demande".

Au regard de ces éléments nouveaux fournis par RSF et qui
pèsent nettement en faveur de l’innocence de Me Farama et
compte tenu de l’absence totale de preuve formelle pour
inculper l’avocat, le Mouvement de la Paix, toujours soucieux de
la nécessité de consolider la paix sociale dans notre pays :
- demande au juge d’instruction ou au commissaire du
gouvernement de revenir sur la décision en levant la mesure ou
en prononçant un non-lieu ;
- félicite et encourage RSF pour sa contribution à la
manifestation de la vérité dans de nombreux dossiers pendants
attentatoires à la paix sociale au Burkina Faso ; ce faisant, RSF
participe ainsi à la consolidation de la paix dans notre pays".

Ouagadougou, le 20 décembre 2003

Pour le Mouvement de la Paix/Burkina

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