Actualités :: Crise au PAREN : « On reste serein et on attend », déclare Tahirou (...)

Comme annoncée, la rencontre du bureau politique national du PAREN s’est tenue dans la soirée de mercredi, 24 août 2016 au siège national sis au quartier Pissy de Ouagadougou. Ils étaient une vingtaine de participants au rendez-vous, dont Tahirou Barry et Carlos Toé, respectivement président et chargé des questions politiques du parti, les principaux mis en cause par le fondateur du parti, Pr Kilachu Laurent Bado.

Il était 18 h 10, lorsque le président du PAREN, Tahirou Barry, est arrivé au siège national du parti, à bord de son véhicule personnel, seul au volant. Il est devancé de quelques minutes, par Carlos Toé, le ‘’belligérant’’ du fondateur du PAREN. La rencontre démarre et quelques retardataires continuent de hâter le pas pour rejoindre la salle. Ils sont une vingtaine de participants à la rencontre. Et selon des responsables sur place, le bureau politique national compte 25 membres. Cinq d’entre eux se seraient excusés, pour raisons de déplacements ou d’autres contraintes, apprend-on.

La réunion va durer environ 1h30 à l’issue de laquelle, le président, Tahirou Barry a confié qu’ « Il s’est agi d’une réunion d’information et d’analyse de la situation » ; sans autres détails. Puis, il lance avec sourire, « On reste serein et on attend », avant de quitter le siège, visiblement pressé pour d’autres instances.

Carlos Toé va un peu plus dans les détails. « La principale conclusion de cette rencontre est qu’on doit continuer à fonctionner conformément aux textes du parti. Notre seule boussole, ce sont les textes du parti, auxquels on doit toujours se référer », a-t-il souligné. Il poursuit en indiquant que le bureau politique a demandé à chacun des responsables de continuer à assumer ses missions, conformément aux textes qui régissent le parti. ‘’Il y a des textes qui encadrent nos actions. Tout ce que ce bureau a fait, c’est dans la dynamique de contribuer à assoir un véritable parti politique où les instances et organes assument leurs responsabilités conformément aux textes et au regard des enjeux du moment », a affirmé M. Toé, ajoutant que la rencontre a permis aux membres de l’instance de renouveler leur confiance au président (Tahirou Barry) et à toute son équipe exécutive.

Sur le contenu du mémorandum et les charges qui sont portées principalement sur lui et le président, Carlos Toé, a confié que la tendance globale a compris que c’est une « illusion de crise qu’on crée ». ‘’Mais on garde la sérénité. Les uns et les autres ont compris qu’on doit toujours continuer de respecter l’homme (Pr Bado, ndlr), parce qu’il a l’âge des père et mère de nombre d’entre nous. Il est mal indiqué de lui manquer du respect. Si ton père sort dans la place publique pour te vilipender, tu ne dois pas le faire à ton tour. Ce que tu dois plutôt faire, c’est toujours rester dans ta posture de fils et faire ce que ton devoir de fils te recommande’’, estime-t-il avant d’ajouter que de « l’analyse à froid », il ressort le fait que les critiques ne posent pas de problèmes organisationnels, ni de textes mais plutôt des questions d’humeurs, de frustrations personnelles.

Quid du comité de crise annoncé par Laurent Bado et du mandat du président ?

« On n’a pas été saisi et le bureau n’a pas été démis. C’est un congrès qui démet un bureau », répond Carlos Toé sur le comité annoncé par Pr Bado et qui devait être, selon ce dernier, constitué d’éléments des deux camps pour conduire les affaires jusqu’au prochain congrès.

Au sujet du mandat de l’équipe actuelle, M. Toé affirme qu’il court jusqu’en 2019. Ce qui vient contredire les propos de Laurent Bado selon lesquels, le mandat de Tahirou Barry a pris fin depuis juin 2015. En effet, explique Carlos Toé, le bureau a été renouvelé en janvier 2014 lors du Congrès à Bobo-Dioulasso. Tahirou Barry s’est donc vu reconduire, dit-il, à la tête de l’organe dirigeant par les congressistes jusqu’en 2019. Cette instance suprême (le Congrès), poursuit Carlos Toé, avait, à travers plusieurs ateliers, travaillé sur des volets relatifs à la vie du parti et à la vie nationale. Ainsi, les réflexions ont porté sur le PAREN face aux élections présidentielle et législatives, les réformes des textes fondamentaux du parti, l’auto-financement du parti et, enfin, sur l’actualité nationale (dominée à l’époque par les débats sur la modification de l’article 37) et la participation du parti au CFOP-BF (Chef de file de l’opposition politique au Burkina-Faso).

En clair, les textes du parti ont été relus au congrès de Bobo-Dioulasso et le récépissé y relatif a étédélivré le 07 avril 2014 (document à l’appui). Un congrès que Laurent Bado a qualifié de « clandestin » lors de sa conférence de presse le samedi 20 août dernier.

Pour Carlos Toé donc, le repère reste les textes fondamentaux du parti et le travail se poursuit conformément aux missions dévolues aux instances et aux responsables du parti à tous les niveaux.

Oumar L. OUEDRAOGO
(oumarpro226@gmail.com)
Lefaso.net

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