Actualités :: Point de presse du gouvernement : La santé, les fraudes, la paix...

La préparation de la riposte à une éventuelle épidémie de méningite en 2004, la signature de l’accord de paix inter-tchadienne le 14 décembre dernier à Ouagadougou, la troisième session ordinaire du CNLS-IST et la reprise de certains concours de la Fonction publique. Tels étaient les sujets au menu du quatrième point de presse gouvernemental de l’ère Adama Fofana.

Dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères, vendredi 19 décembre 2003, 4 ministres du gouvernement Paramanga II étaient face à la presse nationale. M. Adama Fofana, ministre des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement avait à ses côtés, M. Alain Yoda, ministre de la Santé, M. Djibrill Bassolé, ministre de la Sécurité et M. Lassané Sawadogo, ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat. La première question, issue des travaux du conseil des ministres était relative à la préparation de la riposte à une éventuelle épidémie de méningite en 2004 au Burkina Faso.

"Gouverner, c’est pouvoir", et pour le ministre porte-parole, le gouvernement a pris une batterie de mesures pour pallier une attaque méningitique. Le Burkina Faso, situé dans la ceinture africaine de la méningite connaît des épidémies récurrentes et l’objectif du plan de lutte contre cette maladie qui a été adopté pour 2004 est de donner aux décideurs, aux partenaires et aux acteurs de terrain, des orientations sur les stratégies et les activités à mettre en œuvre en cas d’épidémie.

Comment va fonctionner le système d’alerte précoce ? Combien de doses de vaccins sont disponibles ? Sont-ils efficaces ?

En réponse à ces questions, le ministre de la Santé, Alain Yoda dira que 5 milliards 900 millions de francs ont été prévus dans le cadre du plan de riposte, dont 52 millions 400 mille francs pour la surveillance épidémiologique. 22 millions pour le volet laboratoire, 92 millions 677 mille francs pour la prise en charge gratuite des personnes atteintes. Pour ce qui concerne la vaccination réactive dans les districts sanitaires qui seront déclarés en état d’épidémie, 5 milliards 480 millions de francs seront dégagés, soit environ 2 milliards pour 500 000 doses de vaccins. 13 millions de francs pour la sensibilisation, 24 millions pour la recherche et 73 millions pour la gestion de l’épidémie. Le financement : l’Etat va délier les cordons de la bourse à hauteur de 803 millions de francs qui seront complétés par les partenaires au développement.

Le ministère de la Santé dispose actuellement de près de 35 000 doses de vaccins tétravalents A, C, Y, W 135 et environ 550 000 doses de vaccins A et C en stock.

Selon le ministre Yoda, pas de doute sur l’efficacité des vaccins. "Les vaccins sont efficaces, ils sont contrôlés par l’OMS et attestés par nos laboratoires : le laboratoire national de santé publique et le centre Muraz de Bobo-Dioulasso". La riposte est donc bien ficelée. Au sujet des questions d’actualités, la signature de l’accord de paix inter-tchadienne à Ouagadougou le 14 décembre 2003 était à l’ordre du jour. Pour M. Adama Fofana, porte-parole du gouvernement Paramanga II, cet accord démontre la capacité du Burkina Faso à être facteur de paix dans les crises africaines. "Ce n’est pas la première fois et nous avons des raisons de nous réjouir d’être le carrefour africain de la paix" a-t-il ajouté. Lors de son exil, le général Adoum Togoï a été accueilli au Burkina malgré les réticences du Tchad. En effet, les autorités tchadiennes ne voyaient pas d’un bon œil, l’asile accordé au général Togoï et craignaient pour la déstabilisation de leur pays. Cependant, grâce à la médiation burkinabè, les deux parties sont parvenues à un accord. Et le ministre de la Sécurité, M. Djibrill Bassolé d’affirmer que "l’initiative de la négociation, quelle qu’en soit l’origine est à saluer".

L’Etat de droit implique aussi le respect des lois en vigueur

La troisième session ordinaire du CNLS-IST s’est tenue à Ouagadougou les 15 et 16 décembre 2003. A ce sujet, questions des journalistes : qu’en est-il de l’accord signé avec le Brésil pour la fourniture d’anti-rétroviraux ? N’y a-t-il pas trop d’associations de lutte contre le Sida ?

Aux dires du ministre de la Santé, une mission est prévue au mois de janvier pour la mise au point de la convention signée avec le Brésil. Trop d’associations ? "Non, car il faut qu’il y en ait encore plus. Chacun a sa place dans la lutte contre le Sida", a martelé Alain Yoda. Néanmoins, il faut une coordination de toutes les actions des associations et structures de lutte contre le Sida. Dans le même ordre d’idées, le secrétaire permanent du Comité national de lutte contre le Sida, M. André Joseph Tiendrébéogo, a profité de l’occasion pour dire que dans un pays où le taux d’infection est d’environ 7%, c’est vers les 93% de la population bien portante qu’il faut orienter les actions de sensibilisation et on ne peut pas parler de prolifération des associations de lutte contre le Sida.

La reprise de certains concours de la Fonction publique ?

Le ministre Lassané Sawadogo affirme que les mesures ont été prises pour éviter de nouvelles fraudes, de même que pour limiter au niveau des candidats, les désagréments dus aux changements de centres.

Sur les derniers développements de la tentative de putsch, particulièrement en ce qui concerne l’inculpation de maître Prosper Farama, le porte-parole du gouvernement, ministre des Relations avec le parlement, M. Adama Fofana déclare que "dès lors que l’affaire est confiée à la justice, le gouvernement s’abstient de tout commentaire".

Sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs... Néanmoins, a-t-il affirmé, "le respect du secret de l’instruction est un principe de droit qui doit être respecté, c’est une règle républicaine". D’autant plus que l’Etat de droit implique aussi le respect des lois en vigueur". La position du Burkina sur la crise irakienne a été évoquée et pour le ministre porte-parole, pays attaché à la justice et à la paix dans le monde, "le Burkina observe avec intelligence et intérêt tout ce qui se passe, l’absence de déclaration n’est nullement un signe de désintérêt".

Ibrahiman SAKANDE Email : ibra.sak@caramail.com)
Bachirou NANA (Email : bachir.nana@caramail.com)
Sidwaya

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