Actualités :: Groupe Breba finances : Des investisseurs réclament leur dû

Ils seraient plus de 4 000 Burkinabè à subir une escroquerie du Groupe Breba finances (GBF), grâce à la plateforme de trading (Social Binvesting), mise en place en 2015 par Mickael Wendkouni Breba. Réunis au sein d’un collectif, ce sont 550 membres qui réclament le remboursement de leur investissement d’une valeur de 3, 6 milliards de francs CFA. Au cours d’une conférence de presse tenue ce lundi 22 mai 2017, les « victimes » de monsieur Breba, à travers la Confédération syndicale burkinabè (CSB), appellent l’Etat à assumer ses responsabilités.

Tout nouveau, tout beau. En 2015, le Groupe Breba finances, installé au centre commercial de Ouaga 2000, attire de nombreux Burkinabè grâce sa plateforme de trading : Social Binvesting. Avec les produits « Other trading », « instant trade » et le fameux « hebdo 10 », de nombreux burkinabè y adhèrent.

Beyon Neya porte-parole du collectif

« Hebdo 10 consiste à investir un montant allant de 100 000 à 2 500 000 francs CFA, GBF se sert de cet investissement pour trader(…) L’investisseur est en mesure d’effectuer un retrait de 10% de son capital d’investissement à partir de la 2ème semaine de son investissement. Et ce, pendant 5 mois, soit un intérêt de 100% » a noté Beyon Neya, porte-parole du collectif des traders de Social Binvesting.

Tout semblait bien se passer, d’autant plus que les retraits se faisaient par l’intermédiaire de banques comme Coris Bank international et Unated bank of Africa (UBA), jusqu’en avril 2016, où les investisseurs ont commencé à rencontrer des difficultés pour retirer leurs placements. Mickael Wendkouni Breba a prétexté une « supposée maintenance du site aux fins de migrer vers une nouvelle plateforme plus professionnelle. Cette migration devrait satisfaire le nombre croissant d’investisseurs » a indiqué le porte-parole du collectif.

« Breba aurait déboursé 60 millions pour taire le dossier »

Voyant ses demandes de retrait régulièrement annulées, les membres du collectif qui évaluent leur dû à la somme de 3 618 000 000 francs CFA, disent avoir entrepris de nombreuses actions, au nombre desquelles, une rencontre avec sieur Breba. « Il a même signé un procès-verbal dans lequel il s’engageait à payer la première moitié en mi-février et la seconde tranche, en fin mars de la même année » a confié Beyon Neya. Cette rencontre étant restée sans suite, le collectif confie avoir saisi la justice à travers des plaintes individuelles et collectives, notamment au commissariat de police de Baskuy et la gendarmerie de Ouaga 2000.

Nouphé Bamogo membre CSB

N’ayant pas eu de réponses satisfaisantes, le collectif dit s’être retourné hier, vers la confédération syndicale burkinabè pour poser le problème. « Le syndicat a déposé également une plainte à la brigade de recherches de Paspanga et l’assurance avait été donnée que dans les 72 heures, voire la semaine, monsieur Breba allait être entendu. Nous osons toujours faire confiance à ces institutions, mais il faut qu’elles sachent que nous avons nos limites. Que les autorités puissent se saisir de ces plaintes pour agir, dans le cas échéant, nous ne serons pas comptables de ce qui pourrait arriver » a signifié Nouphé Bamogo, secrétaire syndical chargé du recrutement et du développement des structures et alliances syndicales, représentant le SG de la CSB.

En attendant, la confédération syndicale burkinabè dit compter sur la négociation. « Nous sommes en train de chercher des alternatives à l’amiable pour que ces militants qui sont affiliés à notre organisation puissent bénéficier de leurs droits. Dans le cas contraire, si les autorités administratives et judiciaires ne prennent pas à cœur cette préoccupation, nous aurons recours à nos avocat » a renchéri Nouphé Bamogo.

A ce sujet, le collectif soutient que sieur Breba ‘’jouit d’une impunité et peut être de la complicité de certaines autorités pour avoir mis en place une nouvelle plateforme’’. « Et Beyon Neya de poursuivre que : « Il a dit que personne ne peut l’empêcher au Burkina d’exercer son activité. Je ne pense qu’il fait référence à une couverture dont il détient, sinon, pourquoi les nombreuses plaintes que nous avons déposées, a moins 20, aussi bien individuelles que collectives et jusqu’à présent, rien n’est fait (...) Breba aurait décaissé la somme de 60 millions pour faire taire le dossier » a-t-il lancé. Puis d’ajouter que : « On se pose tellement de questions dans ces genres de situation. A qui profite le crime ? ».

Le collectif interpelle les autorités à assumer ses responsabilités dans cette affaire et à sensibiliser la population afin qu’elle ne tombe pas dans les filets de monsieur Breba.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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